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Critique de Lamifranz


« [Ce volume d' « Oeuvres posthumes » d'Alphonse Allais complète les « Oeuvres anthumes » de la collection « Bouquins » ; il rassemble des monologues, contes, nouvelles et fantaisies, publiés dans la presse de 1875 à 1905, à l'exclusion de chroniques d'actualités disproportionné à leur intérêt), et des poésies, du théâtre et de la correspondance d'Allais. (dont le sel nous échappe aujourd'hui et qui demanderaient un appareil de notes
Nous y avons joint un roman « L'Affaire Blaireau », qui parut en feuilleton dans « Le Journal »] » (Avertissement de François Caradec)
Les « Oeuvres anthumes » comprenaient l'intégralité des contes parus en recueil entre 1891 et 1902. Les « Oeuvres posthumes » sont une anthologie (conséquente) des très nombreux contes isolés parus dans la presse et non retenus en recueil, complétée par le roman « L'Affaire Blaireau ». Un troisième volume serait souhaitable, qui comprendrait la poésie, le théâtre, les romans et la correspondance (en intégralité ou en anthologie), mais François Caradec nous a quittés en 2008, et il est peu probable que ce troisième tome voit le jour. Pour une collection complète des oeuvres d'Alphonse Allais, il faut se retourner vers l'édition exhaustive présentée par François Caradec aux Editions de la Table Ronde en 11 volumes (trois d'oeuvres anthumes et huit d'oeuvres posthumes) (1964-1970) Un certain nombre d'ouvrages sont également disponibles sur Wikisource. Pour ce qui est de la poésie, on se retournera avec bonheur vers le recueil « Par les bois du Djinn », paru en dans la collection Poésie-Gallimard en 2005, qui comprend l'intégralité de l'oeuvre poétique d'Alphonse Allais.
Ce recueil des « Oeuvres Posthumes », essentiellement composé de contes, ne diffère pas beaucoup des « Oeuvres anthumes » : on y retrouve le même Alphonse Allais, fumiste, loufoque, génial inventeur d'improbables découvertes, mais le parcours de ces articles permet de cerner également une inspiration moins sensible (en tous cas à ce degré-là) dans les contes retenus en recueil : une inspiration morbide et macabre qui lui fait multiplier des scènes horribles qu'il traite avec une désinvolture que plus tard des auteurs comme Topor ou Desproges reprendront à leur compte. Autre leitmotiv dans ces articles de presse : le tir à blanc sur ses têtes-de-turc au premier desquelles figure le critique Francisque Sarcey :
« Dans le dernier numéro de la Plume, je relève un article signé Sarcey, lequel article, après enquête, me paraît apocryphe.
Je ne saurais trop vous engager à ne pas renouveler cette petite plaisanterie littéraire. Deux personnes seulement à Paris ont le droit de signer Sarcey, moi d'abord et ensuite M. Francisque Sarceylui-même. »
Un autre intérêt de ce volume est la publication du plus célèbre de ses romans : « L'Affaire Blaireau » : A Montpaillard, petit village français, la fille du châtelain, Arabella, rêve de se marier à un homme romanesque qui osera tout pour elle. Quand le garde-champêtre Parju se fait rosser, tous les soupçons se tournent vers Blaireau, un braconnier bien connu de tous. Il est arrêté, mais quand il est relâché trois mois plus tard, la vérité éclate, c'est Jules Fléchard, prétendant d'Arabella, qui a commis le crime de lèse-Barju. Il n'en faut pas plus pour dénoncer une énorme erreur judiciaire…
Ce roman a donné lieu à l'excellent film de Yves Robert « Ni vu, ni connu » (1958) avec un Louis de Funès irrésistible dans le rôle de Blaireau. Également « L'Affaire Blaireau », un excellent téléfilm de 2010, signé Jacques Santamaria, dans le cadre des « Contes et nouvelles du XIXème siècle », remarquable série qui faisait suite à une autre série de légende « Chez Maupassant »
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