Quand j'ai lu le résumé de ce roman, il m'a fait penser à
Sous béton de
Karoline Georges, par le côté immense immeubles de béton sans fenêtres, et monde extérieur sombre et impitoyable. Comme j'avais beaucoup aimé ce livre, je me suis laissée tenter par
Boxap 13-07, curieuse de voir comment cet environnement serait traité par une autre autrice (en l'occurrence un duo d'auteur.ice.s). J'ai apprécier me retrouver dans des environnements similaires, mais avec des intrigues, et mêmes des thématiques différentes. Laissons de côté
Sous béton, et penchons-nous un peu plus sur
Boxap 13-07.
Pour commencer, qu'est-ce qu'un boxap ? Vous trouverez la réponse dans les huit pages de glossaire, si vous n'arrivez pas à le deviner au contexte. C'est sans doute le point qui m'a le plus exaspérée. Les premières pages de roman sont parsemées de néologismes, logique dans de la science-fiction. Mais à aucun moment les auteurs ne nous laisse la possibilité de plonger dans leur univers en découvrant le sens du vocabulaire spécifique à ce monde dystopique. En effet, pour chaque terme inventé, un astérisque vous mènera au fameux glossaire. Hors aucun des termes ne m'a semblé incompréhensible placés dans le contexte du roman. Et si moi, du haut de mon grand âge, j'arrive à m'en sortir de ces mots plutôt originaires des nouvelles technologies, je me dis que les ados qui sont la cible de ce livre, et maîtrise de manière totalement intuitive les smartphones et autres réseaux sociaux n'auront aucune difficulté à se passer du glossaire. Ça m'a personnellement gâché le plaisir de la découverte. C'est un petit plaisir que de s'immerger dans un roman par le biais de son vocabulaire spécifique. Rassurez-moi, je ne suis pas la seule que le fait de deviner les néologismes aide à se plonger dans un univers ???
Les thématiques abordées sont intéressantes, notamment la dérive du tout numérique et des réseaux sociaux. Aïleen est clairement dépendante, tout comme ses consotoyens, dont elle ne connait que leurs avatars et non leur véritable apparence. Ils vivent isolés les uns des autres, ne sortent jamais de leur boxap, se font livrer le nécessaire à la survie de leur corps physique, qui n'a aucune importance à leurs yeux. Consommer, et travailler pour pouvoir le faire, le tout virtuellement, tel est le quotidien dans ces interminables barres d'immeubles de béton. Que se passe-t-il dehors ? Y-a-t-il seulement encore un dehors viable ? Je trouve très dommage qu'on ait la réponse à cette question dès le chapitre 2. J'aurais aimé rester dans le doute plus longtemps, le temps de pénétrer plus avant dans la vie d'AÏleen, avant de rencontrer Astur… car la thématique écologique que son personnage permet d'aborder est elle aussi intéressante, mais à vouloir mettre trop de choses dans un seul roman de moins de 400 pages, toutes ces bonnes idées de départ restent survolées…
Boxap 13-07 n'a pas su me convaincre malgré des thématiques prometteuses, mais hélas trop sous-utilisées à mon goût. le rythme du roman, et l'alternance entre les deux intrigues m'ont par moment parus un peu artificiels, sans doute pour pouvoir rentrer dans le format global du livre, sans compter que le glossaire m'a paru totalement inutile.
J'ai reçu la version papier de ce livre dans le cadre de ma participation au Club des lecteurs Scrineo pour l'année 2019. Merci à eux pour la confiance.
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