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Critique de clairejeanne


Par petits chapitres, qui sont autant de touches sur la palette de notre âme, nous abordons avec l'auteur ce qui constitue notre vie intérieure. Avec sa gentillesse, son attention délicate, l'amitié qu'il nous porte, mais aussi une certaine fermeté, Christophe André nous guide dans les dédales souvent confus de ce qui se passe à l'intérieur de nous.

Les chapitres, une quarantaine, portent les noms de ce qui nous exalte, nous tourmente ou nous ennuie : la lecture, les regrets, la fragilité par exemple. Ils s'ouvrent toujours par une citation, un poème ou un texte court ; le thème "Musique" commence par un très joli passage de "Tous les matins du monde" de Pascal Quignard, dans lequel Mr de Sainte Colombe explique que la musique n'est pas tout à fait humaine puisqu'elle est là pour parler de ce dont la parole ne peut parler.

Dans le chapitre "L'acceptation", paragraphes "Un nécessaire temps d'arrêt" puis "chercher sa voix intérieure" (p 104 & 105) : " de nombreuses recherches montrent que le moment où l'on accepte, où l'on dit oui intérieurement, abaisse significativement notre niveau de stress psychologique, mais aussi biologique et accroît notre discernement." ; "Tous les " accepte, ce n'est pas si grave" que vous diront les autres n'auront jamais la même puissance que si cela vient de vous, vraiment" ; "Puis voir que faire, une fois ce petit détour intérieur effectué : car l'acceptation est une forme supérieure de lâcher-prise, qui s'accompagne de discernement et ouvre la porte à l'engagement, à l'action féconde et adaptée au réel, au-delà de nos réflexes et habitudes. L'acceptation est un acte libérateur."

Citons encore - mais il faudrait quasiment tout écrire ! - les quelques pages consacrées aux "Visages du Bonheur", introduites par un fort joli petit texte de Jean Giono qui montre que le bonheur est sans doute l'émotion la plus délicate à mettre en mots et à transmettre : ... " la moitié de notre travail sur la vie intérieure devrait consister à reconnaître l'extrême variété de nos émotions agréables, à les susciter, les savourer. A les nommer !"

Camus n'a-t'il pas dit : " Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde."

Un livre qui fait réfléchir, qui fait du bien et qui donne envie de relire un certain nombre de textes tant il est truffé de références littéraires. Encore une fois merci Mr André et au prochain.
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