La dernière fois que le proviseur adjoint Parker avait appelé, une fille, dans les vestiaires de l’école, l’avait accusée de s’être prostituée durant les deux années qu’elle avait passées dans la rue. Ma gamine s’en était offusquée et avait décidé de le faire savoir en balançant une chaise sur la tête de la partie offensante. Je lui avais conseillé de viser le ventre la prochaine fois… ça laissait moins de traces.
Je serai toujours là. N'importe où tu auras envie que ce "là" soit.
Tu es ce que tu es, Kate. Tu ne peux pas échapper à toi-même.
« La seule différence entre Derek et toi relève de la discipline et de l’entraînement. Tu peux soit travailler sur ces deux points, soit continuer à réfléchir avec tes couilles. C’est ton choix. Dis « pop ».
— « Pop » ?
— C’est le bruit que ça a fait quand je t’ai sorti la tête du cul. Si tu l’y remets, il n’y a rien que je puisse y faire. »
- Rowena t’as rendu visite ce matin, continua-t-il. Pourquoi ?
Ha.
- Tu te rappelles quand je t’ai demandé cette information concernant ton navigateur et que tu m’as envoyé paître ? Va te faire voir.
Emmerder Tante B était comme mettre ses mains dans un hachoir à viande. Elle avait l’air tout sucre tout miel, et soudainement des griffes géantes sortaient et les boyaux des gens finissaient comme guirlande sur des chandeliers.
Charmant. Nous allions devoir le rechercher sans faire de vagues. Ma technique d’investigation consistait surtout à sonder la liste des parties intéressées en créant le plus de remous possible jusqu’à ce que le coupable perde patience et tente de me réduire au silence.
Renée posa sur moi un regard insistant.
— La subtilité est très importante dans cette affaire.
— Nous sommes capables de faire preuve de subtilité, lui assurai-je.
— C’est notre seconde nature, ajouta Andrea.
Bizarrement, Renée ne sembla pas convaincue.
— Évanoui ? Que veux-tu dire ?
— Il est tombé dans les pommes. Il s’est mangé le bitume. Il s’est pâmé comme une beauté du sud après son premier baiser. Il a eu un terrible accès de vapeurs.
— Tu es sûre que tu n’as pas besoin que ton prince charmant vienne te sauver ?
Le nœud dans mon estomac se dissipa. Mon prince charmant, hein ?
— Si, bien sûr. Tu en as un sous la main ?
— Oh, je pense que je pourrais en trouver un quelque part. Comme chaque fois que je dois venir te sauver la peau.
— Quand je rentrerai, je t’éclaterai la tête à coups de pied.
— Tu pourras toujours essayer. Tu as probablement besoin d’exercice puisque tu restes assise sur ton cul toute la journée à l’agence.
— Tu sais quoi, évite de m’adresser la parole.
— Tes désirs sont des ordres, chérie
― Je ne le prends pas avec moi. C’est un gosse.
― C’est un bouda mâle âgé de quinze ans. Il soulève jusqu’à cent soixante kilos au développé-couché et son alpha assure qu’il a une forme intermédiaire correcte.
― Curran !
― J’adore t’entendre prononcer mon nom. C’est tellement sexy.
― J’enquête sur des personnes qui sacrifient des tueurs expérimentés en offrande à des divinités obscures.
― Parfait. Ça l’occupera.
Aaargh.
― Non.
― Il a besoin d’un exutoire pour toute cette énergie, et il peut t’être utile.
― À quel titre ?
― En tant qu’appât.
Pourquoi moi, pourquoi ?
― Je te déteste.