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Dans ce très court roman, proche de la nouvelle, Vincent Almendros, dans une langue simple et minimaliste, plonge le lecteur dans un huis clos familial, à la fois banal et pesant, laissant entrapercevoir le malaise des non-dits familiaux.
Un grand-père souffrant d'Alzheimer, une grand-mère triste, une mère soucieuse, un adolescent en pleine crise de puberté et en attente de son conseil de discipline, une petite cousine un peu perdue, tous vivent « Sous la menace » du secret familial qui entoure la mort du père, six années plus tôt. Même la météo de ce week-end du mois de mai se fait menaçante avec ses violents orages…
Partant de petits riens, Vincent Almendros parvient à sonder les profondeurs de l'âme humaine et la scène finale est particulièrement touchante. Néanmoins, il m'a semblé que ce roman s'adressait plutôt à un public adolescent..
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Un week-end de mai en famille : quoi de plus banal. Une mère inquiète et agacée. Une grand-mère inquiète tout court. Un grand-père qui perd la boule, “égaré comme s'il ne savait déjà plus ce qu'il cherchait.” Une cousine qui, “malgré ses grandes oreilles décollées et ses sourcils trop épais, avait tout de même un joli visage.” Et surtout, Quentin, quatorze ans, en attente du verdict du conseil de discipline de son collège.

Dans ce huis-clos familial, l'absence du père, mort dans un accident de voiture quelques années auparavant, dégorge dans le silence grimaçant du grand-père, dans les vieux albums photo de la grand-mère, dans les fleurs pour le cimetière, dans le mal-être d'un fils.

L'écriture est simple, factuelle et précise. Une balade à vélo qui déraille, quelques plongeons dans la piscine, une cabane dans les arbres pas encore complètement délaissée, la pluie qui menace, tout ça dans un silence dru poignardé de courtes répliques.

Elle n'est pas tendre, cette vie de famille. Et on devine, à peine cachées derrière les petites choses ordinaires, de grandes déchirures qui s'étirent à mesure que s'éloigne l'enfance.
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Je ne savais pas à quoi m'attendre avec ce livre.
Pas de résumé à proprement parler en 4ème de couverture, difficile de se faire une idée avec l'extrait mentionné à la place qui ne m'attirait pas particulièrement. Bref, je suis rentrée dubitative dans l'histoire peu à peu.
Et me suis laissée emportée et j'ai refermé ce roman très, très agréablement surprise.

"Sous la menace" nous plonge dans le récit d'un adolescent de quatorze ans, Quentin, qui peine à trouver sa place. Entre une mère avec laquelle les relations sont tendues et une cousine un peu garçon manqué, le jeune héros semble constamment sur le fil du rasoir. Ce trio, en apparence simple, part en week-end chez les grands-parents paternels, en l'absence du père, qu'on nous annonce victime d'un accident. Ce séjour, qui pourrait sembler banal, est le théâtre où l'auteur, avec une habileté narrative va parsemer son récit de petits détails. Attention soyez vigilant, il dit tout, il dit rien … et on découvre les choses peu à peu au détour d'une phrase. Ces indices subtils tissent lentement la toile d'un passé lourd à porter, chargé de secrets de famille.

L'auteur utilise une écriture à la fois simple et pointue pour dépeindre avec justesse le mal-être adolescent, les non-dits familiaux et les pulsions souvent incontrôlables qui marquent cette période de la vie.

L'ambiance, tendue et chargée d'émotions palpables, captive totalement, faisant de ce livre une lecture qu'on dévore d'une traite. Malgré un récit où finalement il semble que peu de choses se passent, le texte nous entraîne et nous tient en haleine jusqu'à la dernière page sans jamais tout dévoiler.
C'est bien mené et marquant.

La force de ce roman réside dans sa capacité à évoquer le pire tout en laissant place à l'interprétation personnelle.

