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4,31

sur 2352 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Regarde il pleut. Tu crois que c'est de ta faute, Joseph ?

Ma faute ? Non, c'est ridicule.

Tu n'es pas la raison de la pluie, alors.

Bien sûr que non.

Si tu n'es pas la raison de la pluie, tu n'es pas non plus celle des avions qui tombent. »

Je me suis laissée happée par la narration de ce second roman d'Andrea. Comme pour Cent million d'années et un jour, les personnages sont fins et portés par des ambitions et émotions ambivalentes. J'aime beaucoup l'honnêteté de ces personnages dans lesquels il est facile de se reconnaître un peu.
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Une très belle écriture, simple, à la fois concise et imagée. Un humour, une ironie plutôt grinçante. A ceci il faut rajouter une histoire poignante autour du destin tragique de Joseph, orphelin placé dans une institution qui n'a de catholique que le nom. On oscille constamment entre le huis clos carcéral des Confins et le voyage musical qui transcende. C'est vraiment un agréable moment de lecture malgré l'âpreté du sujet.
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2 mai 1969, Joseph devient brutalement orphelin. Sans famille, il sera confié à la DDASS. Il vivra l'enfer avec les orphelins de tous âges, un autre monde pour lui qui vient d'une famille aisée plutôt bourgeoise. Il joue du piano surtout du Beethoven. Sénac le directeur le remarquera et s'empressera de lui interdire de jouer.
Dans cet endroit sinistre comme au pire temps des bagnes, seule la solidarité entre les enfants les maintient dans l'espoir de sortir.
Il y a des diables, des saints, et une Rose.
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Très beau livre, très prenant.
On s'attache à ce petit garçon placé en orphelinat à la mort de ses parents. On est embarqué par sa passion et son don pour le piano, art qui le sauvera. On vit avec lui ces années difficiles dans ce lieu, régit par des règles difficiles, empreintes des douleurs et histoires de chacun.
On ne sort pas indemne de cette lecture.
Il va me falloir un peu de temps avant de reprendre un nouveau livre.
Je suis contente en tout cas d'avoir découvert cet auteur. Je vais bientôt attaquer « Veiller sur elle ».
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J ai commencé par lire le. Prix Goncourt « veilller sur elle » il. Aurait été judicieux de faire l inverse.. en. En effet le Prix est vraiment au dessus ..l histoirre est complètement differente, il s'agit d'un orphelin recueilli dans un orphelinat, géré par des ecclésiastiques très sévères, d'une autre époque, ce petit monde vit son adolescence au milieu des non dits, trahisons, mensonges jusqu à l'arrivee de Rose fille d'un comte fortune mais passionnée par notre héros musicien, mythe ou réalité, nul ne le saura mais on comprendra leur vie bien différente après leur sortie des « Confins »
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J'ai retrouvé avec bonheur la belle écriture poétique de jean Baptiste Andréa . Ce talent qui permet de supporter la détresse de ces orphelins abandonnés de tous .La cruauté et l'indifférence des adultes qui souvent ,ont eux memes subit les mêmes chagrins, les memes détresses; je me sens moins encline au pardon mais je sais malgré tout qu il est indispensable pour survivre à nos enfances dévastées .
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Il joue Beethoven, rien que Beethoven, dans les gares et autres endroits où les pianos sont en accès libre. Il a du génie dans les doigts mais ne cherche pas à infléchir son destin.
Lui, c'est Joseph. Il est là et il attend quelqu'un.
Pour découvrir qui, il faut écouter son histoire qui débute aux Confins, un orphelinat des Pyrénées, juste après la mort tragique de sa famille.

Des diables et des saints, ce sont les forces de Ma reine et de Veiller sur elle réunies, mâtinée d'un style à la fois vif, ironique et poétique.
Si les personnages et les motifs de Jean-Baptiste Andréa se retrouvent d'un roman à l'autre, c'est le style de l'auteur qui m'a ici absolument conquise. Dans ce livre il y a tout ce que j'aime : les images, l'ironie, l'humour, l'émotion, l'originalité, la personnalité, le style. le tout en musique.
L'émotion m'a portée de la première à la dernière ligne en un magnifique crescendo.
J'ai été bluffée par l'auteur et eu la sensation de le découvrir véritablement à travers ce roman (et non son Goncourt, un comble non ?).
Un gros coup de coeur que je recommande à tous ceux qui ont aimé Veiller sur elle, mais aussi aux autres. Il y a dans ce livre une faille ou peut-être une rugosité qui contredit la maîtrise de l'auteur et vous transporte.
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Une histoire d'amitié dans un orphelinat.
Le sujet peut sembler convenu, et on apprécie d'autant plus qu'il soit traité avec sensibilité et finesse.

Joe, soixante-neuf ans, joue du piano dans les gares et les aéroports.
Depuis cinquante ans il attend une femme.
Depuis cinquante ans il n'interprète que du Beethoven.
Depuis cinquante ans il doit vivre avec les souvenirs douloureux des Confins.

