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Citations sur America n.01 : Face à Trump (14)

François Busnel : Qui est, à vos yeux, le plus grand des écrivains ?
Toni Morrison : J'ai écrit une thèse sur Virginia Woolf. Elle est un immense écrivain. Gabriel Garcia Marquez est un extraordinaire écrivain, j'adore tous ses romans. Tous les deux m'ont beaucoup influencée. Comme James Baldwin. Mais le meilleur, c'est Faulkner. Sans aucun doute. Son approche de la question raciale est fascinante. Il n'est jamais tombé dans les travers d'un Hemingway qui était capable d'écrire des choses comme : "Deux hommes marchaient dans la rue. L'un était cubain, l'autre noir." Quoi ? Mais les deux étaient noirs, mon vieux... Les Cubains sont noirs !
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Ah enfin Monsieur, vous sortez des sentiers battus pour parler non pas de business qui semblait guider vos choix et vous faisant l'écho des multinationales, mais de littérature, de philosophie dans un langage à peu près compréhensible du grand public qui contrairement à ce que vous pensez n'est pas fait que de clients potentiels avec un imbécile qui sommeille.

Je vous mets la note de 17 sur 20 à titre d'encouragement et j'annote et j'espère qu'il ne s'agit pas là d'un accident heureux ! Et puisse ce confinement vous amener à vous faire réfléchir.

Vous voyez Monsieur qu'avec un peu d'effort vous y arrivez. Je ne vous reprochais pas de faire votre affaire, vous êtes libre, mais de confisquer la littérature pour parler en son nom sur une chaîne d'intérêt public alors qu'il s'agissait de bien autre chose, une culture de l'entre-soi sur la pente formatée du profit.

Et quand on s'ouvre, ça donne Marcel Conche, 98 ans qui écrit encore de si jolies choses, dans la limpidité de la pensée comme il dit, Comte-Sponville qui cite Epicure, le désir vide et vain.. Jules Renard, "la vie est brève, mais on s'ennuie quand même". On voit apparaître Louis Aragon avec son Roman inachevé, Etienne Klein discourir sur le vide et le néant, même le Drian lâche les chevaux : Je crains que demain sera comme aujourd'hui, en pire.
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1 04 20 LGL
Emission enregistrée. Sur le thème du voyage.
Bon ben on n'a pas perdu grand chose. Même pas le minimum syndical ! 1 h 1/2 d'insipidité !
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Nous voilà enchaînés pour combien de temps ?
Quand on est deux, avec ce coronavirus, on est obligé d'appliquer à l'autre ce qu'on s'applique à soi-même, comme si notre vie physique se dédoublait d'un coup.

Et même au delà, des questions sur l'amour ne manquent pas de surgir !

Vraiment ce confinement à deux nous fait aborder la vie d'une autre manière, peut-être devrait-elle être ainsi plus souvent !

Si on force un peu le trait, n'est-ce-pas dans ce que l'on s'inflige là à deux des moments de bonheur qui ne sont pas sans nous rappeler l'intimité de nos amours passés où on ne peut se passer l'un de l'autre, où la moindre contrariété de l'un devient celle de l'autre..

En d'autres temps, je n'aurais pas été surpris qu'on découvre 9 mois après un pic de natalité comme un printemps qui naît après un hiver féroce. Je ne me fais à travers ce coronavirus aucune espèce d'inquiétude existentielle sur l'espèce humaine : à peine est-elle confrontée à ce qu'elle a perdu d'essentiel !

