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3,51

sur 64 notes
On est au Moyen-Âge et la révolte gronde chez les paysans anglais : fatigués de faire la guerre outre-manche pour les puissants, écrasés par un énième impôt et l'injustice du servage. Alors les gueux et les paysans libres se rassemblent, s'organisent et décident de monter marcher sur Londres, pour rencontrer le jeune roi Henri II et régler leurs comptes avec ses conseillers manipulateurs. ⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀
Parmi eux se trouve Joanna, paysanne mariée de force par deux fois chez qui les idéaux de liberté et de justice résonnent fort. Elle prendra la route au milieu des révolutionnaires et le lecteur suivra avec grand plaisir sa prise de conscience de sa condition de femme : car quand ces hommes vibrent aux noms de la liberté et la justice, ils ne font pas grand cas des femmes. ⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀
Après la lecture de ce premier roman, on a bien envie de se faufiler dans une des classes et assister à un des cours de Marie-fleur Albecker, professeure d'histoire, tant elle parvient à nous rendre vivante / drôle / actuelle et engagée cette Histoire-là.
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Le livre sensibilise au fait que la condition des femmes a, au final, trop peu évolué avec les siècles. J'ai d'ailleurs trouvé ingénieux que ce parallèle soit établi de cette façon : une femme dans la bataille.
Toutefois, la précision historique fait que le récit s'essouffle très vite (les luttes se ressemblent toutes) au point que c'est au prix de vraiment beaucoup d'efforts que j'ai pu le terminer alors qu'il ne fait que 170 pages … Quel dommage.
Le livre sensibilise au fait que la condition des femmes a, au final, trop peu évolué avec les siècles. J'ai d'ailleurs trouvé ingénieux que ce parallèle soit établi de cette façon : une femme dans la bataille.
Toutefois, la précision historique fait que le récit s'essouffle très vite (les luttes se ressemblent toutes) au point que c'est au prix de vraiment beaucoup d'efforts que j'ai pu le terminer alors qu'il ne fait que 170 pages … Quel dommage.
Pour moi, cette autrice a du potentiel et il faut guetter son prochain roman.
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(Je suis lié aux éditions Aux Forges de Vulcain donc n'attendez aucune objectivité de ma part. J'invite le lecteur curieux à suivre le lien vers le blog pour lire l'intégralité de mes réflexions sur le roman).
Le roman Et j'abattrai l'arrogance des tyrans de Marie-Fleur Albecker traite donc, ce n'est pas gâcher l'histoire de le dire, d'une révolte de paysans anglais qui eut lieu en 1381 et fut écrasée dans le sang. Cependant, comme nous l'apprend le résumé, le point de vue privilégié ici est celui de Johanna, paysanne qui s'évertue à exprimer, par la voix et par le geste, les particularités de son sentiment de révolte parmi une foule quasi exclusivement masculine.
La révolte donne l'impression d'une force chaotique en mouvement, que contribuent à faire expérimenter au lecteur les variations de niveau de langue et de registres de langage dans le récit, ainsi que d'autres choix formels.
Lien : https://thomasspok.blogspot...
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Nous sommes en 1381. Joanna est une jeune femme de 32 ans qui a toujours eu soif de justice. Lorsque le roi Richard II décide d'augmenter les impôts alors que la grande peste et la Guerre de Cent ans ont ruiné le royaume d'Angleterre, elle décide de se joindre aux rebelles au côté de son mari William, un paysan libre et riche. Elle est la seule femme parmi tous ces hommes qui marchent sur Londres.

Joanna est une jeune femme qui s'interroge sur la place des femmes dans la société, sur les inégalités sociales. Ces interrogations étaient peu courantes chez les jeunes femmes de l'époque, Joanna est une pionnière du féminisme... Elle va se révolter à la fois en tant que pauvre et en tant que femme. Nous allons faire la connaissance des meneurs de cette révolte, d'un prêtre prédicateur, de Richard II avec qui le dialogue est impossible, des riches seigneurs agrippés à leurs privilèges...