Les Confins c'est un orphelinat, un nom qui sonne comme un triste présage : « Après les Confins, il n'y a plus rien. »
La brutalité du lieu et de ses responsables est certes éprouvante, mais l'auteur ne tombe pas non plus dans un excès de misérabilisme.

Les perspectives d'avenir sont très sombres pour les orphelins.
L'espoir tient alors à peu de choses : une lettre comme une bouteille à la mer, quelques notes de musique, la rencontre avec Rose, mais surtout La Vigie une bouffée d'air pour Joe.
Ce groupe d'amis unis par leurs colères et leurs souffrances est très touchant, en particulier par leur souci constant de protéger Souzix, le plus jeune d'entre eux. Sa jeunesse insuffle un peu de légèreté dans les dialogues en y apportant une note d'insouciance et d'innocence.

La musique tient une place importante dans le roman. Avant la disparition de sa famille, Joe prenait des cours de piano avec M. Rothenberg mais il ne maitrisait pas encore l'émotion et le rythme nécessaires pour faire vivre les oeuvres de Beethoven. Il lui faudra Les Confins, La Vigie et Rose pour les trouver. Les souvenirs de ces échanges avec son professeur sont le rappel émouvant de celui qu'il était avant d'entrer à l'orphelinat.

Le style est enlevé, le roman concis, mais ce n'est jamais au détriment de l'histoire écrite comme une partition juste et sensible.
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Joseph joue du piano. Il joue comme un dieu mais « perd » son talent dans les gares et les aéroports, puisqu'il ne joue que sur les pianos publics qui s'y trouvent. Il joue tous les jours, sauf les jeudis et les vendredis. Il attend…

Et il nous raconte ce jour où il est tombé « malade », ce jour où il a cessé d'être jeune.
Il nous transmet alors toute la douleur des Confins, sa cruauté, mais aussi les joies et petits bonheurs rencontrés : Fouine, Edison, Momo, Souzix et Rose.

Cette lecture fût pour moi plutôt ambivalente. Écrit dans un langage assez soutenu et dans un style plutôt inhabituel pour moi, certaines envolées lyriques m'ont quelque peu échappé, provoquant des « cassures » dans ma lecture qui, pour autant, s'est avérée addictive.

J'ai beaucoup aimé l'histoire. Bien que le thème ait déjà été évoqué, j'ai aimé la façon dont Jean-Baptiste Andréa l'amène. Pour autant, j'ai bien failli me décourager et arrêter avant d'avoir terminé, notamment par rapport à la pluralité des métaphores mais aussi par l'usage récurrent de termes parfois complexes (pour moi 😉). J'avais cette sensation de devoir piler en pleine accélération afin de pouvoir mieux comprendre (je mentirais si je n'avouais pas avoir eu recours à mon dictionnaire plus que de coutume).

Mais impossible pour autant de couper court totalement à mon élan puisque l'auteur a su, dès le départ, m'emporter dans cette histoire prenante. J'ai donc persévéré, pas le choix, j'étais ferrée 😉.

Même si je regrette les quelques descriptions, parfois un peu longues, mais aussi de ne pas avoir su capter toute la poésie utilisée par l'auteur, ce qui a eu pour conséquence des passages pendant lesquels j'ai eu du mal à m'imprégner de l'histoire (surtout au début), je ne regrette aucunement d'être allée jusqu'au bout.

Quel beau final, ! Vraiment. Très poignant.

Je ne vais pas vanter ici, ni le style, ni l'écriture. Les prix attribués au livre parlent d'eux-mêmes et je ne pense pas être la mieux placée pour les commenter.
J'ai aimé la poésie, même si je ne l'ai pas toujours comprise, les notes d'humour subtiles utilisées par l'auteur qui apportent un peu de légèreté au roman, très joliment écrit.

Une semaine après l'avoir terminé, j'y pense encore aujourd'hui. L'empreinte laissée par Joe, Fouine, Edison, Momo et plus particulièrement Souzix (et sa Mary Poppins) ne s'est pas encore effacée. Il s'est donc passé quelque chose avec ce roman qui, en dépit des quelques difficultés rencontrées, a su me toucher. Beaucoup plus que je ne le pensais.
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Entre détresse et un minimum de solidarité dans cet orphelinat où s'est retrouvé Joseph/Joe après la mort de ses parents, s'égrènent des personnages aux vies plus tristes, plus douloureuses, plus abîmées les unes que les autres.
Aussi bien du côté des personnels que des enfants.

Mais au milieu de tout ça il y a Beethoven, le piano, le rythme, l'exigence de monsieur Rothenberg, Michael Collins dans l'espace, Rose! Et c'est lumineux, virtuose.

Rose que Joe continue à espérer et attendre en jouant du piano dans les gares et les aéroports, étonnant les amateurs de musique par son talent.
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