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3,44

sur 246 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Amateurs de chevaux, courses hippiques, fantasias, ou galops sur la plage, passez votre chemin, ce roman n'est pas pour vous.

En revanche, c'est une bonne lecture à glisser dans la valise ou à télécharger sur la liseuse avant de partir pour le Maroc.  Vous aurez un point de vue très décalé, la vie dans des quartiers de Casablanca que les touristes ne visitent pas.

"je m'appelle Jmiaa, que j'ai trente-quatre ans, une fille, et que pour vivre, je me sers de ce que j'ai."

L'héroïne du roman, Jmiaa est prostituée. Les conditions matérielles dans lesquelles elle vit laissent à désirer, sordides, qu'elle partage avec d'autres filles. Jmiaa fait face et ne pleurniche pas. Elle fait preuve de force de caractère, d'ingéniosité.

Jiaa, jeune fille, est tombée amoureuse d'un garçon de son âge, elle a fait un mariage d'amour, qui a très mal tourné. Alcool, drogues, abandon...Malgré les souteneurs, malgré les addictions, Jmiaa affronte la vie avec un appétit de vivre étonnant.

"Les gens, ils disent que ce n'est pas bien de rire autant. Ils disent que si tu ris comme ça, c'est que Satan n'est
pas loin. Qu'il a profité de ton inattention pour t'approcher. Qu'il se tient prêt à bondir. Moi, ce que je dis, c'est que ceux qui racontent ça, ce sont des complexés à deux balles. Ils font ça parce qu'ils s'emmerdent dans leur vie et qu'ils veulent que tout le monde vive comme eux, dans la misère."

Un jour, une cinéaste, lui demande de raconter son histoire, et c'est une histoire passionnante. les deux femmes deviennent amies
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La condition fes femmes au Maroc,basées sur la soumission st la négation de l'individu,abordée par le monde de la prostitution;beaucoup d'humour,langage des cités,style dian Ducret;moment agréable quoique la réalité soit puante
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En tant que lecteur, c'est comme si l'on se promenait dans les rues de Casablanca, et qu'on se heurtait tout à coup à Jmiaa. Celle-ci décide aussitôt de nous entraîner avec elle dans son quotidien de prostituée, ou plutôt de pute, disons les choses comme elles sont, sans nous laisser le choix.
Le récit est brutal et sordide, mais le personnage de Jmiaa est explosif et cache de multiples facettes. On est plongés dans sa vie, jusqu'à sa rencontre avec « Bouche de cheval », jeune réalisatrice qui va lui proposer de jouer dans un de ses films.
On découvre dans la première partie du livre la complexité du poids de la tradition familiale et de la religion sur ces femmes au passé houleux qui se retrouvent forcées de vendre leur corps. Même si le récit est à la première personne, on reste spectateur de ce quotidien et du comportement de Jmiaa, comme si finalement on regardait le résultat filmé de cette intrigue.
En revanche, la seconde partie est plus décevante, vire presque à la caricature. le happy end est amené un peu trop facilement et gâche son réalisme. C'est dommage car le début du roman est passionnant.
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LA VÉRITÉ SORT DE LA BOUCHE DU CHEVAL et de celle de Meryem Alaoui qui raconte dans ce roman le quotidien de Jmiaa, prostituée à Casablanca. J'ai beaucoup aimé cette thématique originale ainsi que le langage plus que fleuri de Jmiaa dont la nature brute m'a touchée.

* Roman lu dans le cadre du Trophée Folio-Elle*
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ça démarre très bien ! la vérité sort de la bouche du cheval m'a enchantée au début alors que j'avais pris sans conviction ce premier roman de Meryem Alaoui. la deuxième partie m'a déçue, non parce que l'héroïne sort de la misère, mais parce qu'elle n'a plus la justesse du départ. Son langage populaire et relâché au départ mais juste, devient grossier, son attitude aussi. l'esprit vif qu'on voulait bien lui reconnaître au début ne lui est d'aucun secours pour apprendre les codes de sa nouvelle vie et cela ne sonne pas juste. Comme si l'auteur avait bien su se glisser dans la peau d'une prostituée, milieu qu'elle est loin de connaître de l'intérieur, mais ne parvient pas à traduire l'évolution d'une personne du peuple. Elle en fait un être lourd et balourd, pas vraiment sympathique. Dommage !
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
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Prostituée dans un quartier populaire de Casablanca, Jmiaa nous raconte, dans son langage châtié, son histoire et son parcours qui l'ont menée la où elle est mais également sa vie de tous les jours. Elle nous parle de ses copines, de sa mère qui ne doit jamais apprendre ce qu'elle fait, de sa fille et de ses amants ou plutôt de ses clients. Un jour elle rencontre Chadlia et sa bouche pleine de grandes dents…
Bouche de cheval est une productrice émigrée en Hollande qui souhaite réaliser son premier long-métrage. Elle voudrait raconter l'histoire d'une prostituée qui tombe amoureuse d'un de ses clients qui l'embarque dans une histoire peu reluisante. Elle pense que Jmiaa serait la personne parfaite pour lui permettre de recueillir des informations et même pour jouer le rôle principal.