Ce roman historique qui raconte une révolte sociale qui a vraiment eu lieu au Moyen-Age est d'une incroyable originalité. Joanna est une héroïne très moderne pour son époque, pleine de fougue et de convictions. J'ai aimé la langue surprenante qu'invente l'auteure, prêtant aux personnages de cette époque un langage actuel comme pour signifier que L Histoire est un éternel recommencement. Elle multiplie les trouvailles langagières, mêlant expressions familières, voire grossières, et expressions précieuses. C'est un roman engagé qui fait passer une quantité de messages par le biais de l'humour, qui fait réfléchir au rôle de la femme à cette époque et de nos jours. J'ai vraiment aimé l'audace de ce roman au style déjanté. Une auteure à suivre !
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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En 1381, quelques milliers de gueux des campagnes anglaises se révoltent because les seigneurs qui entreprennent d'augmenter les impôts. Comme quoi les révoltes de GJ, ça ne date pas d'hier... L'écriture est surprenante pour un roman "historique" ! L'auteur "vit" véritablement l'histoire qu'elle raconte, à travers le regard d'une paysanne que l'on qualifierait aujourd'hui de féministe. En fait, elle veut être libre, ne plus subir... de l'émeute à l'ancienne, avec des têtes 👑 coupées trimbalées dans la ville en haut d'une pique et tout et tout.
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On va vraiment penser que je suis un vilain babelionaute acariâtre à force de dire de mauvaises choses sur les dernières nouveautés lues (et un vieux réac à force de dire de gentilles choses d'ouvrages anciens), mais honnêtement, là je ne comprends pas.

Ce livre promet d'abattre l'arrogance des tyrans et a déjà le titre le plus prétentieux de toute la rentrée littéraire 2018. Enfin, passons. Ca me fait mal de dire ça car j'aime bien cet éditeur, mais là, ce livre est mauvais.

La langue est une catastrophe. L'autrice déclare ne pas vouloir pasticher la langue du Moyen-Age. On peut la comprendre (le pourrait-elle seulement?), mais entre le langage de Chrétien de Troyes et celui du bistrot du coin, il y a un gouffre tout de même! Pourquoi choisir une période historique si:

- les personnages parlent comme en 2019 (et encore, j'espère qu'ils ne parlent pas tous comme ça en 2019)

- le message se veut contemporain

Car en effet, l'histoire ici n'est qu'un prétexte. D'ailleurs l'autrice a indiqué elle-même dans une interview n'avoir employé qu'un livre de 1988 (et quelques autres non précisés), et ne connaître aucun autre auteur de romans historiques français qu'Eric Vuillard. L'autrice se moque du contexte qu'elle a choisi, et son livre aurait tout aussi bien pu prendre place à n'importe quelle autre époque que cela n'aurait rien changer. Elle est tout à son message (féministe, mais surtout d'une balourdise consommée), et les romans dominés par leur message sont rarement des réussites.

Un roman existe grâce à ses personnages, son contexte, son intrigue, dès lors que tout cela se contente de servir un message, alors autant privilégier l'essai ou le pamphlet, car le résultat est lourd, caricatural, indigeste, et J'abattrai l'arrogance des tyrans (titre qui pèse déjà sur l'estomac) en est une preuve manifeste.

C'est très regrettable car le sujet a été rarement traité (tant en littérature de fiction que de non-fiction francophones) et il y avait de la matière à utiliser, mais l'autrice ne nous dit pas grand-chose des événements, "embringuée" qu'elle est dans son message d'une finesse pachydermique.

J'ai l'impression que madame Albecker avait une colère à exprimer avec ce malheureux livre qui aura joué, comme souvent dans la littérature contemporaine un rôle cathartique que les "écrivains" aiment retirer à leur psychologue. Dommage pour la littérature, dommage pour les lecteurs, mais c'est vrai qu'il faut payer le psy lorsque le lecteur paye pour lire les épanchements de l'écrivain. Heureusement, celui-là, je ne l'ai pas payé.







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Tout d'abord, je ne suis pas fan des romans historiques, et pourtant le livre qui m'a fait basculer dans la lecture est "A la poursuite d'Olympe" qui parle de royauté, donc historique un peu. Mais de là, à revenir jusqu'au XIVème siècle, là cela a été de trop pour moi.
le nombre de personnages est à en perdre son latin!!
L'auteur mélange les genres de langage : familier, d'époque...le tout presque dans les mêmes phrases.
J'avoue, je n'ai rien compris et donc cela ne pas pas du tout intéressée. J'ai fait l'effort de finir la première partie mais avec grande difficulté.
Trop loin pour moi dans L Histoire, même si le thème de la révolution aurait pu m'attirée...

