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4,3

sur 5814 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Alors, je ne sais pas pourquoi mais je ne comprends pas pourquoi ce roman a été si récompensé.
Certes, il s'agit d'une belle romance, teintée d'aventure sur une toile historique bien documentée. Un bon livre. Un bon moment. Mais voilà, c'est tellement cousu de fil blanc, tellement héroïque, courageux, tellement peu crédible parfois...
Je crois que je dois être poussée à être plus critique justement à cause des prix reçus, je crois que les personnages m'ont semblé sans profondeur, sans faiblesses, ni nuances.
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Veiller sur elle raconte l'histoire de Mimo (de son vrai nom Michelangelo Vitaliani,) atteint d'achondroplasie, fils de sculpteur. Nous savons dès le début du livre qu'il passera les quarante dernières années de sa vie dans un monastère, mourant à l'âge de quatre-vingt-douze ans. Nous savons également qu'il a créé une Pietà controversée, rejetée par le Vatican et désormais cachée dans le monastère, et nous suivons sa carrière jusqu'à la création de la Pietà.
Jean-Baptiste Andrea joue sur le lien entre les deux personnages principaux, "jumeaux cosmiques", comme ils se définissent eux-mêmes. Viola, "meurtrie, fanatique et douce", tire Mimo vers "sa vie ardente où les étoiles étaient un peu moins loin de nos mains tendues". Elle lui apprend les mots, alors qu'il a grandi dans un monde où "parler était au mieux un luxe, plus souvent une frivolité".
Avec une forte description des personnages, des paysages, des parfums, de la lumière, on parcourt avec Mimo la première moitié du XXe siècle dans l'Italie pauvre, sur fond de deux guerres mondiales et de montée du fascisme.
Veiller sur elle est une sculpture des mots, des phrases ciselés tout en finesse pour construire dans notre imaginaire des images d'une précision absolue et nous émouvoir très profondément.

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Prix Goncourt 2023
Alors comment l'expliquer...je suis un peu mitigée, je m'attendais à autre chose, pas un coup de coeur mais j'ai bien aimé.
C'est le récit de la vie d'un homme, plus exactement d'un sculpteur de génie Michelangelo Vitaliani appelé Mimo et l'une des plus riches familles d'Italie. La famille Orsini.
Mimo va faire la connaissance de Viola leur fille et de là, une grande amitié va naître.
Le début est un peu lent puis l'histoire devient plus prenante. On s'attache aux personnages et à l'histoire.
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J'ai fini « Veiller sur elle » ce mercredi à 17heures pile et à 17heures pile mon amie chez qui je m'étais installée pour lire, bien au chaud dans son canapé, est rentrée et m'a demandé
« tu as aimé ? »
sur un ton dans lequel je percevais toutes les nuances de son point de vue à elle. Je n'ai pas répondu sur-le-champ. Il y a des livres comme celui-ci qui demandent un temps de réflexion, dans lesquels on découvre tellement de choses, une époque, un pays, un vocabulaire, un métier, tellement de choses … que savoir ce qu'on en a pensé exige du temps.

« Veiller sur elle » est l'histoire de Mimo et Viola à travers le XXe siècle, l'Italie et la sculpture. L'histoire d'une pietà aussi. C'est un roman qui déborde de suspens, de beauté et d'amitié dont on ressort un peu orphelin, à la fin. Qui nous emmène loin, au fin fond des secrets de la création artistique et des machinations politiques. Papistes.
C'est dense et addictif, séduisant et instructif.

J'ai aimé ce livre oui.
Pas pour ses prix, pas pour le papier si doux sur lequel il est imprimé,
pas pour la couverture si bien choisie, si jolie
mais
pour la trame romanesque et l'érudition,
pour les mots et l'émotion,
pour le si beau titre « Veiller sur elle »,
Pour le voyage.


Mimo est né un 7 novembre,
Jean Baptiste Andréa a reçu le prix Goncourt un 7 novembre,
et moi,
même si on s'en fiche,
même si tout est coïncidence,
je suis née un 7 novembre.
J'en ai souri et n'en ai rien déduit !

instagram : @mesmotsdanslesleurs
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La vie de Mimo est consignée dans ces pages. Sculpteur extraordinaire, il commence pourtant du mauvais côté de la barrière : atteint de nanisme, envoyé en apprentissage/exile chez un ivrogne, il ne mène pas une existence rêvée. Et pourtant, quand sa route croise celle de Viola Orsini, héritière d'une puissante famille italienne, les nuages s'éclaircissent pour laisser place à l'amour. Il a trouvé sa muse.
En parallèle, le déclin progressif de l'Italie vers le fascisme offre une toile de fond à cette histoire d'amour intense.

