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3,57

sur 92 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici donc l'histoire d'un violon, fabriqué par un luthier juif polonais en plein coeur d'un camp de concentration. Mais plus que l'histoire du violon, c'est l'histoire de cet homme qui va se raccrocher à cet instrument pour survivre...
Survivre aux insultes, aux privations, aux coups, à la peur, à la barbarie, à la mort....
Poignant et émouvant ce livre ne peut que vous faire verser une larme....
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Ce court roman raconte le quotidien de Daniel, prisonnier d'Auschwitz. Sa vie nous est confiée par Régina, sa nièce, qui a pris note de ses souvenirs, au fil du temps. Violoniste de renom, Régina joue sur un instrument à la sonorité exceptionnelle auquel elle tient par-dessus tout. le récit nous raconte la naissance et le cheminement de ce violon à travers l'espace et le temps.

Chaque chapitre débute par un document d'archive témoignant de la cruauté des nazis et d'une citation de l'Ancien Testament ou d'auteurs classiques qui illustrent un des aspects du quotidien des prisonniers. Mêlant réalité et fiction, cette histoire touchante témoigne de l'inimaginable mais aussi de l'espoir ténu qui a permis à certains de survivre à l'enfer. Barbarie et musique, brutalité et camaraderie forment la trame de ce récit d'une grande sensibilité.

Un roman que je conseille à tous ceux qui aiment les récits sur la Seconde Guerre mondiale.

Lien : http://argali.eklablog.fr/le..
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Ce très court roman était dans ma liste de livres à lire, depuis un bon bout de temps à présent. Il est paru en 2009, donc ce n'est pas une nouveauté.

Le lecteur fait la connaissance de Daniel, déporté au camp de concentration d'Auschwitz. A son arrivée, il s'est déclaré menuisier, ce qui n'est qu'un demi-mensonge, car il est luthier de profession.
Il est souvent appelé chez Sauckel, le commandant du camp, que ce soit pour des réparations ou des aménagements, d'ailleurs, il participe à la construction d'une serre.
Pour Daniel, c'est une véritable chance de passer du temps en dehors de l'usine ou de la carrière. Cela lui permet de survivre, en luttant contre la fatigue chronique et la lassitude qui s'installent chaque jour davantage dans son corps meurtri. En effet, là-bas, les hommes s'épuisent à la tache et ne survivent pas longtemps, entre la malnutrition, la violence, l'humiliation et les punitions d'une grande cruauté.
Mais un jour, le commandant du camp qui aime aussi la musique, fait donner un concert qui risque de vraiment mal se terminer pour Bronislaw, le violoniste, qui joue faux.
Daniel ne peut pas s'empêcher d'intervenir, à ses risques et périls, pour expliquer que ce n'est pas de la faute de son ami, mais que le violon a été endommagé. Il déclare donc ouvertement son vrai métier, et propose de le réparer : le violon a une fissure dans la chambre d'harmonie, fissure qui l'empêche d'avoir la bonne sonorité. le commandant est surpris, mais ne le punit pas. Il accepte. Minutieux de nature, Daniel va mettre toute son énergie dans ce travail. Il sait très bien que la vie de son ami, et la sienne, sont en jeu.
Peu de temps après, "satisfait" de la réparation effectuée par Daniel, le commandant lui demande de fabriquer un violon qui imite le son d'un stradivarius.
C'est comme une parenthèse "heureuse" dans la vie de Daniel : se retrouver tous les matins dans l'atelier, dans les odeurs de bois, de colle et au milieu d'outils qui auraient pu être les siens, laissés à Cracovie. Il n'en revient pas de sa chance. Mais il apprend que la réalisation de ce violon a été l'objet d'un pari, et que s'il le perd, il sera immédiatement envoyé auprès de Rascher, le médecin du camp, qui réalise de terribles et cruelles expérimentations sur les déportés...

