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Critique de solene60


Jean-Pierre Andrevon n'en est pas à son coup d'essai en matière d'analyse science-fictionnelle. Dans "Guerre des Mondes ! (Moutons électriques)", il explorait déjà le mythe de l'invasion martienne dans la littérature et le cinéma. Une étude étendue à la science fiction toute entière dans ses "Cent ans et plus de cinéma fantastique et de science-fiction", une impressionnante anthologie de près de 1000 pages.
Dans son nouvel ouvrage, traitant cette fois-ci des dystopies, ces "mondes indésirables de la littérature et du cinéma", l'écrivain resserre son sujet sur ces contre-utopies ayant fait leur première apparition à la fin du XIXe siècle.
"Ce qui fonde la dystopie - toutes les dystopies, c'est la crainte de ce qui peut arriver, ou ce qui est en train d'arriver." Jean-Pierre Andrevon construit intelligemment son récit en répertoriant les types et sous-types de ce genre futuriste (de la politico-féministe adaptation télévisée du best-seller de Margaret Atwood, "La Servante écarlate" au terrible et imaginatif "Soleil vert" de Harry Harrison). Si l'auteur ne se cantonne pas à procéder à un simple catalogage de titres (les chapitres suivent une progression on ne peut plus logique, partant des premiers essais de mise en mots et en scène du genre, se concluant sur une nouvelle vision du futur sous le prisme de l'écologie et la thématique du dernier homme), la forme souffre d'une certaine répétition qui frôle la lassitude sur la longueur.
Avec cette anthologie de plus de 300 pages, Andrevon a l'ambition d'être au plus proche de l'exhaustivité : on ne peut le lui reprocher, c'est précisément ce qu'il parvient à réaliser grâce à l'analyse d'un riche éventail d'oeuvres littéraires, cinématographiques et télévisuelles. En bref : un ouvrage complet - quasi-exhaustif - mais qui souffre peut-être d'un manque de diversité dans sa construction sur la longueur.
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