Ce roman est d'une grande beauté. Il y est question de l'amour dans tous ses états : amour de l'art, amour de l'autre, amour familial et amical, amour de soi. Une véritable ode à l'amour. Bien qu'il y ait quelques longueurs, c'est une histoire qui se savoure et qui nous laisse avec de doux paysages italiens en tête.
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Quelle joie d'avoir passé ces derniers jours en compagnie de Mimo et Viola…
Veiller sur elle” de Jean-Baptiste Andrea 📘💙&#xNaN
Mimo et Viola ou l'histoire inattendue entre deux êtres qui n'auraient jamais dû se rencontrer.
Mimo, surnommé “il Francese” est né pauvre, atteint de nanisme, il va pourtant déjouer le destin pour devenir un géant de la sculpture:

“Sculpter, c'est très simple. C'est juste enlever des couches d'histoires, d'anecdotes, celles qui sont inutiles, jusqu'à atteindre l'histoire qui nous concerne tous, toi et moi et cette ville et le pays entier, l'histoire qu'on ne peut plus réduire sans l'endommager. Et c'est là qu'il faut arrêter de frapper.”

Quel est le mystère de la “pietà” qu'il sculpta et qui déclenche chez tous ceux qui la voient un tel émoi physique que l'exorciste officiel du Vatican est appelé et qu'elle fut mise sous scellé.
Pour comprendre ce mystère, ce secret, il faut entendre l'histoire de Mimo, à son chevet, mourant.

Une vie menée à veiller sur elle: Viola, celle qui ne voulait pas se résoudre à vivre crucifiée par les hommes, celle qui voulait voler de ses propres ailes dans une Italie où la femme est encore sous tutelle.
Liés par un lien indéfectible, jumeaux cosmiques, il ne peut y avoir de Mimo sans Viola, deux aimants qui en se rapprochant se repoussent, liés par leurs virées secrètes et nocturnes au cimetière de Pietra d'Alba, à écouter les morts.
Viola et sa capacité miraculeuse d'apparaître et de voyager dans le temps, “funambule en équilibre sur une frontière trouble tracée entre deux mondes.”
Mais autour d'eux, c'est le tumulte et la fureur du 20ème siècle et la montée du fascisme.
Une histoire dans l'Histoire, habitée par la grâce, la beauté sauvage des paysages génois, on sent le néroli, la fraîcheur des orangers, on caresse le sublime visage plein de douceur de la Pietà, libérée par la main de l'artiste du bloc de pierre de Carrare.

Une très belle lecture, portée par le souffle du libeccio romanesque, bravo à l'auteur pour son Goncourt.
J'avais adoré “Des diables et des saints”, je continuerai à lire avec plaisir cet auteur.
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Après Des diables et des saints, Jean-Baptiste Andrea confirme avec Veiller sur elle sa capacité à captiver le lecteur. Nul doute que son expérience de réalisateur et de scénariste participe grandement à cet effet. Les presque six cents pages s'avalent prestement, goulûment même, sans le moindre ennui ni quelconque fatigue.
Volontairement je n'avais voulu lire au préalable ni la quatrième de couverture, ni les nombreuses critiques. Si c'est encore possible pour vous je le recommande, le plaisir n'en sera que meilleur. Je n'en dirai donc pas davantage. Plongez en confiance, vous ne serez pas déçu, même si comme moi vous vous méfiez des prix Goncourt, celui-ci est un bon cru. Bonne dégustation !
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C'est sur une atmosphère solennelle que s'ouvre le roman : en ce jour d'automne 1986, dans une abbaye près de Milan, un vieillard de 82 ans, entouré de ses 31 pairs, agonise. Dès la première page, un halo de mystère vient perturber le recueillement de cette veillée funèbre et l'on apprend que l'homme s'apprête à enterrer avec lui un secret de 40 ans : autour de lui, les moines, pendus à ses lèvres, semblent aux abois pour tenter de percer le mystère de celle sur qui il veille depuis toutes ces années.

Au second chapitre, changement de ton, puisque c'est l'agonisant lui-même qui prend la parole ; comme il s'en offusque, « depuis quand les morts ne peuvent-ils pas raconter leur histoire ? ». Aux portes de l'outre-tombe, ce personnage hors-normes, tant par son physique - il est atteint d'achondroplasie - que par sa vie tumultueuse et palpitante de sculpteur, nous invite à l'écouter en nous offrant de lui un portrait sans concession.

