Joseph joue du piano. Il joue comme un dieu mais « perd » son talent dans les gares et les aéroports, puisqu'il ne joue que sur les pianos publics qui s'y trouvent. Il joue tous les jours, sauf les jeudis et les vendredis. Il attend…
Et il nous raconte ce jour où il est tombé « malade », ce jour où il a cessé d'être jeune.
Il nous transmet alors toute la douleur des Confins, sa cruauté, mais aussi les joies et petits bonheurs rencontrés : Fouine, Edison, Momo, Souzix et Rose.
Cette lecture fût pour moi plutôt ambivalente. Écrit dans un langage assez soutenu et dans un style plutôt inhabituel pour moi, certaines envolées lyriques m'ont quelque peu échappé, provoquant des « cassures » dans ma lecture qui, pour autant, s'est avérée addictive.
J'ai beaucoup aimé l'histoire. Bien que le thème ait déjà été évoqué, j'ai aimé la façon dont
Jean-Baptiste Andréa l'amène. Pour autant, j'ai bien failli me décourager et arrêter avant d'avoir terminé, notamment par rapport à la pluralité des métaphores mais aussi par l'usage récurrent de termes parfois complexes (pour moi 😉). J'avais cette sensation de devoir piler en pleine accélération afin de pouvoir mieux comprendre (je mentirais si je n'avouais pas avoir eu recours à mon dictionnaire plus que de coutume).
Mais impossible pour autant de couper court totalement à mon élan puisque l'auteur a su, dès le départ, m'emporter dans cette histoire prenante. J'ai donc persévéré, pas le choix, j'étais ferrée 😉.
Même si je regrette les quelques descriptions, parfois un peu longues, mais aussi de ne pas avoir su capter toute la poésie utilisée par l'auteur, ce qui a eu pour conséquence des passages pendant lesquels j'ai eu du mal à m'imprégner de l'histoire (surtout au début), je ne regrette aucunement d'être allée jusqu'au bout.
Quel beau final, ! Vraiment. Très poignant.
Je ne vais pas vanter ici, ni le style, ni l'écriture. Les prix attribués au livre parlent d'eux-mêmes et je ne pense pas être la mieux placée pour les commenter.
J'ai aimé la poésie, même si je ne l'ai pas toujours comprise, les notes d'humour subtiles utilisées par l'auteur qui apportent un peu de légèreté au roman, très joliment écrit.
Une semaine après l'avoir terminé, j'y pense encore aujourd'hui. L'empreinte laissée par Joe, Fouine, Edison, Momo et plus particulièrement Souzix (et sa
Mary Poppins) ne s'est pas encore effacée. Il s'est donc passé quelque chose avec ce roman qui, en dépit des quelques difficultés rencontrées, a su me toucher. Beaucoup plus que je ne le pensais.