Lien : https://lacabanedemeslivres...
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Grâce à ce roman j'ai découvert l'histoire d'une révolte de paysans en Angleterre au 14eme siècle.
L'auteure met en avant une femme, Johanna, qui va marcher jusqu'à Londres avec son mari et d'autres paysans pour exprimer leur colère à l'encontre du Roi et lui faire part de leurs revendications. Johanna lui permet aussi d'explorer la condition féminine de cette époque, grosso modo peu de considération pour la femme cantonnée à son rôle de base principalement une épouse et une mère mais surtout sans opinion.
Comme toute révolte de cette époque et malgré quelques coups d'éclats, elle finira dans le sang et la répression.
Un premier roman intéressant du point de vue historique et un titre très bien trouvé.
Par contre, j'ai moins accroché au choix du langage de l'auteure : un langage familier voire vulgaire de temps en temps. Ce choix m'a déplu, trop de décalage entre l'époque et la langue utilisée.
Mais le plus gros bémol reste la dizaine de fautes d'orthographe, de mots. Je n'ai pas pu m'empêcher de les corriger au crayon à papier pour les prochains lecteurs. Quel dommage.
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Quel étrange premier roman ! Mêler langage et réflexions du XXIème siècle à une révolte du XIVème siècle….. Original et pourquoi pas après tout. Qu'importe les siècles, les révoltes sont souvent similaires…..

Elle qui souffre le double fardeau de l'idéal pour lequel elle s'est battue et d'une révolte de femme qui paraît absurde à tous ceux qui l'ont entendue. Seule, entièrement. (p194)

Trop d'impôts, trop de taxes, trop d'injustices…. Cela ne vous rappelle rien, être femme, subir les injustices dues à votre sexe, tiens tiens, cela me rappelle aussi quelques luttes.

Et pourtant ce premier roman de Marie-Fleur Albecker, sorti bien avant certains mouvements actuels, trouve un écho dans l'actualité. Ce roman est le cri d'une femme Johanna Ferrour, violée par son premier mari puis remarié à William, paysan, ils vont se mêler tous les deux à la révolte qui eut lieu en 1381 en Angleterre, contre des taxes et impôts injustes, révolte menée en autres par John Ball, qui finira par un semblant de compromis et l'exécution des principaux meneurs.

L'autrice aurait pu utiliser un langage de l'époque, en vieux français (difficile à comprendre) mais a choisi, et surtout dans les deux premières parties, d'utiliser une narration avec les mots et expressions de notre siècle…. Une immersion totale dans les défilés, dans les manifestations, donnant le sentiment parfois de ne plus savoir de quelle époque il s'agit

Ah mais oui, bien sûr, parce que quand tu as appris à fermer ta gueule toute ta vie et que tu risques une accusation de sorcellerie rien que parce que tu dis tout haut ce que tu penses tout bas, c'est juste que tu es une caractérielle qui fait la gueule. Pour une fois, au lieu de hurler « OUAIS CONNARD ET LA PROCHAINE QUE TU DEMANDES JE TE BOUFFE LE NEZ DIRECT IL VA PAS RESTER GRAND-CHOSE DE TOI ET DE TA PETITE QUEUE ! (p119)

Alors c'est vrai que cela dépayse, une page d'histoire avec un langage pas toujours châtié mais vrai, peut-être finalement, à quelques détails près, celui utilisé à cette époque, en tout cas langage adapté et qui reflète l'ambiance et la colère qui peuvent régner quand le peuple n'en peut plus !

Que de combats doit mener Johanna ! Etre femme au XIVème siècle n'est pas une sinécure… Alors vouloir se mêler aux hommes, vouloir tenir sa place, revendiquer des droits alors que vous n'avez que celui de vous taire, de travailler et d'assurer le bon vouloir de l'homme…. Elle se retrouve finalement en première ligne, n'hésite pas à élever la voix, à affirmer ses choix, le temps d'un combat, d'une lutte, avoir le sentiment d'exister.

