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Critique de pencrannais


Dans les esprits de beaucoup de monde, Conan le Barbare c'est Arnold Schwarzenegger, dans le film de John Milius de 1982.
C'est aussi, une série de roman et de nouvelles basées sur le personnage créé en 1932 par Robert E. Howard qui a inventé le genre héroïc fantasy pour s'éteindre à 30 ans.
Loin des stéréotypes de musculeux bas du front qui sera utilisé plus tard par les auteurs qui ont repris le personnage, le Conan originel est un héros complexe à redécouvrir.
Cette série de BD dont La Reine de la côte noire est le premier opus reprend les nouvelles de Howard. Un bon moyen de connaître ces histoires.
Après avoir assassiné un juge qui voulait l'envoyer « légalement » ad patres, Conan s'enfuit de la ville et trouve refuge sur un navire marchand, lui même peu de temps après attaqué par les pirates aux ordres de Bélit, la reine de la côte noire.
Conan se bat comme un forcené et son expérience de combattant autant que ses muscles séduisent la reine qui voit en lui son alter égo masculin. Une passion amoureuse les unit et une quête : une cité perdue au bout d'une rivière qui s'enfonce dans la jungle et dans laquelle un trésor les attend. Mais des monstres et des dieux protègent les lieux. Qu'importe, Conan et Bélit n'ont pas peur. Peut-être auraient-ils dû !
L'adaptation de Jean-David Morvan que l'on ne présente plus, est vraiment une réussite. Des batailles, des combats navals, des monstres, des dialogues savoureux, des dieux retors, des pièges, des scènes érotiques (mais pas trop) aussi. Cela va a cent à l'heure. Tous les ingrédients des grandes aventures épiques sont présents : le monde inquiétant et dangereux, de la magie noire, des pirates sanguinaires, des héros courageux, une cité perdue, un trésor. On dirait un catalogue du genre.
Les personnages de Conan et de Bélit sont parfaitement caractérisés et leurs états d'âmes, leur amour, leurs motivations, sont travaillés et ne sont pas aussi nets que cela et c'est tant mieux. Une grande part de mystère dans les profondeurs de leurs âmes réciproques est plutôt jouissive.
Ce qui me freine un peu dans mon enthousiasme et qui m'a un peu freiné dans ma lecture, c'est le dessin. J'ai vraiment aimé les dessins de Pierre Alary sur Silas Corey. Ici, j'ai eu du mal à m'y faire et je n'arrive pas réellement à me l'expliquer. Quand je m'arrête dessus, je les trouve réussis. Les planches sont parfois très belles, celles des combats sont admirables. Alors, quoi !
Le dessin un peu trop cartoonesque n'est pas en phase avec l'histoire pour moi. La lecture s'en trouve ralentit. Ensuite, quand on s'y habitue, on oublie la gène, mais il n'empêche qu'il faut vraiment être concentré pour suivre l'intrigue.
J'ai remarqué que chaque tome est scénarisé et dessiné par des auteurs différents. Après un bilan mitigé du au décalage scénario/dessin. Je vais sans doute me laisser tenter par la suite.
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