Heureuse surprise, je vous ai dit !
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C'est un très bon texte !
L'auteur parvient à instaurer une ambiance pesante, à signifier l'imminence d'un drame sans que l'on parvienne à en cerner les contours. Alors on suit les personnages, on les devine bancals, en proie à de la peine, à des renoncements, il y a de l'affection pudique, des gestes que l'on devine retenus et des paroles non-dites. On suppute, on guette, on émet des hypothèses à mesure qu'ils évoluent.
On se laisse embarquer, on tombe dans les pièges de certains détails qui se voudraient insignifiants mais auxquels on croit devoir attacher de l'importance. On revoit ses suppositions, elles sont démenties, on se prend au jeu, on attend de voir venir et en l'espace de quelques pages, tout se révèle d'une manière inattendue...
C'est une lecture très plaisante, surprenante. le texte est bien mené, alerte et l'auteur ne vous ménagera pas ! Foncez !
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Vincent Almendros doit parfaitement se souvenir de son adolescence. C'est peut-être idiot, mais c'est la réflexion que je me suis faite, tant il dépeint avec brio les affres de l'adolescence, le tiraillement, les contradictions, les relations aux adultes.
Peu de pages, peu de mots, peu d'action : peu de choses au final pour faire monter une attente, une tension, un malaise.
J'ai totalement accroché à ce roman de littérature blanche pour adultes, mais aussi pour ados.
Une belle écriture de qualité, pour tout lecteur.
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Après le formidable Faire mouche, Vincent Almendros confirme qu'il est un faiseur d'ambiance hors norme. Avec une économie admirable de mots, méticuleusement choisis, malicieusement même, oserais-je dire, il joue avec les nerfs du lecteur qui ne sait plus qui est bon qui ne l'est pas.
Alors qu'il ne se passe quasiment rien dans ce court roman, l'auteur reussit le tour de force d'instiller un sentiment de malaise aussi lourd et grandissant que l'orage qui menace ses personnages.
De la littérature comme on aimerait en lire plus souvent, remarquable!
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Aujourd'hui je vais évoquer Sous la menace roman ciselé et bref de Vincent Almendros.
Le narrateur s'appelle Quentin Mérieux, il a quatorze ans et est un jeune adolescent vivant dans la région de Meaux. Sous la menace raconte un week-end à Vesles-la-Forêt chez ses grands-parents paternels. Au début du récit il précise : « c'était devenu un rituel depuis l'accident de mon père. Dès que nous allions le voir, nous faisions un crochet par le Jardiland de Changy-en-Vexin pour lui acheter des fleurs. » Quentin est accompagné de sa cousine cadette Chloé et de sa mère. Ses relations avec cette dernière semblent exécrables, elle n'est pas tendre avec lui, comme si son fils était un boulet qui lui compliquait la vie. Leurs échanges sont conflictuels et difficiles, la confiance n'entoure pas leur relation. le grand-père perd la mémoire (sans doute Alzheimer) tandis que la grand-mère est vive et alerte et cultive le souvenir de son fils défunt. En effet, Yannick, le père de Quentin, est mort à quarante ans dans un accident de voiture. le pèlerinage sur la tombe est reporté au lendemain sur le trajet retour car la mère est pressée d'arriver et de se poser dans la maison des aïeux. Quentin est en manque d'affection et de tendresse, dans sa période pubertaire et acnéique il se trouve monstrueux, comme s'il était atteint de dysmorphophobie. D'ailleurs au collège un camarade l'a agressé et en attendant la décision du conseil de discipline il est Sous la menace d'une exclusion. Sa relation avec Chloé est tendue, la jeune fille connait des vérités qui ont été cachées à Quentin sur la mort de son père. Par recoupement il suppose que c'est elle qui a indirectement renseigné son agresseur d'origine malgache qui pourrait provoquer son renvoi de Joliot-Curie. Leurs échanges sont ambigus et la balade près de l'enclos des chevaux se révèle être un fiasco avec le retour sous l'orage. le comportement du garçon est à peine correct, il n'arrive pas à contrôler son attirance et se fait menaçant vis-à-vis de sa cousine. La mère de Quentin est dure, elle est sur son dos en permanence, le surveille, ne manifeste pas d'empathie pour son rejeton qu'elle a du mal à supporter.
