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Plus qu'une épopée, ce roman dense dévoile les diktats d'une famille élargie. L'écriture est véritablement descriptive, riche de couleurs et de détails. « Les mauvais fantômes » comme un prologue qui démontre l'advenir et l'éclatement d'une fratrie. On ne peut s'empêcher de penser à notre propre contemporanéité. Ce qui se passe actuellement de par le monde, en Irak, la Palestine, l'Ukraine, le Liban, la Syrie pour ne nommer qu'eux. La douleur sauvage et rebelle, violente d'une mère qui comprend la mort de son fils, tué par d'autres frères d'une autre fratrie. L'arborescence d'une violence : « Même ma mère ne l'a pas reconnu à l'hôpital . » le temps des règlements de compte, Zakaria le bouc-émissaire.
L'histoire lève son voile, le seuil est dépassé. Nous sommes alors, un peu, voire beaucoup dans le tracé de la vie-même de Hala Alyan « dont l'oeuvre protéiforme unanimement saluée porte sur des questions identitaires et les conséquences de l'exode, notamment au sein de la diaspora palestinienne. »
En premier lieu, il faut lire ce texte comme une pure fiction. Il n'y a pas ou peu de rappels pavloviens de la guerre qui a fracassé le Liban. La première de couverture de Mia Sy-Cruz aurait pu faire penser à une communion de drames, exutoire ou repentance ou enjeu mémoriel. Non, ce livre est véritablement une saga, un feuilleton à ciel ouvert. Hala Alyan l'a sans doute voulu ainsi. D'aucuns ici vont vivre la vie de leurs désirs. L'émigration, Mazna pour la Syrie et le Liban pour Idris Nasr. On ressent une normalité, une capacité hors-norme ou de mutisme ou de mimétisme. Se fondre dans le pays désiré jusqu'à enlever les cailloux dans les chaussures. L'intégration par la plus belle porte. Jusqu'au point dans le cercle, la maison familiale à Beyrouth. Celle qui accroche le générationnel comme du lierre. Vendre pour Idris ou la garder pour les autres. Comme si, et c'est tant mieux, on ne pouvait décrocher le pictural des murs. Les souvenirs, ce qui reste après un temps indéfini d'abandon.
Ce livre est dépaysant, pas analytique. On peut le lire en lâcher-prise au coin du feu en plein hiver comme une épopée d'évasion. Traduit avec brio de l'anglais (États-Unis) par Aline Pacvon qui a fait un travail remarquable au vu des 425 pages à traduire. On oublie souvent ce double regard, cette transmission langagière. Ici, dans « La ville des incendiaires » elle remporte la palme. Publié par les Éditions La Belle Étoile.
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Friande de saga familiale historique, je me suis réjouie de la proposition Masse critique.
Le résumé et la couverture m'ont séduit. Même le nombre de page ne m'a pas effrayée.
La mention suivante dans le résumé m'a décidé « À travers cette grande saga familiale, Hala Alyan retrace la destinée tragique de tout un pays, le Liban, marqué par la guerre, les tensions religieuses et les protestations politiques… »
Dès sa réception, je m'y suis plongée avec enthousiasme.
La scène d'ouverture m'a laissé penser que le rythme de ce roman serait à la hauteur de mes espérances : fort, passionné et passionnant.

Mais, non…
La première partie m'a semblé longue, touffue. Je n'arrivais pas à m'intéresser à ces adultes et à leur problèmes existentiels, professionnels, conjugaux, sentimentaux…
Seules les parties évoquant le passé de Mazna et d'Idris parvenaient à m'accrocher. Leurs portraits, leur rencontre, leur vie, leur histoire. Mais aussi leurs sentiments, leur difficultés, leurs espoirs et leurs renoncements.

Dans le présent, je me perdais. le manque de communication, les secrets, les non-dits de cette famille, finissaient par me lasser.
De nombreux sujets sont abordés tout au long de cette histoire : l'exil, l'homosexualité cachée, la réussite des femmes, les crises existentielles. D'une plume sobre, l'auteure nous fait entrer dans l'intimité de cette famille, nous distillant leur existence et leur quotidien au plus proche. Mais sur le Liban d'avant, pendant et d'après si peu de choses 😞 Et cela m'a fait défaut.
J'ai eu l'impression étrange que cette famille n'était pas tellement « concernée » par les tensions, et les conflits qui ont embrasé ce pays.