Meryem Alaoui nous propose un premier roman original qui dépeint la vie dans un quartier populaire du Maroc actuel. Elle nous présente un personnage haut en couleur qui munie de son franc-parler s'adresse au lecteur à la deuxième personne.
J'ai beaucoup plus apprécié la première partie du livre que la seconde.
En effet, la première partie explore la vie dans le quartier de Jmiaa, ses malheurs et ses déboires. Par contre, la seconde partie se focalise sur la réalisation du film et perd un peu de son cachet même si on retrouve encore quelques situations cocasses. J'ai trouvé cette deuxième partie un peu trop niaise à mon goût.
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Le quotidien dur d' une prostituée, Jmiaa, à Casablanca qui vit dans une seule pièce, dans le même immeuble et quartier que ses "collègues". Elle est amoureuse de Chaïb qui a un ventre énorme. Elle rencontre par hasard "bouche de cheval" qui cherche un témoignage pour écrire son film au plus près de la réalité.
L' écriture est très crue, les personnages sont d' un milieu très populaire, de très longues partie d' une intrigue très lente la plupart du temps.La fin est salvatrice, au propre comme au figuré!
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Roman touchant sur le quotidien d'une prostituée dans les rues de Casablanca; celle-ci vit un quotidien glauque sans grande perspective d'avenir que celui du bout de trottoir en bas de l'immeuble. Mais, cela, c'était avant de rencontrer une réalisatrice néerlandaise qui rêve de transposer la vie de Jmiaa sur grand écran.

Le style de Meryem Alaoui est haut en couleur, sans fioritures, parfois cru, intensément populaire et projette le lecteur immédiatement dans le souk, les rues et les trottoirs de Casablanca.

Le roman où tout est possible à la seule condition d'avoir l'esprit vif.


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J'ai aimé le ton, le rythme, les textes de ce roman...Meryem Alaoui nous emmène dans un Casablanca caché, rude, glauque présenté au travers de Jmiaa, une prostituée dotée d'une gouaille hors norme. Je me suis laissé embarquer dans cette vie aux accents dramatiques qui ne laissent entrevoir aucune échappatoire...et pourtant, sa force de caractère et sa capacité de résilience dans ce quotidien d'une tristesse absolue lui permettront de s'en sortir...
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« La vérité sort de la bouche du cheval » le succès de Meryem

« Un homme est un homme »
« Moi, je n'ai pas peur d'eux, ni de personne d'ailleurs ».
Voici sur quel ton est racontée l'histoire incroyable de Jmiaa, prostituée de Casablanca, dans « La vérité sort de la bouche du cheval ».

C'est un premier livre et succès pour Meryem Alaoui, l'auteure marocaine l'a écrit directement en français, pourtant ce n'est pas sa langue natale mais on retrouve parfois des expressions marocaines, ce mélange fait ressortir cette culture, c'est très réussi. Il est écrit à la première personne, c'est comme si l'héroine se confiait au lecteur. D'ailleurs, celle ci, intelligente mais au caractère bien trempé dit clairement ce qu'elle pense des personnes qui l'entourent, et elle a la langue bien pendue. Dans un carnet de bord, elle libère toute sa rage portée à l'origine contre son mari Hamid qui l'a lâchement trahie et abandonnée ce qui l'a forcé à faire le trottoir pour pouvoir continuer à vivre.