Sous la menace est un huis-clos familial intense et poignant. le narrateur est victime d'un silence qui se veut protecteur mais qui est finalement dévastateur. Ce roman sur la puberté et l'adolescence d'un gamin mal dans sa peau est lourd et pesant, l'atmosphère est sombre et légèrement mortifère. le style épuré de la prose est efficace et en peu de mots l'intrigue s'installe et se développe.
Voilà, je vous ai donc parlé de Sous la menace de Vincent Almendros paru aux éditions de Minuit.
Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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Quentin est un adolescent de 14 ans, mal dans sa peau, mal dans sa vie et mal dans sa famille.
Lors d'un week-end d'anniversaire avec sa mère et sa cousine chez les grands parents. La temporalité donne à ce huit clos familiale une sensation de brièveté.
L'économie des mots mais charge de sensation plus ou moins gênante, on ressort de cette lecture le souffle coupé.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Les poils duveteux qui se dessinent sous son nez, les boutons d'acné qui pullulent sur son visage, pour Quentin, l'entrée dans l'adolescence ressemble à une transformation monstrueuse. Alors qu'il est sous la menace de se faire renvoyer du collège suite à un incident dans les vestiaires du gymnase, il se retrouve à passer le week-end chez ses grands-parents paternels avec sa mère et sa cousine. Avec son père absent, son grand-père perdant la mémoire et un rapprochement avec sa cousine, il ne le sait pas encore mais ce week-end va être riche en révélations.
Dans cette histoire aux allures banales, Vincent Almendros, par la voix de l'adolescent dans un langage fluide et alerte, nous entraine dans une atmosphère tendue et inquiétante dans laquelle un silence lourd de sens résonne entre les personnages. Dans un léger suspense, les non-dits vont se dévoiler par petites touches comme les pièces d'un puzzle qui se dessine devant nos yeux pour mieux nous captiver.
Un beau roman touchant où l'adolescence rime avec fin de l'insouciance.
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Une mère accompagnée de son fils Quentin et de Chloé sa nièce sont en voiture. Ils s'arrêtent acheter une plante avant de se rendre chez les grands-parents paternels pour le week end.
Quentin est un adolescent de 14 ans, il a un duvet sous le nez, quelques boutons. Il n'a pas l'air bien joyeux, il vient de se faire expulser de son collège et sa mère lui en veut. Et il a surtout perdu son père dans un tragique accident…

La disparition du père de Quentin, le narrateur, est l'intrigue du livre. Tu te doutes que je ne vais pas t'en dire plus. L'auteur a semé des indices au gré des pages, quelques infos sont distillées lentement, comme le récit de cette histoire où l'on vit chaque moment minute après minute avec cette famille… J'ai trouvé ce rythme très plaisant.
C'est écrit simplement, c'est beau, c'est subtil. L'auteur est attentif au détails, il a rédigé ce huit clos familial avec minutie.

On ressent bien le malaise entre la mère et son fils. J'ai eu envie de leur conseiller de se prendre dans les bras, de faire la paix, de renouer.
Avec sa cousine de 11 ans, c'est aussi un peu compliqué. L'écart d'âge s'est creusé, ils n'ont plus les mêmes centres d'intérêt et de jeux.
Il y a comme une tension dans cette famille et le titre la reflète plutôt bien.

Un week end banal ?! Pas vraiment, il va s'en passer beaucoup émotionnellement pour Quentin qui va être confronté à quelques révélations bouleversantes. C'est touchant.

C'est le 4ème roman publié par l'auteur que je n'avais encore lu. Je suis ravie de ma découverte et compte bien renouvelé l'expérience.
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