Le récit se compose de quatre parties : la mise en route et la marche de ces paysans, un état des lieux de l'époque et des différents personnages. Ensuite les victoires du fait du nombre, de l'entente, des rencontres. L'union fait la force mais Johanna va vite apercevoir les limites et les débordements qui vont la faire basculer, elle aussi, dans la violence. Elle fait preuve de lucidité sur l'issue du combat et des gens qui l'entourent. Elle sait lire dans les regards des puissants mais aussi de ses concitoyens, intuition féminine.

J'ai trouvé amusant de donner, dans la troisième partie la parole aux différents protagonistes, se révélant finalement tels qu'ils sont, bas les masques :

Incroyable quand même, que ça ait persisté, enfin je veux dire, les seigneurs sont au fond des gens compétents dans l'ensemble, c'est pour ça qu'ils sont en poste, non ? Enfin bref, il faut ajuster des trucs, c'est sur, mais tout ça me semble un peu extrême, un peu too much. (…) Parce que faut pas se faire d'illusion, ça va saigner. Faut que je trouve un moyen discret de me barrer dès que possible (p133)

On y retrouve également les grands maux de notre société actuelle (rien ne change) : injustice sociale mais aussi rivalité commerciale entre petits commerçants et flamands puissants, entre autres.

En prenant une révolte vieille de 700 ans, Marie-Fleur Albecker, professeur d'histoire géographie, utilise une autre façon de raconter l'Histoire qui fait miroir avec le présent. Sûrement que ce style peut plaire et je le trouve judicieux surtout pour un public plus aguerri à ce franc-parler mais pour moi cela a été un peu plus ardu, lassant.

J'ai failli abandonner à la moitié du récit, puis j'ai pensé que la démarche était malgré tout intéressante, innovante et totalement en adéquation avec l'histoire, avec le contexte.

Evidemment le combat féminin tient une grande place, demander justice sociale ne peut faire oublier l'égalité des sexes et Johanna envoie du lourd.

En ouvrant ce livre vous entrez dans une sorte « d'expérience » d'écriture, réussie mais qui n'emporte pas, pour moi, ma totale adhésion. Ce n'est pas une littérature que j'apprécie même, et c'est cela qui est ambigu, si je suis contente de l'avoir découvert et de l'avoir lu jusqu'au bout.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Nous sommes en 1381, la peste et la guerre contre les soldats français ont ravagé la campagne anglaise. le jeune Richard III est entouré de conseillers cupides et les impôts deviennent impossibles à payer pour les paysans qui se révoltent. Une marche vers Londres est organisée. Joanna, une des rares femmes du cortège, en profite pour faire valoir ses droits.
Le récit est prenant, on se prend d'enthousiasme pour les revendications, on comprend le cheminement de pensée depuis la baisse des taxes jusqu'à la remise en cause du servage au nom de l'égalité de tous face à Dieu, on discerne les divergences d'opinion, le manque d'organisation, les questionnements de ceux qui n'ont jamais appris à dire non. On vit une petite révolution de l'intérieur, depuis sa naissance joyeuse à son essoufflement et son oubli.
L'écriture est, elle, surprenante et m'a parfois fait buter, d'où mon temps de lecture. L'auteur fait des pauses humoristiques et anachroniques, relie ces faits à des événements plus actuels, fait des digressions, utilise parfois un langage familier. Certaines parties sont écrites avec distance et d'autres à la première personne. Ce savant mélange donne un résultat très surprenant, déroutant mais épatant, inconnu de moi au bataillon des romans historiques. C'est un nouveau genre, une mise en perspective d'événements passés avec l'oeil du présent, une façon de nous expliquer aussi que la lutte politique et sociale est un perpétuel recommencement car les combats d'aujourd'hui étaient aussi ceux d'hier. Ce n'est pas totalement un roman, pas vraiment un essai, et finalement, je suis contente d'avoir découvert cet entre-deux, même s'il m'a parfois perdue. Les éditions Aux forges de Vulcain affirment espérer changer la figure du monde, là c'est un pari plutôt réussi !
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