Lu en version collector.
On sort la bd de son fourreau imitant les Pandora Box pour découvrir la magnifique couverture dépliable affichant le chevalier d'Andromède, star de ce tome 2.
Au moins cinq minutes plus tard, on ouvre l'objet pour apprécier une illustration (magnifique, évidemment), d'Andromède elle-même, enchaînée face aux flots venus l'agresser.
Environ deux minutes après avoir louché une fois de plus, on entre enfin dans le vif du sujet pour prendre d'assaut l'histoire.
Bien que court, le récit est bien mené et garde l'esprit du manga tout en y ajoutant des nouveautés.
Chronos cherche à s'emparer du secret de la chaîne du chevalier d'Andromède afin de libérer Prométhée. En effet, seul le dieu enchaîné peut permettre à Chronos de remettre en état son horloge de l'apocalypse. Ce dernier peut tout de même remonter le temps de vingt-quatre heures, et il va s'en servir pour intervenir à des moments clés.
Nos chevaliers de bronze sont encore soignés après avoir âprement lutté contre les chevaliers d'or lors de la bataille du sanctuaire. Et, alors que Mû est en train de réparer leurs armures brisées à Jamir, les sbires de Chronos apparaissent. le chevalier du bélier fera appel à Seiya et ses amis grâce à une technique jusque-là inconnue.
Pendant que Seiya, Hyoga et Shiryu luttent contre des adversaires relativement puissants, Shun se retrouve face à un ennemi semblant le connaître. Celui-ci nourrit une haine particulière envers le chevalier d'Andromède...
Le graphisme de toute beauté se joint à une action incessante pour délivrer un récit très efficace.
Jérôme Alquié et
Arnaud Dollen usent d'éléments bien connus de la saga tout en utilisant certains jusqu'ici moins exploités afin de bien ancrer leur récit dans l'oeuvre originale. Bien sûr, l'histoire continue sur le même chemin que le précédent tome, développant encore plus (quoique assez peu pour l'instant) tout ce qui concerne le nouvel antagoniste. Tout ceci est effectué scrupuleusement en accord avec le Japon et
Masami Kurumada.
Les deux auteurs connaissent particulièrement bien leur sujet, nous révélant même certains détails d'importance sur le manga original. Leur mélange de classicisme et d'innovation semble avoir séduit le Japon (L'oeuvre a été éditée dans une version spéciale, là-bas) et nul doute qu'il connaisse un certain succès en France.
La version collector prend tout son sens car elle réunit de nombreux suppléments très alléchants ! Outre la couverture dépliable, une scène bonus et le making of copieux, réservé au scénario, aux storyboards et aux nombreuses précisions très éclairantes (dont les inspirations mythologiques, toujours très intéressantes), une nouvelle side story, cette fois-ci consacrée à la légende du sang d'Andromède, nous est offerte.