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Critique de coco4649


 
 
Quelques pépites relevées au cours de cette
lecture riche et intense.

* Marc Alyn et son enfance.
Marc Alyn évoque son Enfance :
" Lorsque je griffonnais les premier mots, de ce
que je n'osait baptiser poème…
En poésie, l'auteur est toujours le langage :

" Chaque jour j'écris le premier mot de mon langage.
Je suis neuf jusqu'au crépuscule.
Chaque baiser de l'aube sur la bouche des arbres
me fait don d'une peau nouvelle.
p.31

" …L'excitation de la Résistance retombée, la
France semblait n'avoir plus besoin de poètes.
p.31-32

* Marc Alyn et ses amis poètes.
Marc Alyn cite quelques Poètes :
" Rimbaud des bois, l'allumeur de rêves, m'accueillait à l'orée
de ses jardins de palmes cernés de fleurs carnivores, en
en compagnie De Nerval et de Baudelaire. Je partais sur les
routes en quête de l'or du temps, avec les surréalistes qui
proclamaient : " Nous avons jeté la maison par les fenêtres ".
p.32

* Marc Alyn et sa mère.
Marc Alyn ranime le souvenir de sa Mère Elise, dont il
décrit le vestiaire onirique :
" Des yeux, de l'ongle, de l'aiguille agile d'Elise surgissait
tout un peuple de poupées fantastiques…. ces sentinelles
pétrifiées, soigneusement attifées de corsages bouffants, de
robes bariolées, munies de bourses minuscules et parées
de bijoux de verre !

Sa vie durant, ma mère poursuivit cet engendrement énig-
matique de toute une tribu de somnambules au bord du vide,
qu'elle offrait à ses propres enfants comme autant d'appels au
secours informulés.
p.33

* Marc Alyn et son nom.
Marc Alyn, réfléchissant sur le nom qu'il s'est choisi,
retrace les saisissantes paroles de Pierre Mac Orlan :
" Un homme a le droit de choisir le nom sous lequel il
deviendra un mort " ?
p.36

* Marc Alyn et son rapport à la poésie.
Marc Alyn dans son rapport précoce à la poésie
indique :
" Frappé de lucidité (ou d'aveuglement) en pleine
jeunesse, j'avais pris la décision de devenir poète à temps
complet pour le reste de mes jours.

En attendant, je devais repartir à zéro et tout recommencer,
de l'alpha à l'oméga à partir de mon propre coeur inhabile
et fluant. L'homme n'était-il pas une faute de frappe
reproduite à des milliards d'exemplaires depuis l'édition
princeps de la Genèse ?
p.37

* Marc Alyn et son Qui étais-je ?
Marc Alyn répond à la question métaphysique du
" Qui étais-je ? ", par cette fulgurante étincelle poétique :
" Qui étais-je ? Un enfant buissonnier, agent double
de l'invisible ? D'un tour de clef, j'enfermais dehors
l'univers.
p.37

* Marc Alyn L'éternité et la mort.
Marc Alyn cite Srečko Kosovel, ce météore visionnaire
mort à vingt-deux ans, par cette phrase mise en
exergue du chapitre sur la Slovénie, la Bosnie :
" Toutes les chambres de l'éternité sont ouvertes.
p.79

Marc Alyn rappelle lui avoir consacré, en 1965, un
essai dans la collection « Poètes d'aujourd'hui » :

" Oh, mais il n'est pas de mort, pas de mort !
Seul le silence est trop profond
comme en une verte
forêt sans limites.

On s'éloigne seulement
on se tait seulement
on est seul seulement
invisible et seul.

Oh, mais il n'est pas de mort, pas de mort !
On tombe seulement, on tombe seulement
on tombe, on tombe
dans le gouffre infini de l'azur.
p.81-82

Marc Alyn en vue d'un recueil de ses poèmes intitulé
« Mémorial de l'encre » –encore inédit – précise-t-il,
note que Balthus, ayant réalisé une suite de paysages
oniriques d'où se dégageait une poignante musique,
lui inspire ce poème court et lumineux :
" Si longue soit la mort
Dans le jardin de nuit
Où le rosier couve ses braises
Jamais nous n'aurons le temps d'oublier
La seconde – une goutte –
Où nous fûmes vivants.
p.95
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