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Critique de Apoapo


Ce roman se présente comme un conte philosophique ou comme un récit fantastique, comme un voyage imaginaire ou comme une "illustration extravagante du 'Discours de la méthode'", comme un roman humoristique ou comme de l'absurde sans théâtre... le tout ayant pour cadre Constantinople à la fin du XVIIe siècle.
J'adore cet auteur (donc ceci est le premier roman), professeur de philosophie à Smyrne, pour qui l'activité littéraire relève tellement de l'"otium" qu'il refuse(-ait) les interviews, ainsi que toute mondanité lettrée, et surtout qu'il écrit dans une langue si soutenue, archaïque et recherchée que rares sont les Turcs capables de le déchiffrer. (Il faut savoir que la vitesse d'évolution de la langue turque est totalement exceptionnelle). Peut-être aussi pour son entier désintérêt du "lecteur modèle", je le considère comme l'une des plus puissantes plumes de la littérature turque actuelle, à la hauteur de Pamuk et de Yasar Kemal (c'est-à-dire bien plus haut que certains auteurs qui ont pourtant une plus grande renommée en France, et que je ne citerai pas pour éviter d'avoir l'air de faire des polémiques de clocher...)
J'aime faire le rapprochement entre cet ouvrage et certains romans historiques de Umberto Eco, je pense surtout à Baudolino, pour le foisonnement d'images et l'usage du fantastique, non pour la langue.
Puis-je juger de la qualité de la traduction? Quelqu'un disait qu'on ne remarque que les mauvaises traductions. Au regard de mes considérations précédentes, et compte tenu du goût de l'époque qui constitue le cadre historique de l'histoire, la version française semble très satisfaisante, très soignée.
(J'aime aussi la miniature qui constitue l'illustration de couverture: ils sont forts, quand même, chez Actes Sud...!)
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