La fiction doit-elle être le reflet exact de la réalité ou doit-elle aider à la sublimer ?
Pour créer une guerre, il faut cinq minutes.
Pour reconstruire la paix, il faut cinq ans.
Elle sourit: c'est ce qui fait la beauté du métier de professeur, n'est-ce pas? On peut toujours projeter ses
élèves plus loin qu'ils ne désirent aller !
Les livres sont là pour émerveiller, pas pour devenir le prétexte à des cours de dissection qui tuent la poésie à coups de bistouri.
Pour tout avouer, elle avait emmené le bouquin aux toilettes : puisqu’elle l’imaginait chiant, c’était le meilleur endroit pour débuter sa lecture. Après vingt pages, elle ne ‘lavait pas lâché et c’est son petit frère Arthur, pressé par un besoin urgent, qui, en frappant comme un dingue sur la porte, l’a ramené au réel. « Purée, Justine, je dois pisser ! Dégage ! »
Il n'y a, en Syrie, plus d'endroit où déposer sa peine: la nation a été transformée en un grand cri de désespoir. (p.123)
Lorsqu'on divise le monde entre les bons et les méchants, on alimente le terreau des dictatures. (p.84)
"Liberté de penser = liberté de choquer ?" (p.132)
Amalia est en colère : quand sa prof comprendra-t-elle qu'un livre ne s'impose pas, qu'il se rencontre ? (p.106)
Souvent, sur Internet ou à la télé, on voit des images insoutenables sans vraiment les regarder. On zappe. Le cerveau refuse d'enregistrer ce qui lui semble trop horrible. Quand on lit la même scène dans un livre, cela prend du temps et l'on se met à gamberger. C'est d'autant plus insupportable et, pourtant, aucune image n'est montrée. (p.100-101)