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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est le roman graphique Falloujah. Ma campagne perdue" qui inaugure l 'excellente collection "Témoins du monde", co-éditée par les éditions Les Escales et Steinkis, dont le directeur Michel Welterlin l'a souhaité comme "la rencontre entre le témoignage et le dessin permettant de saisir la réalité présente ou passée et se poser en témoin de leur temps et du monde."

Le grand reporter franco irakin Feurat Alani, courronné du très prestigieux prix Albert-Londres en 2019, nous raconte avec ce très beau roman graphique co réalisé avec l'illustrateur de presse Halim,comment il est parti en 2004 à Irak dans sa ville natale de Falloujah.

Alors que la ville sous occupation américaine est interdite aux journalistes , Feurat Alani va réussir à y entrer de façon clandestine, juste après les bombardements qui ont détruit totalement la ville.
Feurat Alani va aussi prendre conscience du scandale de l'utilisation sur les civils d'armes à base de phosphore blanc qui va entrainer des anomalies génétiques sur les habitants ..

Comment cette ville jadis si solaire et lumineuse a pu devenir une ville de zombie, dont les catastrophes sur les riverains sont finalement assez proches de celles d'Hiroshima?

Mêlant très adroitement passé et présent, souvenirs d'enfance d'une ville insouciante et humaine et présent d'une ville rendue au mains de l'Etat Islamique et porté par les très beaux dessins bichrome en noir et blancs de l'excellent Halim, FALLOUJAH MA CAMPAGNE PERDUE rend un très bel hommage aux habitants de Falloujah et montre aussi l'importance de ce métier de reporter de guerre, si dangeureuse et si indispensable à la fois..



Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Il est parfois difficile de raconter l'indicible. Il faut trouver les mots justes.
Ceux qui décrivent à la perfection les sentiments ressentis.
Les émotions du moment.
La situation vue et vécue.

Mais, comment être sûr de n'oublier aucun détail par l'écrit ?
Et, les mots dont on a besoin, existent-ils toujours ?
S'ils n'existent pas, alors comment faire pour raconter ?


La réponse est le dessin.


« Falloujah, ma campagne perdue » est un récit - un reportage - autobiographique.
Son auteur, Feurat Alani, est un grand-reporter franco-iraquien.

Il a choisi la bande-dessinée pour raconter le destin tragique de Falloujah.

Falloujah, sa ville aimée.
Souvenir heureux de son enfance. de ses vacances.

Falloujah, sa ville en feu.
Détruite par les bombardements. Ses habitants zombis.


C'est une véritable enquête journalistique - entre l'Irak et les États-Unis - qu'a réalisé l'auteur.
Il explique les origines de cette bataille ; raconte aussi les bombardements américains au phosphore et à l'uranium ; ses conséquences sur la population de Falloujah (cancers, malformations foetales) ; la montée de l'islamisme dans ce terreau favorable.


Ici, le dessin d'Halim complète le texte de Feurat. Ce qui n'y est pas écrit y est montré.
En noir et blanc.
A l'image de la poussière laissée par la guerre et qui recouvre la ville.


Je lis pour m'évader et voyager ; découvrir et apprendre.
Cette bande-dessinée a coché toutes les cases.
J'ai - de plus - apprécié son côté engagé et historique. Elle apporte un élément d'éclairage supplémentaire à la guerre d'Irak ; met en avant ce que l'on ne sait pas toujours, ce sur quoi on a parfois fermé les yeux.
Lien : https://www.instagram.com/un..
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La guerre. La vraie.

Brute. Cruelle. Injuste.

Celle avec la faim et la peur.

Celle avec les snipers sur le toit.

Celle avec les bombes, les hurlements, les blessés.

Celle avec les morts qui hantent les vivants et les vivants presque morts.

Il y a quelque chose d'indécent à avoir osé s'imaginer être en guerre, en France, quand on lit ce reportage sous forme de récit illustré.

En 2003, en Irak, des soldats américains ont installé leur base de campement dans une école de Falloujah, la ville qu'on appelle « la cité des mosquées ». Sur le toit, à l'aide de jumelles, ils peuvent surveiller la population. Rapidement, la colère gronde : les habitants se plaignent d'être espionnés. Des balles sont tirées. Des blessés et des morts.