Nul doute que beaucoup sauront apprécier ce roman à sa juste valeur, et y trouver un enthousiasme et un intérêt qui m'ont fait défaut.
Il y a des livres que nous ne découvrons pas au bon moment. Ce fut certainement mon cas pour celui-ci.
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À la fin des années 70, Mazna la Syrienne et Idris le Libanais ont dû quitter leurs pays pour aller s'établir aux Etats-Unis. le couple s'est installé dans une petite ville californienne. Idris est devenu chirurgien cardiaque. Mazna a dû peu à peu abandonner son rêve de devenir actrice pour élever leurs trois enfants. Quarante ans plus tard, les voilà éparpillés à travers le monde. Son père décédé à Beyrouth, Idris décide de mettre en vente la maison de famille que plus personne n'habite à part une servante. Il convie tout le monde sur les lieux, car il veut profiter de l'occasion pour faire une cérémonie de commémoration de la mort du grand-père, vu que personne à part lui n'a assisté aux obsèques de ce dernier. Les enfants sont partagés, voire opposés à ce projet. Marwan, le cadet, qui vit sur la côte ouest et voit ses rêves de carrière musicale s'envoler, finit par accepter de partir. Naj, la benjamine, revenue sur place, a plus de succès que son frère comme violoniste et chanteuse du duo Noja. Ava, l'aînée biologiste, veut complaire à son mari Nat et surtout à sa mère qui, elle-même, ne veut pas s'opposer à la volonté de son époux…
« La ville des incendiaires » est une chronique familiale qui démarre sur un drame horrible qui conditionnera le destin de la mère et par conséquent celui de toute la famille, même si certaines choses restent du domaine du secret. Hala Alyan s'attache à une narration pointilliste et impressionniste faite de mille petits détails de la vie quotidienne de ces immigrés palestino-syriens qui, bien qu'ayant socialement parfaitement réussi leur implantation dans la société américaine, vivent toujours avec au coeur la plaie béante de leurs pays meurtris. Les personnages sont attachants, plein de vie, de souffrances ou de complexes, si criants de réalité que le lecteur se demande si cette intrigue n'est pas une histoire vraie à peine romancée. Une histoire toute simple, presque banale. En effet, après une scène d'ouverture aussi terrible, on s'attend à quelque chose de tragique, de dramatique, avec des rebondissements, de l'étrange, de la violence partout. Mais non, tout s'apaise immédiatement dans un quotidien banal, une sorte de train-train confortable de classe moyenne supérieure. Même la fin n'a rien de surprenant ni de spectaculaire. Juste la petite musique familière de la vie qui va. Un ouvrage sentimental et intimiste qui peut plaire aux amatrices et amateurs du genre. Seul petit bémol : les nombreux termes et expressions arabes pourraient être traduits en notes de bas de pages…
(Livre critiqué dans le cadre d'une opération « Masse critique »)
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Quand son mari Idriss veut vendre la maison familiale à Beyrouth suite au décès de son père, sa femme Mazna appelle ses enfants à la rescousse pour lui faire changer d'avis. Idriss et Mazna ont été contraints de quitter leur pays dans les années 1970 et son installés en Californie pour tenté de vivre leurs rêves. Mais leur amour pour leur pays natal, le Liban pour Idriss et la Syrie pour Mazna, est resté intact. Cette saga familiale retrace la destinée tragique d'une famille de deux pays au coeur des conflits politiques et les tensions religieuses.
J'ai bien aimé ma lecture.
J'ai été attirée par ce livre car il traite d'une saga au coeur de la Syrie et du Liban et j'ai eu peu d'occasions de lire sur ce sujet là. Je voulais en savoir plus sur les traditions, les conflits et la vie des habitants dans ces pays. Par ailleurs, j'aime énormément les sagas familiales et historiques. Ce livre était parfait pour moi.
La plume est plaisante à lire, fluide et immersive. Je ne connaissais pas cette auteure et c'est une jolie découverte. J'aime comment elle travaille ses personnages, car chacun à ses complexités, ses secrets et faux-semblants.
Le livre composé de plusieurs parties qui alternent entre passé et présent. J'ai préféré les parties au passé.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Mazna qui est à mes yeux, le plus complexe. Dans un premier temps, on à a faire à la Mazna du présent, grand-mère aimante et mère intrusive et très autoritaire. Puis lors du retour dans le passé, on découvre les drames et les désillusions qui ont forgé son caractère. J'ai moins accroché avec les enfants de Mazna, leur caractère semble plus plaintif et moins combatif.
Beaucoup de thèmes sont abordé au delà de l'immigration dûe aux conflits politiques et religieux, comme le triangle amoureux, la déception d'un mauvais mariage, la femme qui vieillit et doit composer entre la réalité et ses rêves.
Bref, je n'ai pas envie de spoilers mais je vous invite à le lire et à vous inviter au coeur cette famille imparfaite mais touchante.
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J'ai accepté cette masse critique après avoir lu lé résumé , l'histoire du Liban et du moyen orient, je ne connaissais pas bien, et j'avais très envie de m'y plonger en accompagnant cette famille pour ce retour aux sources. Alors personnellement je trouve que l'histoire de tous ces conflits historiques est survolée et je dirai qu'il s'agit plutôt d'une saga familiale et pas d'un roman historique comme je le pensais, mais peut-être que l'erreur vient de moi. C'est long, les personnages ne m'ont pas parus particulièrement sympathiques (surtout les enfants), je me suis vite lassée de tous leurs petits tracas narcissiques, qui ne font qu'allonger l'histoire mais n'y apportent finalement rien.
Et puis la police utilisée par l'éditeur..... j'a détesté, on ne peut pas faire plus petit, ca n'a pas aidé à rendre cette lecture agréable. Dommage...
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Mazna et Idris Nasr sont installés en Californie depuis la fin des années 70. Mazna a quitté la Syrie, avec l'espoir de devenir actrice, Idris a quitté le Liban et est devenu un brillant chirurgien. Leurs trois enfants vivent chacun leur vie, tant bien que mal, les liens entre chacun d'eux s'altèrent de plus en plus. Mais quand Idris décide de vendre la maison familiale à Beyrouth, malgré les réticences de chacun, ils sont bien obligés de se revoir.