Le livre débute en 1991, alors qu'un groupe de musiciens jouent ensemble à Cracovie, le jour du deux centième anniversaire de la mort de Mozart. Parmi eux se trouve Régina, une violoniste qui attire sans le vouloir l'attention d'un des invités. Ce dernier, va apprendre que le violon qu'elle possède, et avec lequel elle joue divinement bien, a toute une histoire, car il a appartenu à son oncle, déporté à Auschwitz.
C'est lui qui confiera les notes de la violoniste à l'auteur, pour qu'elle témoigne.
Maria Angels Anglada aborde à travers le récit de Régina, le terrible univers concentrationnaire. Des encarts placés en début de chacun des chapitres, nous en rappellent avec froideur et distance, toute sa cruauté comme ce sinistre état des lieux des vêtements récupérés dans les camps (page 87).
En même temps, le lecteur suit pas à pas Daniel, entre sa vie quotidienne, ses rêves et ses souvenirs.
J'ai, bien entendu, lu ce court roman d'une traite, voulant savoir si la fabrication de ce violon allait sauver Daniel.
J'ai trouvé dommage que le ton employé par l'auteur soit souvent trop froid, ce qui nous permet, certes, de garder une certaine distance, mais nous empêche aussi d'éprouver une certaine empathie pour notre luthier.
C'est un livre émouvant, écrit avec simplicité. C'est finalement ce terrible contraste entre la beauté de l'objet, l'amour que Daniel met à le fabriquer, et la cruauté des camps, qui est le fait le plus marquant du roman. Ce décalage montre bien, que la musique peut rendre un visage presque humain à un bourreau, ce qui est d'autant plus terrible au vu des faits qui lui sont reprochés, mais, à quelque part, apporte un peu d'humanité là où il n'y en avait aucune.
Ce roman peut être lu par des adolescents, car en plus de l'amour de la musique, il place aussi l'importance de l'amitié au centre de l'histoire.

Lien : https://www.bulledemanou.com..
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A l'occasion d'un concert à Cracovie en 1991, un homme remarque le jeu de Régina, violoniste mais il est surtout intrigué par son violon. Avant de partir pour Paris, elle lui confie des notes concernant l'histoire de son violon et de sa fabrication. Nous sommes alors emmenés dans le passé, cet effroyable passé que nous ne devons pas oublier.
Dans un style un peu perturbant, l'auteure nous emmène dans une histoire dramatique que seule la musique peut adoucir.
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Le narrateur est un célèbre violoniste venu à Cracovie pour donner un cours de musique, rencontre une soliste qui le trouble par son jeu et la sonorité de son instrument : un violon. Elle se prénomme Régina et elle lui dévoilera l'origine de cet instrument fantastique dont le son est proche d'un stradivarius. le violon lui provient de son oncle Daniel, luthier de métier ou plutôt facteur de violon comme il aime à se définir. Voici donc le premier chapitre qui se termine, les suivants nous entrainent dans le passé, dans un des camps les plus sordides, le camp des Trois Rivières.

Le personnage principal, que l'on peut très bien citer comme le héros, se nomme Daniel. Il était donc luthier mais dans le camp il sera un simple menuisier. Il est amené à travaillé dans la résidence du commandant du camp. C'est lors d'une soirée et du concert qui suit qu'un violoniste de talent joue faux en raison d'une défaillance de son violon. Daniel intervient pour sauver le violoniste et propose de réparer l'instrument. Mais un pari infect entre le commandant, le SS Sauckel, et un bourreau de médecin du camp, Rascher, fera de lui un prisonnier en sursis, il est chargé de fabriquer l'instrument parfait, un violon de la qualité d'un Stradivarius. S'il réussit il « vivra » enfin dépérira tranquillement dans le camp dans le cas contraire il sera livré au médecin avec toutes les souffrances que cela comporte.

Daniel nous explique alors la difficulté qu'il a de façonner un instrument de ce type dans ce camp de la mort, la faim, la peur et la délicatesse de ses gestes. Il se remémore les jours heureux, ce sera un rempart à l'horreur qui sévit autour de lui. le violon sera pour lui la possibilité d'échapper à la barbarie.

