Citations sur Les filles de joie, tome 3 : La grimace du tigre (14)
Les filles avaient l’habitude de gérer ce genre de situation, la plupart du temps en utilisant leur bouche, leurs mains et tout leur savoir-faire pour relancer la machine. C’était toujours un moment un peu délicat, car l’ego des hommes supportait mal cette faiblesse...
Quelque part, je les comprends, ces filles. C’est vrai que c’est tentant. Ils en ont, de l’argent, eux ! Et s’ils viennent chez nous, c’est bien pour le dépenser, alors pourquoi ne pas en profiter, après tout ?
Qu’y a-t-il de plus beau qu’une femme qui porte un enfant ? Sans le ventre de nos femmes, le monde n’existerait pas…
Drôle d’orgueil. On dirait qu’il ne s’aime pas pour lui-même. Il s’aime par ce que lui renvoient les autres. C’est un effet de miroir.
Drôle d’orgueil. On dirait qu’il ne s’aime pas pour lui-même. Il s’aime par ce que lui renvoient les autres. C’est un effet de miroir.
Émile, tout aussi inconscient de son talent que de l’énergie qu’il dégageait, ne tirait aucune véritable fierté des œuvres qu’il réalisait.
Les filles sont belles, ici, mais finalement on en revient toujours à ça : une fois consommées, elles n’ont plus aucun intérêt. Alors, disons que je préfère monter l’escalier plutôt que de le redescendre une fois que tout est terminé…
Ah, ils les voudraient bien, ces seins, pourtant ! Les hommes, ça leur donne envie de me mettre dans leur lit. Les femmes, ça les rend jalouses, ça les renvoie à leur propre image, à la façon dont elles se voilent ou se dévoilent devant leurs amants.
Les hommes avaient beau parler art, littérature et mythologie, le résultat était le même : ils jouaient avec le corps des femmes. Ils les déshabillaient, les mettaient en scène comme des poupées pour leur propre plaisir.
En ville, chacun savait que les Anglais, malgré le fait qu’ils soient peu nombreux, possédaient le monopole des richesses et de l’éducation ; comme Clémence n’avait que vingt ans, elle avait encore toutes les chances de séduire un homme riche qui pourrait la sortir du bordel pour l’entretenir comme une grande dame.