7 ans, c'est le nombre d'années qui sépare le dernier tome du premier cycle à ce début de second cycle. Inutile de dire que cela fait un long moment que je n'ai plus posé les yeux sur le premier cycle. Je ne l'ai d'ailleurs pas relu à l'occasion de l'ouverture de ce second cycle.
Si le premier cycle se déroulait à une période de transition entre Moyen Âge et Renaissance, le deuxième cycle durant l'Antiquité. Autre époque, autres personnages. Pas de prérequis vraiment nécessaires, vous pouvez lire ce second cycle sans rien connaître du premier.
Le premier cycle était certes sympathique, mais facilement oubliable dans l'ensemble ; ce début de second cycle, en revanche, m'a vraiment plu. Ce qui est assez ironique étant donné que je préfère le Moyen Âge à l'Antiquité.
Ce que j'ai le plus apprécié est la dualité des deux personnages principaux : Julius, un romain, violent, apte à la manipulation, chef militaire, voyant la mort comme une lâcheté, etc. et un chrétien aussi "jésus" que possible : refusant toute forme de violence, passif, prêt à accueillir la souffrance et la mort au nom de son Dieu, etc. Cette opposition permet de mettre en valeur les différences de mentalités et de croyances de deux cultures : juïve (à ce moment-là les chrétiens étaient vus comme une secte juïfe parmi tant d'autres) et romaine, ce qui est assez bien mené dans l'ensemble. Si on peut croire à certains moments à un trop plein de manichéisme à cause des paroles de l'un ou l'autre personnage, la bande dessinée nous ramène rapidement à l'ordre peu de temps après.
Au niveau des personnages, ils sont assez classiques et prévisibles, en somme, mais pas désagréables ; cela reste plaisant de les suivre. A part peut-être Livia, la fille de Julius, qui était un peu trop gnangnan à mon goût et semblait plus présent pour répondre à un quota de présence féminine et instiguer une "romance" dont je ne vois pas vraiment l'intérêt. (et sans doute aussi pour remplir le quota de tenue légère puisqu'au début de l'histoire, elle se ramène en robe d'été en plein hiver ; je n'ai rien contre le fanservice, ça peut être plaisant, mais c'est mieux quand c'est crédible)
A part cela, je n'ai rien à dire. C'était plaisant et j'ai hâte de lire la suite.
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Le troisième testament est au coeur de la série éponyme où l'on voyait Conrad de Marbourg et la jeune Elisabeth se lancer à sa recherche. 10 années plus tard sort la série préquel Julius, qui va nous éclairer sur ce manuscrit contenant l'ultime parole de Dieu et sur son prophète : Julius de Samarie.
Et c'est ainsi que nous faison connaissance avec Julius Publius Vindex patricien et général de la grande Rome. Et à l'occasion tourmenteur des juifs. Mais sa vie va basculer quand il rencontrera un chrétien dont la foi est un roc inébrenlable. le destin de Julius va être à tout jamais lié à ce dernier.
L'ésotérisme extremement présent dans la série mère, et compliquant souvent la compréhension, reste ici et pour le moment minime. Révélant un début de récit puissant et captivant. L'affrontement entre pragmatisme de l'opportuniste Julius et la foi du chrétien est très fort et riche en émotion. le tout est servi avec dynsmisme si bien que jamais on ne s'ennuie.
Les dessins sont incroyables. Riches d'une expressivité intense et naturelle le dessinateur à en plus un véritable talent pour la mise en scène.
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