Chaque chapitre commence par une lettre, notice, règlement ou autre relatif à la vie au camp. Des lettres effroyables tels les châtiments ou la quantité de cheveux récoltés. Et sans vous dévoiler la fin, on y apprend ce qu'est devenu le violon et le célèbre violoniste que Daniel a sauvé de la mort. Maria Angels Anglada nous présente de façon tout à fait irréelle les camps de la mort comme si à l'intérieur tout était possible aussi bien le bien que le mal mais nous savons très bien que rien de bon n'est ressortit de cette barbarie. Il est également question d'amitié, de fraternité même qui préservera le violon, et le souvenir.

Je viens de commencer ma PAL de Septembre mais celui-ci figurera parmi mes coups de coeur de l'année sans aucun doute.

Lien : http://www.stemilou.over-blo..
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Contrairement à ce que le titre laisse suggérer, l'histoire principale de ce livre ne se déroule pas à Auschwitz mais dans un autre camp d'internement, le Camp des Trois Rivières. Mais un violon y a bien une place importante.

En 1991, un narrateur anonyme entend une violoniste jouer sur un instrument au son très particulier. Etant lui aussi violoniste, il peut en admirer le son sur un plan personnel et professionnel. Il se rend pourtant très vite compte que l'histoire de ce violon n'est pas vraiment rose.
Changement de décor : nous voilà au Camp des Trois Rivières, en 1944. Daniel, juif polonais, luthier, est chargé de fabriquer un violon au son semblable à celui d'un Stradivarius. L'enjeu est de taille, la tache pratiquement impossible, mais il n'a pas le choix.

L'idée de ce livre est intéressante. Associer musique et camps de concentration n'est pas nouveau, mais j'ai apprécié l'histoire du défi. Par contre, l'histoire est vraiment courte. J'aurais aimé un peu plus de développement sur la fabrication du violon ou sur la vie dans le camp.
L'histoire reste quand même belle et j'ai passé un bon moment en lisant cet ouvrage.
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L'histoire :

Pologne, décembre 1991. Violoniste renommé, le narrateur donne un concert et une master class à Cracovie, en compagnie des membres de son trio. Il y fait la connaissance d'une violoniste d'âge mûr, dont le talent l'interpelle.

"Le solo de violon avait particulièrement retenu mon attention. Une femme mûre, premier violon de l'orchestre, jouait de son instrument avec une harmonie extrême et - me sembla-t-il - une véritable passion contenue." (page 18)

Les deux interprètes sympathisent, et en viennent à évoquer l'histoire du violon de Regina, une "petite merveille" à laquelle elle semble tenir comme à la prunelle de ses yeux. On comprend vite pourquoi : Regina est une rescapée de l'Holocauste, et le violon miraculeux a été fabriqué par son oncle Daniel, sur un modèle de Stradivarius, alors que celui-ci était détenu à Auschwitz... le narrateur découvre alors l'histoire poignante de ce jeune luthier, qui dût à son art de survivre à l'horreur et à la barbarie des camps.


Mon opinion :

"Le violon d'Auschwitz" est un très bel ouvrage, sobre et sensible, dont la trame originale permet une nouvelle approche de la barbarie des camps, à laquelle l'auteur oppose la sublime mélodie d'un instrument de musique inaltérable. J'ai beaucoup aimé la construction sous forme de flash-back. le violon joue ici le rôle de fil conducteur, et il est difficile de déterminer à quel moment le récit bascule de la beauté dans l'horreur indicible.

