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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
BD prise au hasard dans les rayons de ma médiathèque. Une couverture qui ne paie pas de mine mais une quatrième de couv' intrigante. Et quelle claque !


Gerry Alanguilan use de l'imaginaire avec une incroyable histoire de cohabitation entre humains et poulets pour dénoncer l'intolérance et le racisme et promouvoir le devoir de mémoire. Son scénario est intelligemment écrit et riche en émotions ; des émotions parfaitement véhiculées par un joli coup de crayon en noir et blanc.


Laissez vous tentez ! Vous ne le regretterez pas !
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Cette bande-dessinée est géniale ! Elle commence par une surprise quand on se rend compte qui est le personnage principal (même si la 4ème de couverture nous le divulgache un peu...), se poursuit par des pages plein d'humour (forcément, quand on voit des coqs et des poules se comporter tout à fait normalement comme des humains... et quand on se rend compte que comme les humains ils peuvent se montrer très ouvert d'esprit sur certaines choses et totalement fermé sur d'autres).
Plus loin, on comprend mieux l'ampleur de cette bd, les poulets représentants tour à tour parfois les opprimés, parfois les oppresseurs. Cela ressemble tant à notre monde, où les victimes de certains racistes peuvent eux-mêmes se montrer racistes ou intolérants envers d'autres. Ici, l'on critique les comportements discriminants quels qu'ils soient mais aussi les excès dans l'excentricité déployés pour revendiquer la fierté d'être soi après qu'elle a été trop attaquée. L'on fait la satire des gens qui pour être bien vus suivent les idées dans le vent mais avec hypocrisie pour ensuite retourner leur veste dès qu'ils se sentent menacés (les soit-disant "homo friendly", les soit-disant non racistes en apparence seulement, qui font des amalgames dès qu'un des "autres" commet un crime sans regarder les actes graves de leur propre "camp" parfois). C'est une bd qui met en garde contre tous les extrêmes, quels qu'ils soient, et en plus c'est bien dessiné !
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EXTRAIT "Gerry Alanguilan réussit un pari dingue, celui que professe son album. Faire de simples poulets des personnes à part entière. En nous parlant de ces poulets, l'auteur ne cesse de nous parler d'humanité. le concept est brillant. D'ailleurs, il ne perd guère de temps à nous expliquer le pourquoi du phénomène, cela n'a que peu d'importance au final. du jour au lendemain, les poulets sont conscients et ce qui compte, ce sont les réactions des humains, ainsi que la façon dont réagira cette nouvelle minorité. Car dans le fond, remplacez « poulet » par « noir » ou « gay » et vous obtiendrez un résultat fort similaire."
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..
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Octobre 2003. La vie de Jake Gallo n'est pas un long fleuve tranquille : il fait des cauchemars, végète chez lui, a du mal à trouver un emploi malgré les entrevues auxquelles il va et son frère, devenu star de cinéma, est le plus souvent injoignable. Mais ses problèmes atteignent les sommets quand il apprend que son père a fait une attaque. Toute la famille se retrouve donc à la maison familiale pour faire bloc autour du malade. Ce sera l'occasion pour Jake de se plonger dans le journal de son père, qui va raconter comment le monde des gallinacées a basculé à la fin des années 1970 et que les poules et les coqs ont soudainement été dotés d'une conscience et de la parole et comment il a fallu qu'ils luttent pour faire valoir leurs droits. Car Jake est un de ces gallinacées qui n'ont jamais connu le monde d'avant, celui où ils servaient de repas aux humains …
