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Citations sur L'autobus (18)

Ecoute, petite, toi tu es toute la journée toute seule, à te triturer les méninges. Tu t’imagines des choses qui n’existent pas. Peut-être que oui, qu’il arrive qu’en ville une erreur soit commise. Mais après, ils la corrigent. Un point, c’est tout. Ici ils ont bien fait de venir. Ils nettoient le village, ils nous protègent. Ils nous permettent de continuer à vivre tranquillement. Et tu aurais vu leur allure ! Les uniformes que portaient les officiers, les cheveux bien coupés, la moustache impeccable. Ils étaient parfaits.
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Victoria apprend à tout voir et à garder le silence. La bibliothèque est fermée. Ils disent que c'est pour cause d'inventaire mais elle sait que ce n'est pas vrai. Ou pas complètement. Ils font l'inventaire des livres. Et quelques-uns, magiquement, se perdent. Ils perdent des pages, sont volés, mouillés, déchirés, brûlés. Perdus. Comme certaines personnes. Le contremaître la prévient qu'il a enterré deux corps. Qu'il les a trouvés la veille au soir. Des impacts de balles, mademoiselle. Ils devaient être morts depuis deux ou trois jours. Deux garçons. Non, ils ne sont pas d'ici. Non, [je n'ai pas prévenu] la police, non. Ils doivent être au courant. (p. 87)
[Argentine, milieu des 70's]
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- Mon père dit que l'autobus ne s'arrêtera plus jamais.
- Il faudra bien qu'il s'arrête quand il n'aura plus d'essence.
- Mais non, idiot, c'est dans le village qu'il ne s'arrêtera plus jamais.
- Et alors ? De toute façon, nous on ne va jamais nulle part.
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Ecoutez, Gomez, j'ai de l'estime pour vous, mais ne posez pas autant de questions. Le silence, c'est la santé.
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- Ecoutez, Gomez, j'ai de l'estime pour vous, mais ne posez pas autant de questions. Le silence, c'est la santé. Pourquoi nous en faire pour un type de la ville qui n'a passé que quelques heures au village ? Hein ? Pourquoi ?
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Tout allait toujours bien.Et son rire,détaché des choses,battait contre le temps comme une cloche stupide.Qui sait ce qu'elle pouvait bien voir à l'intérieur,ce qui déclenchait ce reflet creux,ce rire aigu et convulsif qui rendait Ponce nerveux.
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Victoria, pour lui, est une erreur parfaite. Quelque chose qui ne devrait pas être de ce monde, un geste merveilleux qui passe inaperçu.
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Cela fait trois soirs que l'autobus passe sans ouvrir ses portes. Le village est sous une chape métallique. Grise et légèrement ondulée. Le seuil des maisons est maculé de terre et l’absence de pluie rend les chiens nerveux. Par la fenêtre de l’hôtel, Rubén se penche machinalement pour regarder les gens qui traversent la voie.
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Flores devait mourir quelques années plus tard, aussi content que Marta, ayant tout accepté sans poser de questions, la vente des pianos, les silences dissimulés derrière les recettes de cuisine et les changements de robes, l'absence de petits-enfants. Content de voir cette jeune femme rire tout le temps, comme un canari enfermé qui chante quand le soir tombe.
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Récapitulons. Je ne peux rien écrire, je ne peux pas faire de rapport, je ne peux pas parler, je ne peux pas faire de recherches, je ne peux pas poser de questions. A quoi, bordel, peut bien me servir ma main ? A faire le salut militaire et basta.
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