La vie à Auschwitz... Un sujet cent fois évoqué, sur lequel je me suis moi-même pas mal documentée. J'ai trouvé ce roman moins émouvant et moins dur que d'autres livres sur le même thème (je pense par exemple à Etre sans destin, du prix Nobel Imre Kertesz, qui m'avait profondément bouleversée). J'ai néanmoins apprécié la sobriété du récit, qui suggère la violence plus qu'il ne la montre, le lent et méticuleux processus de fabrication du violon contrastant avec l'extrême rigueur imposée aux prisonniers. L'auteur évoque sans jamais s'appesantir l'humiliation, la faim et le froid, les travaux forcés, les châtiments corporels, ou encore la méchanceté gratuite des bourreaux. Cette apparente légèreté permet au lecteur de conduire sa propre réflexion, ce qui n'en rend le propos que plus percutant.

Les chapitres sont entrecoupés de documents historiques, symboles de l'efficacité de la machine de destruction nazie : compte-rendu de mise à mort, régime des punitions infligées aux détenus, correspondance du Docteur Sigmund Rascher (qui se livra à des expériences sur des prisonniers dans le camp de Dachau), comptabilisation des effets personnels récupérés à Auschwitz et Lublin... Cela fait froid dans le dos ! le plus effrayant est sans doute le détachement et l'aspect très technique de ces documents. Les nazis tenaient des comptabilités absurdes et glaçantes : durée de vie moyenne d'un déporté (9 mois), masse de cheveux de femmes "récoltés" (3000 kg)... Oui, c'est bien d'êtres humains qu'il s'agit !

J'ai beaucoup aimé les descriptions du travail du luthier, contraint de fabriquer un violon à la suite d'un pari odieux entre le SS Sauckel et le docteur Rascher. Daniel se consacre corps et âme à sa tâche, malgré la peur et les privations. L'instrument prend vie sous ses mains, et introduit une note d'espoir dans un environnement fondamentalement déprimant et inhumain. Pour ceux d'entre vous qui n'auraient jamais vu un violon de près : je peux vous assurer qu'il s'agit d'un instrument superbe, admirable de beauté et de perfection, qui présente en plus la caractéristique d'être très doux au toucher.

"Il ne put s'empêcher de caresser l'instrument aimé, le violon qui le sauverait peut-être s'il parvenait à terminer le travail : le filetage, la finition du manche, le chevillier, l'âme... tant de choses, et surtout trouver le bon vernis, avant d'assembler l'ensemble de l'instrument." (page 110)

Le sauvetage par l'art et la musique... Une bien belle idée ! le violon accomplira par la suite son devoir de mémoire, puisqu'il sera transmis à la nièce de Daniel, laquelle le conservera précieusement, et en extirpera des sons puissamment bouleversants.


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C'est un tout petit roman. Il ne fait même pas 150 pages. Et malgré son titre, le roman de Maria Àngels Anglada n'est pas triste. Malgré l'horreur qui se déploie jour après jour, le personnage de Daniel, qui s'était déclaré ébéniste à son arrivée au camp d'Auschwitz et qui peut pour une seule occasion pratiquer son métier de luthier, est plein d'espoir.

Ce violon qu'il doit fabriquer, qui doit avoir le son d'un Stradivarius s'il veut plaire à celui qui le lui a commandé, c'est peut-être ce qui l'empêchera de mourir comme tant d'autres. C'est pourquoi il s'y accroche si fort, c'est la raison pour laquelle son âme devient celle de cette pièce unique et aussi celle qui nous tient en haleine jusqu'aux dernières pages.

Un tout petit roman, vous dis-je. Mais si intense, que vous aurez, comme Daniel, envie de croire qu'un violon peut peut-être vous ouvrir les portes de la liberté.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Ce fut une lecture assez facile malgré le sujet, autour de la déportation et des camps.
Mais à la fin, il subsiste en moi un soupçon de regrets quand à la profondeur du livre. J'aurai souhaité que plusieurs thèmes effleurés soient un peu plus développés.
On sort de ce livre ému, mais en ayant d'avantage l'impression d'avoir lu une nouvelle qu'un roman.
A lire malgré tout.
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Très beau livre malgré ce récit cruel
témoignage de la vie dans ces camps, témoignage de ces horreurs, à la manière d'un récit, d'un constat, sans même un jugement
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