J'ai enfin lu cet excellent album qui trainait dans ma PAL depuis des années (en fait, depuis sa parution en 2010 et en plus, j'avais fait des pieds et des mains pour le trouver à l'époque car il n'était pas en vente partout dans mon coin). Bon, depuis, il a reçu le prix Ouest France/Quai desBulles en 2011 et donc, depuis, il est en général disponible facilement. J'ai tout de suite été attirée par le thème : que se passerait-il si tout à coup, des animaux qui, en général, nous servent de repas, étaient dotés de parole et d'une conscience et d'une intelligence plus développées qu'avant ? J'ai apprécié le fait que l'auteur philippin ait opté pour des poules et des coqs car, dans notre société, ils sont plutôt considérés comme peu évolués (ne dit-on pas un QI de poule ?). Par contre, je me demandais comment il allait les faire évoluer dans le monde pratique, les ailes n'étant pas forcément des membres très fonctionnels pour agir comme les humains. Et bien, c'est très bien passé, même si j'ai quand même eu un peu de mal à imaginer une poule tenir un stylo ! Il est très intéressant de voir comment cette évolution est perçue par les humains, comment ceux-ci réagissent, comment les gallinacées se sentent menacés et ne savent pas trop comment s'intégrer. On ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec certains moments de l'Histoire où des peuples ont été persécutés par d'autres, où les génocides ont fait rage parce que deux populations se retrouvaient face et face et que, pour certains, il n'est jamais facile d'accepter les autres quand ils sont différents et qu'ils préfèrent les éliminer plutôt que d'essayer de les comprendre. Tout cela est très bien décrit via le journal d'Elmer, le père de Jake, qui raconte comment tous ces changements sont arrivés. J'ai trouvé aussi sympathique de voir que la famille de Jake a exactement les mêmes problèmes que n'importe quel humain et que les sentiments ne sont pas seulement des affaires d'homme (au sens homo sapiens) Et c'est rassurant de voir que certaines personnes sont prêtes à risquer leur vie pour aider d'autres être vivants. A la fin, on en oublie que Jake et Elmer sont des coqs et on ne voit que leur humanité. le dessin noir et blanc est tout en finesse et en détail, me faisant parfois même penser à Jiro Taniguchi, particulièrement lors des représentations des décors. Quelques moments de poésie viennent alléger l'ambiance qui parfois s'alourdit quand les temps sont durs pour les semblables d'Elmer et que la violence gronde. Cette lecture est une fable universelle et passionnante sur la différence et la tolérance et elle risque d'éloigner les lecteurs des plats à base de poulet pendant un certain temps !
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(...)Sans aucune hésitation, je qualifierai Elmer d'album spécial. Pourquoi ? Tout d'abord pour son idée, tellement étrange qu'on se demande comment personne n'y a pensé avant. Pour sa construction également. Si le début est semblable à de la « BD du quotidien », décrivant les pensées intimes de notre poulet avec une mise en scène très bien pensé (on ne découvre sa véritablement nature qu'après plusieurs planches), très rapidement notre histoire se déplace vers un autre domaine. Ainsi, le récit se transforme en quête où les interrogations succèdent aux découvertes et aux réponses. La trame narrative se densifie peu à peu pour monter les paliers de l'émotion, de l'horreur et surtout de la vérité. Jack cherche et, même d'outre-tombe, son père lui donne des pistes. Reste à trouver les mots, reste à faire parler les gens et Gerry Alanguilan a trouvé son personnage idéal en la personne de Jack, un héros sachant s'effacer pour écouter et comprendre, un écorché vif lui-même en quête d'apaisement, un anti-héros cherchant sa propre vérité entre les douleurs du passé et le confort du présent, pris en tenaille entre les paradoxes de sa société où les anciennes victimes sont devenus les égaux de leurs bourreaux. Impressionnant personnage en vérité qui ouvre les voies par sa quête identitaire au thème principal de cette histoire, à savoir la notion complexe et philosophique d'humanité.(...)
Lien : http://www.iddbd.com/2011/06..
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B.D parlant de la différence, de l'intégration. Les poulets se mettent à parler, les hommes ont du mal à l'accepter. Ils veulent les tuer, tous. Mais une loi va être promulguer pour protéger les poulets et leur donner le statut d'être humain. Cette B.D retrace l'histoire d'une famille de poulet qui a vécu toutes les étapes de cette transformation. A lire et à méditer, car malgré le temps qui passe, rien ne change l'Homme est toujours le même...
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