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Critique de BazaR


Un jour vint où la Reine Srafina de Babel confia une mission à ses deux scaldes favoris
On les nommait Nadou la Liseuse Numérique et BazaR le Hibou Sceptique
Cette mission difficile, ils l'acceptèrent dans l'enthousiasme
Déterrer l'Histoire du Roi des Danois Hrolf Kraki
Voilà qui s'annonçait ardu, voire chimérique
Car qui, de nos jours, connaît cette vieille saga
Qu'en des temps de l'épée chantaient les guerriers sur le champ de bataille
Mais ardu ce ne fut pas
Car d'autres scaldes talentueux avaient déjà oeuvré à la tâche
Le plus talentueux d'entre eux s'appelait Poul Anderson
Bien que vivant du côté du Vinland
Du sang Norrois coulait dans ses veines
Et de l'encre danoise, musicale et épique, s'écoulait de sa plume
Nos deux scaldes de Babel n'eurent plus qu'à s'installer
Et à savourer le chant de la saga qui s'unit si bien avec l'hydromel
Le chant de Hrolf Kraki, c'est le chant du Grand Nord
De ce Danemark mystérieux recouvert des brumes du Haut Moyen-Âge
Mais aussi de la Gothie, de la Scanie et de la Suède
Et des fjords de Norvège
C'est le chant de leurs reines et de leurs rois
De leurs héros mais aussi de leurs traîtres
Des hommes et des femmes que l'on n'oublie pas
Qui parfois plurent aux dieux avant de leur déplaire
Qui vécurent des vies tragiques qui en rappellent d'autres
Il y a de l'Oedipe dans la relation entre Helgi et Yrsa
Bjorn et Béra évoquent les amants Etienne de Navarre et Isabeau d'Anjou
Héros du Dit de Lady Hawke
Et l'effroyable Skuld transmet dans son histoire un peu de la Madouc de Lyonesse
Si bien conté par le grand Jack Vance
Et Hrolf lui-même, accompagné de ses treize guerriers
N'est-il pas comme cet Arthur de l'Ouest et ses compagnons de la Table Ronde ?
Bjarki, n'est-ce pas Lancelot ?
Et Svipdag, Perceval ?
Ces correspondances n'entendent pas souligner le plagiat
Mais bien plus l'universalité de la tragédie de l'homme
Confronté à sa bonne et sa mauvaise nature
Soumis aux caprices de dieux bien peu reconnaissants
A la sorcellerie d'êtres retors, avides et cruels
Mais aussi soutenu par une magie blanche protectrice
Et une volonté plus dure que l'Uru dont est fait Mjöllnir, le marteau de Thor
Le récit qu'en fait le scalde Poul est épique
Porté par un rythme changeant où l'on repère couplets et refrains
C'est une symphonie, un opéra
Deux semaines durant les deux scaldes de Babel s'abreuvèrent à cette source
Appréciant chaque ligne, échangeant leurs impressions
Malgré la distance les séparant
La saga s'est mêlée à leurs chairs
Et s'est gravée dans leurs mémoires
La chanteront-ils à leur tour, à la cour de Babel ou dans les provinces franques ?
Qui sait ?
Mais la plume s'assèche
Et dans le style froid qu'emploie le scalde Poul en fin de chapitre
Il est temps d'achever cet austère billet
Ici s'achève le récit de la saga de Hrolf Kraki contée par BazaR le Hibou Sceptique
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