Sur près de 600 pages, le roman fait ainsi alterner deux types de narration ; la première, au style dépouillé, se présente comme le collectage à rebours d'indices d'une enquête d'ampleur mondiale menée depuis 40 ans sur la plus célèbre et controversée oeuvre de Michelangelo Vitaliani. Dans la seconde, plus étoffée et riche en rebondissements, on voyage avec le sculpteur surnommé Mimo, dans l'Italie de la première partie du XXe siècle, depuis Pietra d'Alba, un petit village reculé de Ligurie, jusqu'à Rome, en passant par Milan et Florence et on prend plaisir à l'écouter raconter les faits tel un artiste, en « les restaurant avec un peu de couleurs ». On progresse alors dans le roman comme dans une enquête dont l'on comprend que la résolution ne pourra intervenir qu'après avoir écouté toute l'histoire du sculpteur : pourquoi la sculpture a dû être enfermée pour être protégée ? Pourquoi provoque-t-elle des réactions si intenses ? Quels mystères président à sa création ?

J'ai eu à plusieurs reprises le sentiment que l'intrigue aurait pu être resserrée. Pourtant, l'intrication de beauté et de violence qui émane de l'oeuvre, à l'image de la nature sublime et meurtrière, m'a éblouie : si l'on ne peut rester insensible à la beauté des paysages liguriens, aux parfums acidulés des orangers et des citronniers, elle saura rappeler aux personnages à quel point ils sont vulnérables face à elle.
Beauté et violence se retrouvent d'abord entremêlés dans ce « royaume de marbre et d'ordure » et avec Mimo, on prend plaisir à déambuler dans les rues et ateliers de Florence et Rome, villes où se côtoient les oeuvres les plus sublimes et les bouges les plus sordides, les artistes qui ont « touché du doigt le secret des dieux » et les populations des bas-fonds. C'est ensuite la beauté des liens humains qui vient s'opposer puissamment à la violence de l'Histoire : si le sculpteur nous entraîne avec lui dans le tourbillon belliqueux de cette première partie du XXe siècle, traversé par la montée du fascisme en Italie, le racisme, l'antisémitisme et la Seconde Guerre mondiale, le roman raconte surtout l'histoire d'une magnifique et indéfectible amitié, celle d'un garçon né en France de parents immigrés italiens, recueilli alors qu'il n'avait que 12 ans par un oncle alcoolique et brutal, et d'une fille, Viola Orsini, issue d'une grande famille ligurienne ; le pacte conclu durant l'enfance aura-t-il raison du poids des traditions familiales et sociétales ? Mimo comprendra t-il qu'il n'y a « pas de haut ni de bas ; pas de grand ou de petit, que « toute frontière est une invention » ? Viola connaîtra-t-elle le destin exceptionnel qu'elle mérite ? Finalement, si Jean-Baptiste Andréa parvient à embrasser par l'écriture l'ensemble du réel, n'est-ce pas parce qu'il prouve avec Veiller sur elle qu'il en est un orfèvre ?
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Toujours une petite appréhension avant de débuter un primé !

Je me suis laissé bercé par le rythme méditerranéen. C'est calme. Il y a des rebondissements, certes, la vie des protagonistes est loin d'être morne mais l'écriture de l'auteur manque à mon sens de fougue et ce n'est pas trop grave.

J'ai trouvé la façon de peindre le contexte historique assez subtile. J'ai eu l'impression de vivre le début du siècle depuis l'Italie. le calme du village, la folie de la ville, la montée du fascisme…

Les personnages sont à la fois attachants et insaisissables, impalpables je dirais et pourtant étonnamment importants et je crois que c'est ce qui m'a le plus marqué dans cette histoire. Une galerie de personnages avec des clichés ambulants comme Stefano oule marquis, l'oncle, des personnages amusants comme Emmanuelle, des personnages qui ne font que passer mais qui changent le cours de l'histoire (Sarah, Dom ans (je ne sais plus qui 😊). Des personnages incompréhensibles (viola) et puis d'autres… la mère, l'autre jumeau, metti,… Dont on ne perçoit rien de particulier et dont on ne comprend pas toujours le rôle ou l'attachement. Ces personnes existent dans la vraie vie et peuplent notre quotidien.

J'ai passé un bon moment de lecture bien que l'histoire tire en longueur et manque un peu de cachet. J'ai trouvé la fin simple et juste. J'ai aimé l'univers de la pierre et du marbre car bien qu'indissociable de l'histoire, il ne m'a pas été imposé de force.



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L'auteur a l'art de rendre la pierre vivante et intelligente !
Ce roman, dont l'histoire débute après la première guerre mondiale et se déroule principalement pendant la seconde mondiale en Italie 🇮, nous fait vivre avec les Orsini, leurs travers, leur puissance et surtout avec Mimo et Viola.
Mimo est né dans la pauvreté au sens propre comme au sens figuré, Viola est une riche héritière pleine d'ambition.
Tous les deux vont se chercher, se trouver, se découvrir, mais la / les guerres vont les bousculer sur tous les plans. J'ai pris le temps de le lire, parce que ce livre mérite toute l'attention du lecteur. J'ai ressenti la générosité de l'auteur dans son roman. Sa générosité de nous faire grandir !
Un très beau prix Goncourt
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