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L'Oeil de Pierre - Dessine-moi un mouton arlésien
On connaît les rencontres de la photo en Arles, le premier festival du dessin vient de s'ouvrir là-bas. de Sempé à Vuillemin, de Loustal à Victor Hugo, de Topor à di Rosa, les grands du trait artistique politique seront là et le président du festival, Antoine de Caunes nous le présente dans l'Oeil.
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Il suffit d'un gramme de merde pour gâcher un kilo de caviar. Un gramme de caviar n'améliore en rien un kilo de merde.
Pour fumer moins, embrasser plus. Se méfier des allumeuses et prendre la précaution d'utiliser des filtres.
La solitude lui apparut dans toute son horreur. Personne pour s’occuper de lui, pour le dorloter, pour lui passer une main fraîche sur le front afin d’évaluer sa fièvre. Il était seul, absolument seul, comme s’il était en train de mourir. Si cela se produisait, au bout de combien de jours découvrirait-on son cadavre ? Dans une semaine ? dans un mois ? Qui pénétrerait le premier dans le sépulcre ? Les voisins, sans doute, ou le propriétaire. On ne se souciait pas de lui mais il en allait autrement pour le loyer. Même mort, on ne lui permettrait pas de jouir gratuitement de ce logement qui ne lui appartenait pas. Il tenta de réagir.
Le portrait de Cole Porter était splendide ! On ne parla pas de Pop Art, car on ignorait ce terme, mais moi j'ose affirmer que c'en était déjà. A peine terminé le portrait de Cole Porter, je reçus la visite d'Irving Berlin. Il paya d'avance le double de l'autre. Lui aussi s'intéressait aux airs que je sifflotais. Il écrivit coup sur coup "Cheek to cheek" et "Change partners" pendant les séances de pose. D'ailleurs, il tenta vainement de les prolonger. Il prétendit son portrait raté et me demanda de le recommencer. Je ne fus pas dupe. Il partit en claquant la porte, sans se préoccuper de la toile.
Gerschwin lui succéda. On me doit une grande partie de "Porgy and Bess", mais je ne voudrais pas passer pour un hâbleur et je préfère laisser le grand public ignorer mon rôle dans le domaine musical. Les arts plastiques me suffisent.
La jeune fille était vêtue d’un chandail vert qui faisait saillir les seins dont, à cause du soutien-gorge, ou de l’absence, on distinguait les pointes. La jupe bleu marine remontait bien au-dessus des genoux, par négligence non par calcul. Toujours est-il qu’une bonne partie de chair avant l’attache du bas était visible. Cette chair laiteuse de la cuisse, ombrée, mais d’une luminosité extraordinaire à côté des régions sombres du centre, hypnotisait Trelkovsky. Il eut du mal à s’en défaire pour remonter jusqu’au visage, qui était absolument banal. Des cheveux châtains, des yeux marron, une grande bouche badigeonnée de rouge à lèvres.
- Stop !
Jonathan obtempéra.
- Que se passe-t-il ?
- Il y a un superbe coucher de soleil. N'aimez-vous pas les couchers de soleil ? Je les adore car ils me donnent l'impression de recevoir du courrier tellement ils ressemblent à des cartes postales.
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Il faut écrire dans les passages cloutés pour ne pas se faire écraser par la Critique.
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On n'est vraiment mort que quand on vous a oublié. Pas Avant.
Le dîner chez Gertrude Stein est un de mes souvenirs favoris. C'est là que je fis la connaissance de Picasso. Il ressemblait à ses portraits. C'était un petit homme aux yeux verts et à l'accent espagnol. Il ne portait pas de cravate. Il y avait aussi Alice Toklas, la secrétaire de la maîtresse de la maison, Clemenceau et Bernard Shaw. Mes oeuvres, exposées sur les cimaises du salon, étaient parfaitement encadrées. Elles me parurent d'une telle beauté que je fus ébloui. Tout d'abord, je ne les reconnus pas. Picasso se méprit sur mon attitude.
"Vous n'aimez pas ? Gertrude vient de les acquérir pour une fortune, et je pense, Madre de Dios ! qu'elle a bien fait.
- Je les trouve magnifiques, dis-je le plus sincèrement du monde. Et pas chères."
Pilonner les livres est aussi barbare que les brûler, mais provoque moins d'indignation.