Après ça, Jmiaa, autant accrochée à la nicotine qu'à l'alcool, nous fait part de sa vie de souffrance quotidienne, et nous, on est touchés par ce qu'elle endure.
Elle donne une grande importance à sa fille Samia et sa mère Mouy même si toutes deux ignorent de quoi elle vit donc dans l'histoire, elle ne pourra compter que sur son amie Samira et sur la mystérieuse Chadlia, aussi dite « bouche de cheval » qui lui offrira un départ fulgurant pour une nouvelle vie.

Ce livre, dès sa sortie en août 2018, fût une bombe à succès! le courage et la personnalité de Jmiaa dans sa situation font que l'on est accro dès les premières lignes. C'est un roman plein de vie et de sentiments où Meryem nous ouvre les yeux car, la vie de Jmiaa, aussi dure que touchante et même si c'est une fiction, nous fait réaliser dans quelles conditions les femmes sont traitées dans les quartiers pauvres marocain et en tant que lectrice, je suis impressionnée par Jmiaa dans son combat car elle ne se laisse pas faire. Donc, à travers le livre c'est comme si Jmiaa donnait un message de révolte aux femmes.

Cependant, je trouve que la fin est trop prévisible, il n'y a pas beaucoup de suspens et entre le début et la fin du livre on a l'impression d'avoir changé d'histoire. de plus, le lexique est à la fin du livre au lieu d'être à la page du mot, celui ci souvent en marocain.

Au final, je recommande ce livre car il plairait à toute sorte de public, l'histoire est accrochante et très bien écrite donc pour un premier livre, « La vérité sort de la bouche du cheval » mérite son succès.

Louann Morin

Une autre critique : « Fils de pute !»

L'histoire écrite par Meryem Alaoui est dure et crue.

Jmiaa est une prostituée qui vit à Casablanca. C'est une femme forte et courageuse dont le quotidien est difficile. S'identifier à un personnage comme Jmiaa est quasiment impossible. Elle nous décrit son quartier et sa sombre routine jusqu'au jour où une cinéaste hollandaise décide de l'interviewer. A partir de ce jour-là, sa vie va complètement changer. le retournement de situation nous fait passer d'une vie glauque à une vie « rêvée » grâce à une rencontre due à la chance. Cela ressemble à un conte de fées. On s'attend à une fin invraisemblable au fur et à mesure que l'on avance dans ce roman.

Les personnages qui entourent Jmiaa sont peu décrits et pas plus attachants qu'elle. Et pourtant, elle ne cesse de nous les présenter : Mouy sa mère, son amoureux Chaïba, sa bande de copines au caractère bien trempé, sa fille Samia, Hamid le garagiste... L'histoire est vraiment centrée sur le personnage principal. C'est un roman qui a un aspect quasi documentaire sur la prostitution que l'on connaît peu.

Le titre de ce livre, « La vérité sort de la bouche du cheval » , est très intrigant. Il donne envie au lecteur de poursuivre la lecture pour en connaître la signification. Mais je ne le trouve pas très parlant. En effet, Jmiaa surnomme la cinéaste « bouche de cheval » mais on ne comprend pas pourquoi la vérité sort de sa bouche. J'aurais plutôt choisi comme titre : « Jmiaa, sors de ce corps.. ! ». En effet cette femme à réussi à sortir de sa condition de prostituée dans laquelle elle vendait son corps.

Malgré un titre étonnant, ce roman n'a pas été un coup de coeur pour moi. D'accord, l'histoire plonge le lecteur dans la dure vie de Jmiaa mais on ne trouvera pas dans ce roman d'intrigue ni d'aventure. On suivra simplement la vie de Jmiaa racontée par elle-même. Elle nous parle sans tabou. le vocabulaire est assez grossier : « fils de pute, putain, connasse... » Cela illustre bien la personnalité de l'héroïne.

L'auteur, Meryem Alaoui, n'est pas connue, c'est son tout premier roman. Elle est née à Casablanca au Maroc et elle était journaliste avant de s'exiler à New York avec son mari et sa fille. Elle utilise d'ailleurs de nombreux mots marocains. Ce lexique nous met bien dans l'ambiance du pays mais le lecteur n'a pas forcément envie en pleine lecture d'aller chercher leur signification dans l'index à la fin du livre.

Pour conclure, ce roman m'a fait réfléchir à la condition des femmes dans le monde. On peut se demander quel accueil lui sera réservé au Maroc.

Zélie Sigaud
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