Quatre mercenaires américains sont tués en représailles. Leurs corps sont brûlés par l'incendie du véhicule tout-terrain où ils étaient, puis traînés par des véhicules avant d'être mutilés et pendus à un pont par la population.

« Quelques jours plus tard, les forces américaines font le siège de Falloujah, tuant des centaines de personnes et en déplaçant des milliers d'autres. C'est le tournant. »

Falloujah vacille dans l'horreur et devient le tombeau ouvert d'une population piégée à jamais.

Falloujah et l'auteur, Feurat Alani
2004, quelques semaines après la bataille, l'auteur Feurat Alani, grand reporter, s'installe à Falloujah, dans la ville de ses cousins.

Falloujah représentait alors pour lui l'insouciance de son enfance, la ville des vacances. Celle où le temps élastique semblait ne jamais s'écouler, celle dont les étoiles filantes hachuraient la nuit. Celle des matchs de foot en famille. Pourtant la vie n'y était pas aussi paisible que les souvenirs veulent bien laisser croire. La guerre Iran-Irak y avait lieu.

Le choc est d'une immense violence. Ville dévastée transformée en « paysage lunaire », check points dans chaque rue, poussière, misère et les enfants qui naissent estropiés. « À Falloujah, 20% des naissances sont anormales ». Serait-ce à cause de ce phosphore blanc tombé du ciel ? Feurat veut comprendre et mène son enquête.

Un reportage bouleversant et instructif sur le scandale sanitaire de Falloujah.

Une enquête interdite.

Un témoignage à lire absolument, porté par le trait à vif du talentueux dessinateur toulousain Halim.
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Enquête et témoignage sur les atrocités commise en Irak, dans la ville de Falloujah en 2004 par les États Unis.

C'est tout simplement poignant, je suis en colère contre des gouvernements occidentaux qui veulent changer la face du monde à leurs images et sont capable de détruire des vies, des cultures et des avenirs en un claquement de doigt.

L'enquête à plusieurs axes dont un qui s'attarde sur les malformations à la naissance des enfants après le siège de 2004, ces données associés à une hausse de cancer et leucémie comparable à celle qu'on connu les survivants d'Hiroshima sont pour moi les symptômes d'un genocide perpétué sciemment par ceux qui se considère comme les gardien de la paix du monde.

La violence n'est jamais justifiée mais comment ne pas comprendre la haine qui est né dans le coeur des descendants de ces horreurs.
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Après avoir remporté le prix Albert Londres avec son roman graphique « le Parfum d'Irak« , Feurat Alani nous emmène de nouveau en Irak, cette fois-ci accompagné par Halim. Et c'est à Falloujah que nous nous rendons désormais, cette ville célèbre ces dernières années pour être tombée aux mains de l'Etat islamique. Mais Feurat Alani s'intéresse à un épisode précédent de la vie tragique de la ville : sa destruction par l'armée américaine en 2004.

Comme dans son roman graphique précédent, les deux vies de Feurat Alani s'entremêlent. Aux souvenirs d'enfance et de campagne – sa famille vient de Falloujah et il y passe des étés à jouer avec ses cousins et à écouter ses oncles débattre – s'ajoutent les souvenirs de reportages – quand il y retourne en 2003 en tant que journaliste. Et dans les années qui suivent, la ville change complètement, elle n'est plus que ruine et la guerre transforme le stade de foot où il allait voir des matchs avec son oncle en cimetière où la population est enterrée.

C'est une véritable enquête que mène Feurat Alani et c'est un scandale qu'il veut faire éclater au grand jour : l'utilisation d'uranium affaibli par les Etats-Unis pour bombarder Falloujah pendant la seconde Guerre du Golfe, responsable de la mort de milliers de civils, mais aussi de la naissance d'enfants victimes de malformations. Un véritable crime de guerre, dénoncé par des experts internationaux, des vétérans américains et des médecins de Falloujah. Un scandale parfaitement raconté par Feurat Alani – et illustré à merveille par Halim et ses traits noirs emplis d'émotion !
Lien : http://untitledmag.fr/dans-l..
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Implacable enquête. Falloujah est devenu un laboratoire sans que le monde s'en émeuve. J'ai été troublé par cette lecture, difficile mais nécessaire. Je recommande cette lecture à tous ceux qui s'intéressent ou non à la guerre en Irak. C'est une vérité qu'il ne faut pas occulter.
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