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Roland Topor
Il suffit d'un gramme de merde pour gâcher un kilo de caviar. Un gramme de caviar n'améliore en rien un kilo de merde.
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Roland Topor
Il suffit d'un gramme de merde pour gâcher un kilo de caviar. Un gramme de caviar n'améliore en rien un kilo de merde.
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Roland Topor
Pour fumer moins, embrasser plus. Se méfier des allumeuses et prendre la précaution d'utiliser des filtres.
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Mémoires d'un vieux con de Roland Topor
Le portrait de Cole Porter était splendide ! On ne parla pas de Pop Art, car on ignorait ce terme, mais moi j'ose affirmer que c'en était déjà. A peine terminé le portrait de Cole Porter, je reçus la visite d'Irving Berlin. Il paya d'avance le double de l'autre. Lui aussi s'intéressait aux airs que je sifflotais. Il écrivit coup sur coup "Cheek to cheek" et "Change partners" pendant les séances de pose. D'ailleurs, il tenta vainement de les prolonger. Il prétendit son portrait raté et me demanda de le recommencer. Je ne fus pas dupe. Il partit en claquant la porte, sans se préoccuper de la toile. Gerschwin lui succéda. On me doit une grande partie de "Porgy and Bess", mais je ne voudrais pas passer pour un hâbleur et je préfère laisser le grand public ignorer mon rôle dans le domaine musical. Les arts plastiques me suffisent. |
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La Princesse Angine de Roland Topor
- Stop ! Jonathan obtempéra. - Que se passe-t-il ? - Il y a un superbe coucher de soleil. N'aimez-vous pas les couchers de soleil ? Je les adore car ils me donnent l'impression de recevoir du courrier tellement ils ressemblent à des cartes postales. |
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La Princesse Angine de Roland Topor
.................................................................................................................................. Il faut écrire dans les passages cloutés pour ne pas se faire écraser par la Critique. .................................................................................................................................. |
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Mémoires d'un vieux con de Roland Topor
Le dîner chez Gertrude Stein est un de mes souvenirs favoris. C'est là que je fis la connaissance de Picasso. Il ressemblait à ses portraits. C'était un petit homme aux yeux verts et à l'accent espagnol. Il ne portait pas de cravate. Il y avait aussi Alice Toklas, la secrétaire de la maîtresse de la maison, Clemenceau et Bernard Shaw. Mes oeuvres, exposées sur les cimaises du salon, étaient parfaitement encadrées. Elles me parurent d'une telle beauté que je fus ébloui. Tout d'abord, je ne les reconnus pas. Picasso se méprit sur mon attitude. "Vous n'aimez pas ? Gertrude vient de les acquérir pour une fortune, et je pense, Madre de Dios ! qu'elle a bien fait. - Je les trouve magnifiques, dis-je le plus sincèrement du monde. Et pas chères." |
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Roland Topor
Pilonner les livres est aussi barbare que les brûler, mais provoque moins d'indignation.
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La Princesse Angine de Roland Topor
- Vous n'êtes pas mon type d'homme, ah, mais non ! pas du tout alors. Vous êtes une poule mouillée. Toujours en train de pleurnicher. J'aime les hommes avec des cicatrices, qui ont de la barbe et qui se battent en duel.
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Mémoires d'un vieux con de Roland Topor
Je respecte les opinions, toutes les opinions, mais elles sont le contraire de la communication. Une opinion, pour survivre, doit se trouver à l’intérieur d’une coque hermétiquement close. Plus la coque est résistante, mieux se porte l’opinion. Si la coque est trop fragile, l’opinion se brise et répand son jaune d’œuf. Les opinions réussissent à coexister lorsqu’elles sont protégées par des coques d’égale solidité. Fort bien. Mais quel rapport avec la communication ? Aucun. On vit avec son opinion, on meurt avec elle, on en change, mais on ne communique pas. A la rigueur, on trinque avec ceux qui ont la même, c’est tout.
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Tout simplement, que signifie OuLipo ?