Toute la question est là, conclut-il. La fiction doit-elle être le reflet exact de la réalité ou doit-elle aider à la sublimer ?
La fiction doit-elle être le reflet exact de la réalité ou doit-elle aider à la sublimer ?
Pour créer une guerre, il faut cinq minutes.
Pour reconstruire la paix, il faut cinq ans.
Elle sourit: c'est ce qui fait la beauté du métier de professeur, n'est-ce pas? On peut toujours projeter ses
élèves plus loin qu'ils ne désirent aller !
Les livres sont là pour émerveiller, pas pour devenir le prétexte à des cours de dissection qui tuent la poésie à coups de bistouri.
Pour tout avouer, elle avait emmené le bouquin aux toilettes : puisqu’elle l’imaginait chiant, c’était le meilleur endroit pour débuter sa lecture. Après vingt pages, elle ne ‘lavait pas lâché et c’est son petit frère Arthur, pressé par un besoin urgent, qui, en frappant comme un dingue sur la porte, l’a ramené au réel. « Purée, Justine, je dois pisser ! Dégage ! »
Souvent, sur Internet ou à la télé, on voit des images insoutenables sans vraiment les regarder. On zappe. Le cerveau refuse d'enregistrer ce qui lui semble trop horrible. Quand on lit la même scène dans un livre, cela prend du temps et l'on se met à gamberger. C'est d'autant plus insupportable et, pourtant, aucune image n'est montrée. (p.100-101)
En Syrie, règne la loi du plus fort et la justice n'existe plus depuis longtemps. Et la France peut-elle être considérée comme une démocratie quand on y accueille les réfugiés à coups de poing et à coup de pied ? L'agression qu'il a subie est la cerise sur le gâteau de l'indifférence. Depuis son arrivée dans le pays, il fait tout pour demeurer discret, voire transparent, mais pour certains, cela ne suffit pas. Le simple fait d'être étranger le rend déjà trop voyant. (p.91)
Ceux-là n'ont pas encore compris que l'enseignement est un échange avant d'être une entreprise d'autosatisfaction où l'on étale son savoir. (p.68)
Il a songé aux bandes de Daech et il s’est dit que ce n’étaient pas des musulmans qui avaient commis de tels actes, c’étaient simplement des sauvages privés de tout Dieu. Fallait-il en conclure que Dieu ne peut rien contre les barbares qui se revendiquent de Lui ? Les chrétiens, les musulmans et les juifs n’ont-ils pas, chacun, dans leur histoire des exemples terribles qui en attestent ? (p.32)