La vie à deux sans coronavirus se serait-elle pas qu'une vieillesse affreuse . Je ne peux me résoudre à autre chose de ce que dit Schopenhauer dans sa sagesse :
"Comme toutes les sources extérieures du bonheur et du plaisir sont, par leur nature, hautement incertaines, douteuses, éphémères et soumises au hasard, elles s'épuisent d'elles-mêmes lorsque les circonstances s'y prêtent ; plus ceci est inévitable, car elles ne peuvent toujours être à portée de main. Au moment de la vieillesse, presque toutes sombrent inéluctablement ; car c'est alors que nous abandonnent l'amour, le badinage, les plaisirs du voyage et de l'équitation, ainsi que l'aptitude à figurer dans le monde ; jusqu'à nos amis et nos parents qui nous sont enlevés par la mort. c'est alors que revient, plus que jamais, la question de savoir ce que chacun a pour lui-même, car c'est cela qui résistera le plus longtemps. Cependant, à tout âge, ceci est et reste la source vraie et la seule permanence du bonheur. Il n'y a pas beaucoup à gagner dans ce monde : le manque et la souffrance le remplissent, et pour ceux qui y ont échappé l'ennui les guette dans tous les coins. De plus, c'est ordinairement la médiocrité qui y gouverne et la sottise qui y parle haut. Le destin est cruel et les hommes sont misérables. Dans un monde ainsi fait, celui qui a beaucoup en lui-même brille comme une chambre de Noël, claire, chaude, gaie au milieu des neiges et des glaces d'une nuit de décembre. Par conséquent, avoir une individualité remarquable, riche, et surtout avoir un esprit supérieur est sans conteste le sort le plus heureux sur terre, si différent soit-il du sort le plus brillant.
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L'émission du 11 mars 2020 avec Le Clézio et Capuçon était mieux que d'habitude. Cela dit je ne comprends pas cette condescendance de la littérature à inviter Renaud Capuçon
qui est un violoniste de notoriété internationale. Pourquoi pas le recevoir d'autant plus que la littérature semblerait être une musique, mais alors il faut le recevoir dignement selon son rang et non pas l'inviter parce qu'il a écrit un petit bouquin comme se donner une bonne raison de l'inviter, c'est un peu mesquin !
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Leila Slimani sera l'invitée d'honneur de la prochaine Grande Librairie à la faveur de la sortie de son dernier livre qui est bien sûr un chef d'oeuvre nous assure-t-on dans les coulisses de l'émission. Flatter de la sorte mérite quelques explications bien que je ne voie à qui en principe cela peut échapper ! Leila Slimani est montée à l'Elysée, comme on n'en entend pas beaucoup parler j'imagine qu'elle a trouvé une sinécure pour lui permettre aux frais de la princesse de mener une double vie (écrivain et conseiller spécial du Président). Leila Slimani a refusé récemment d'être membre du jury Goncourt, pensant bien garder son poste sous la mandature Macron en se préservant d'un conflit d'intérêt, c'est dire le bras long qu'elle a dans cette noble académie, elle contribue à faire et à défaire les prix par abus d'influence et cela arrange bien les petites combines de notre ami Busnel qui ne jure que de voir sa belle en Goncourt .. horizon 2020, 2021 !..

Autre invité surprenant : Yoann Barbereau, cet auteur controversé de Dans les geôles de Sibérie, du Kompromat à "il n'y a pas de fumée sans feu". On ne s'étonnera pas là non plus sur fond d'américanisme échevelé, d'ouvrir la porte à la Sibérie, non pas avec la main de Moscou mais pour mieux la dénigrer une fois de plus. Qu'on ne se trompe pas de case surtout pour les statistiques !
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Dernière émission de Busnel : nulle à chier. Il retombe dans ses errements passés : théâtre de zombies ! La cerise sur le gâteau : Caryl Ferey son pote invité dans une classe à faire lire des élèves à haute voix quand il se préparait il y a peu à monter un spectacle avec le damné Bertrand Cantat. Il me semblait qu'il fallait sanctuariser nos écoles : beau message d'une émission "littéraire" !
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La dernière Grande librairie en fait était sur la 3 grâce à la réalisation de Benamou sur Camus : les vies d'Albert Camus. Bien autre chose que d'inviter des scientifiques dans une émission littéraire, comme si la littérature avait à la télé des vitrines à revendre..
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Pauvres petits blancs - reportage de Sylvain Cypel
A Princeton, nous demandons au professeur Deaton si l'avènement de Trump constitue un bouleversement radical et pérenne ou un accident de l'histoire qui ne remettra pas en cause l'évolution de fond es Etats-Unis. "A terme, les grandes tendances l'emporteront: l'avancement du rôle des Noirs, des femmes, des minorités ethniques, des immigrés, est inéluctable, répond-il. Mais rien ne nous protège entre temps d'une catastrophe. La question raciale a de tout temps été prédominante aux Etats-Unis. Et nous assistons visiblement à un white backlash" - un retour de bâton blanc.
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A cette époque, la lecture était interdite aux Noirs.
Lire pour moi, a donc très vite représenté un acte politique.Je ne lisais pas seulement pour passer le temps, pour tromper l'ennui, mais pour protester contre cette ségrégation qui creusait un immense fossé culturel. La lecture représentait un acte agressif et anti-Blancs, je le reconnais.Mais cet acte était motivé par le fait que les Blancs nous empêchaient d'aller à l'école. Je fais partie de la génération qui s'est instruite dans les champs de coton.
Ce que j'essaie de vous dire, c'est qu'apprendre à lire est une chose très importante pour les Noirs, et en particulier pour la génération de mon grand-père. C'était contraire à la loi. Et si un Blanc était surpris en train de nous apprendre à lire ou en à écrire, il était passible d'une forte amende et pouvait même se retrouver en prison. Le grand entretien TONI MORRISON
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