Maltempo

Mimmo, un adolescent de 15 ans vivant sur une petite île en Italie, aspire à échapper à sa vie difficile, coincée entre la mafia et la pauvreté. Il croit fermement que sa guitare est sa porte de sortie. Lorsqu'il apprend qu'une émission musicale célèbre organise des auditions, il devient obsédé par cette opportunité. C'est l'histoire que nous raconte cette bande dessinée, qui clôture la trilogie italienne de l'auteur Alfred, après "Come Prima" et "Senso".

Même si c'est le troisième BD de la série, il semble qu'elle puisse être lue indépendamment. En tout cas, cela ne m'a pas du tout dérangé pour l'apprécier.

Les illustrations m'ont charmées, les paysages sont superbes, et la lumière qui émane des dessins est magnifique.
L'histoire est touchante et m'a transportée en Italie avec beaucoup de plaisir.

Une chouette découverte.
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Maltempo, c'est l'Italie d'Alfred côté adolescence qui se traîne entre l'ennui, les éternels copains, les filles et le rêve d'une vie meilleure. Alors quand les stars de la télé s'annoncent pour un télé crochet, c'est maintenant ou jamais ! Mimmo remet sur pied son groupe de rock et les fait répéter avec l'énergie du désespoir.

Sur fond de paysages magnifiques du sud de l'Italie, de désindustrialisation et de combinazione, Alfred clôture sa trilogie entamée il y a dix ans avec Come Prima, puis Senso. Les plans larges poétiques succèdent aux destinées divergentes des personnages. L'on entend le désarroi et les pulsions adolescentes aussi clairement que le cri des mouettes.

À lire, à offrir… et même à écouter !

Maltempo, le dernier né d'Alfred est à l'image de son art : ensoleillé, tendre et délicat. On y retrouve le trait multiforme d'Alfred, capable de faire naître le plus beau des paysages italiens ou, au détour d'une double page explosive, l'énergie débordante d'un concert de rock. Dans ce dernier album, le dessin sert une intrigue qui m'a rappelé Marina Belleza de S. Avallone : une jeunesse italienne désoeuvrée qui rêve de gloire devant les télé-crochets locaux. Chez Alfred, c'est Mimmo qui va remonter son groupe pour participer et, le temps d'une soirée, rêver à une vie meilleure. Les personnages sont particulièrement bien travaillés : Mimmo et sa Vespa bien sûr, mais aussi Cesare, Guido, Mortadelle, Alba... avec une mention spéciale pour Lupo, qui m'a bien fait marrer. Entre humour et préoccupations plus sérieuses (la montée de l'extrême-droite, la spéculation immobilière), Alfred dresse un portrait aussi touchant que réaliste de l'Italie du sud. Seul regret pour ma part : que Maltempo soit annoncé comme le dernier tome de la trilogie amorcée avec Come Prima et Senso. En refermant Maltemps, j'avais sincèrement envie de lire la suite des aventures de Mimmo !
Un grand merci à Babelio et aux Editions Delcourt pour l'envoi de ce bijou :)

C'est simple, je connais Alfred mais je ne connais pas Alfred.
Ce que je dis semble dénué de tout sens mais je vais m'expliquer. J'ai déjà lu des titres de l'auteur, mais rarement des titres solo de ce dernier. Je connais le Alfred de Octave, le Alfred de l'Atelier Mastodonte,... Mais je ne connais pas le Alfred intimiste, celui qui nous livre des oeuvres à la fois touchante comme puissantes. Ces titres qui peuvent vous prendre aux tripes, vous serrer votre coeur chamallow ou vous pousser à vous poser des questions sur votre environnement et sur votre entourage.

Maltempo est dans cette catégorie. Outre un voyage visuel, c'est surtout un voyage humain, la découverte du monde adulte, des responsabilités. On s'écarte des racines de notre jeunesse pour comprendre que parfois, la vie est juste faite de péripéties dont on n'aura jamais le controle dessus et qu'il faut juste l'accepter.

J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération « Masse critique », je tiens à en remercier les éditions Delcourt, l'équipe de Babelio et bien sûr l'auteur Alfred, qui a ajouté une charmante attention : une carte dédicacée et un médiateur aux couleurs du livre !

Maltempo, c'est une histoire simple, intemporelle, qui pourrait se dérouler un peu partout dans le monde.

C'est l'histoire d'un ado qui étouffe, bloqué dans son patelin perdu dans la campagne du sud de l'Italie, et qui rêve de s'en échapper pour de bon.
Des jeunes englués dans l'oisiveté, exposés à la violence et attirés par le crime.
Des adultes aigris, insignifiants, marginaux ou malades.
Mimmo n'en peut plus, refuse de rester promis à un avenir coincé entre la médiocrité et l'illégalité. Sa seule chance de salut, c'est la musique, et cette audition pour une émission de télé qui donne leur chance à de nouveaux talents.