Cette saga familiale est une très belle surprise. le prologue donne le ton sur le drame qui a pu se jouer. En quatres parties qui alternent présent et passé, la parole sera donnée aux trois enfants et à Mazna, on suit leur histoire à travers le temps. le présent permet de faire connaissance avec les enfants Ava, Marwan et Naj. Leur vie, leur lot de problèmes, les liens entre chacun d'eux. le présent avec son lot de mystère, de questions et de non-dits. Des enfants qui ne comprennent pas leur parent. Des parents qui tentent vainement de suivre leurs enfants.
Le retour dans le passé m'a énormément plu. On retrouve Mazna en Syrie, enfant, évoluant au sein de sa famille avec l'espoir de devenir actrice. Un avenir qui semble tout tracé, un avenir prometteur. Sa rencontre avec Idris, le Liban, la guerre. Plus tard le départ aux Etats-Unis, l'adaptation, les rencontres, les opportunités et les déceptions.
Immersion totale dans ces deux pays, au sein de leur famille attachante et touchante. La cuisine, la chanson, le théâtre, la chirurgie, des rêves et des espoirs, des désillusions, des mystères, des incompréhensions, des disputes et de l'amour. La vie quoi. Mais la vie tellement bien écrite, les personnages tellement criants de vérité. Une histoire dense, complète que l'on ne veut plus quitter. Une écriture entraînante qui m'a fait voyager et aimer cette famille.
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La villa des incendiaires retrace une saga familiale qui va nous emmener du Liban jusqu'aux Etats-Unis.
On y suit le destin d'Idris et de Mazna, obligés de quitter leur pays. Si le premier va réussir son rêve de devenir chirurgien cardiaque, il n'en est rien de sa femme qui abandonne son rêve de devenir actrice pour s'occuper de leurs enfants.

Lors du décès de son père à Beyrouth, Idris décide de convier toute la famille, qui s'est éparpillée dans le monde, dans la demeure familiale avant de la mettre en vente. Mais ses enfants ne sont pas tous d'accord avec les projets de vente de leur père.