Maltempo est un bel ouvrage, au dessin simple et juste. de nombreuses cases sont dédiées uniquement aux paysages, superbes, servis par une habile mise en couleurs. L'auteur offre un portrait très vivant de ce coin d'Italie, dans ses bons et ses mauvais côtés, sans tomber dans la caricature. Cette sobriété, ce décor brut, beau et omniprésent, alliés à l'économie de mots, contribuent à créer une ambiance toute particulière : on ressent la chaleur, mais aussi l'isolement, et un climat oppressant, comme suspendu avant un drame. On s'identifie à Mimmo, espérant qu'il saura briser cette fatalité qui le cloue dans une vie sans perspectives, quand tant d'autres se disent « à quoi bon ? ».

Entre dépaysement, tension, espoir et découragement, cette lecture est une belle découverte. Doué pour les surprises, l'auteur nous gratifie aussi, à la toute fin du livre, d'un bonus musical accessible via un QR code : quoi de mieux que du bon vrai rock (de sa composition) pour conclure l'histoire de Mimmo ?

Dans le sud de l'Italie, Mimmo, 15 ans, a l'impression de vivoter et rêve d'échapper à sa condition. L'occasion se présente sous la forme du concours d'une célèbre émission musicale qui pourrait lui offrir un nouveau départ. Mimmo rameute alors ses potes pour reconstituer leur groupe.

J'avais lu Come prima et j'ai retrouvé dans Maltempo la même ambiance nostalgique, le même ton, la même construction, les couleurs - ces jaunes, bleus, orange - qui apportent le côté dynamique et vivant, le même graphisme... Les personnages sont attachants et expressifs, l'histoire est touchante et l'espoir reste présent tout au long du récit. Un bel album à découvrir.

Je remercie les éditions Delcourt et Babelio.

Par un dimanche particulièrement chaud malgré un 1er octobre, je me lance dans la lecture de Maltempo, reçu grâce à Babelio dans le cadre d'une opération Masse critique.
Le lecteur découvre l'histoire de Mimmo et de sa bande, tous issus de milieux modestes, d'un endroit où les petits trafics sont rois, les mauvaises rencontres courantes et où les rêves peinent à pouvoir être imaginés et encore moins s'épanouir.
Comme un été initiatique, Mimmo poursuit un objectif, celui de participer au casting d'une émission de télé crochet. Tout ne va pas se passer comme prévu. Coup du hasard, malchance et bonne étoile vont se liguer pour offrir au lecteur un cheminement plein de ce quotidien à la fois banal et crédible d'adolescents en mal d'avenir.
Mimmo est attachant, il croit dur comme fer en cette audition.
Les décors sont plantés avec soin, les couleurs apportent la chaleur d'une Italie estivale, grâce à des double pages immersives.
Un roman graphique qui de lit d'une traite et dont on ressort avec de l'Espoir et une certaine foi en ses rêves.

Merci aux éditions Delcourt et à NetGalley pour ce SP non rémunéré.

Une histoire sympathique et facile à lire. On est plongé dans la vie de cette petite île d'Italie et de sa jeunesse à la fois désoeuvrée et pleine de rêves. Je regrette juste de ne pas en avoir appris plus sur certains personnages.

Une BD qui plaira aux fans d'Italie et de musique.

Mimmo, 15 ans, rêve de quitter son coin perdu d'Italie. Quand il apprend que le casting d'une célèbre émission musicale passe dans sa ville, il rassemble les membres de son groupe, espérant que la musique lui offrira cette évasion.
La délicatesse et la poésie des dessins emportent le lecteur dans un moment hors du temps.

Le livre se résume peut-être parfaitement par un échange p.125 :
- Mimmo : "Y a rien à faire, ici ! Y a jamais eu et y aura jamais rien à faire. A part choisir entre magouiller ou crever la misère sur des chantiers... Ou devenir dingue !"
- Alba : Ben te plains pas. Toi, au moins, t'as le choix. T'es un garçon."

Alfred propose ici le récit, dans le sud de l'Italie, d'une jeunesse perdue dans une campagne miséreuse : l'ennui, les amours adolescentes, la bétonisation des côtes, les vieux relents du fascisme, la mafia omniprésente, le poids de la rumeur face à l'insécurité et l'immigration…
Dans cette ambiance morne, quatre adolescents aux profils bien différents voient dans un casting de musique leur seule échappatoire. Menés par l'ambitieux Mimmo, ils sont rêveur, frimeur ou teigneux et tous ne quitteront pas ce trou face aux blessures qu'on cache et aux conséquences qu'on subit plus qu'on ne choisit : une mère absente, ou malade, un père violent, un paysage qui disparaît.
La palette chaude d'Alfred restitue ce Mezzogiorno immobile par des dessins s'étendant volontiers en pleine page : le village adossé à la côte, le littoral des Pouilles, une route de nuit…
Pour prolonger la lecture, douce-amère : deux chansons à découvrir en fin d'album via un QR-code, entre rock énergique et balade nostalgique. A l'image de cet album.