Cette chronique familiale est l'occasion de plonger dans un Liban marqué par la guerre. Mais aussi dans le quotidien de cette famille avec ses secrets, ses nons dits, ses mensonges. Ce roman reste un page Turner pour tous les adeptes du genre. J'émets cependant quelques bémols car si au départ on s'attend à quelque chose de tragique ou de transcendant, il n'en est rien par la suite …
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À la fin des années 70, Mazna et Idris sont contraints de fuir leurs pays : la Syrie pour Mazna et le Liban pour Idris. Ils partent s'installer aux Etats-Unis, des rêves et des secrets pleins la tête.
Alors qu'Idris réussit à réaliser son rêve et devient médecin, Mazna quant à elle doit à devenir actrice pour élever leurs 3 enfants, Ava, Marwan, Naj.
Nous retrouvons la famille Nasr, 40 ans plus tard, lorsque Idris décide de vendre la maison familiale de Beyrouth où plus personne ne se rend, tous embarquent au Liban pour la conserver.
Entre le passé et le présent, l'histoire raconte la rencontre entre Mazna et Idris entre la Syrie et le Liban dans les années 70 ainsi que la vie de leurs 3 enfants à notre époque et le retour au Liban.
J'ai adoré cette belle saga familiale, au coeur de l'histoire du Liban. Comme toute belle saga le lecteur retrouve les ingrédients indispensables : secrets, histoire de famille, drame, amour, trahison…..
Les personnages sont attachants, je n'ai pas vu passé les 430 pages !
Entre Beyrouth, les Etats Unis et La Syrie, le roman nous plonge à travers cette famille au coeur de la guerre civile, des tensions politiques et religieuses et de l'histoire du pays des cèdres.

Merci beaucoup à Babelio et aux éditions Marabout.
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L'introduction de « La ville des incendiaires » se situe à Beyrouth dans les années 1970, et je dois avouer que ces cinq premières pages, particulièrement percutantes, m'ont indubitablement accrochée. J'attendais à la fois un roman historique foisonnant et surprenant. Ce ne fut pas vraiment le cas, même si Hala Alyan nous surprend en construisant son roman en cinq parties et d'une façon un peu déroutante. Elle nous promène d'une époque à une autre, des années 70 à aujourd'hui, mais pas dans l'ordre normal du temps. Ce roman est une vraie saga familiale, mais elle porte aussi en elle tout le poids des pays en guerre. L'auteur ne développe cependant pas vraiment le côté politique, choisissant plutôt de nous faire partager la vie quotidienne des personnes qui subissent ces guerres fratricides. Je n'ai pas été déçue par l'ensemble, mais j'aurais aimé une écriture plus surprenante, plus semblable à l'introduction. Merci à Babelio et aux Editions « La Belle Etoile » de m'avoir offert cette lecture d'Hala Alyan.
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Idris, chirurgien immigré depuis 40 ans en Californie, décide de mettre en vente sa maison de Beyrouth, la seule propriété de la famille en terre arabe. C'est aussitôt le branle-bas de combat et tout le monde se retrouve, bon gré mal gré, au Liban.
5 parties et autant d'allers-retours entre passé et présent permettent de comprendre ce qui se joue ne réalité derrière cette vente et quels secrets hantent les membres de la famille Nasr.
L'autrice est également psychologue-clinicienne, ce qui se ressent dans sa manière de démêler les fils du récit : jalousie au sein de la fratrie, déception liée à l'immigration et à la difficulté d'intégration, couples qui se délitent, mensonges par omission...C'est aussi un récit d'amour, avec la joie des retrouvailles et les plaisirs partagés. Mazna, la mère aux répliques incisives et souvent injustes, et sa fille aînée Ava, le roc qui s'effrite, sont les héroïnes de cette saga, mais aucun personnage n'est négligé. S'ils ne sont pas tous aimables, on comprend leurs réactions.
Dans une langue tantôt sèche et directe, tantôt très étudiée et très belle, l'autrice donne vie aux villes évoquées dans ce roman sur lequel plane la douleur de la Naqba et de la guerre civile. Beyrouth est évidemment au centre, aussi magnifique qu'insupportable.
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