J'ai adoré tous les livres que j'ai lu de
Lise Antunes Simoes (il ne me manque que la duologie "La cantatrice") et ce nouveau roman ne fait pas exception à la règle.
Dès les premières pages, j'ai beaucoup aimé Fanny.
Si dès le début je m'attendais au remariage du père Lowell (qui ne m'est pas apparu comme quelqu'un qui s'embarrasse des conventions sociales), et même à l'identité de la nouvelle Mrs Lowell, je ne m'attendais pas à son attitude. On est bien loin de la voisine affable et amicale du premier chapitre.
Si la décision d'envoyer Fanny comme domestique à la ville semble être un coup dur pour la jeune fille, cela se révèle vite représenter une chance pour elle de pouvoir peser dans les décisions concernant son avenir.
Malgré ses airs revêches, j'ai bien aimé Mrs Taylor. Elle est totalement dévouée à ses employeurs et, si elle se montre très dure et peut sembler sans coeur envers certains des domestiques, elle ne fait finalement que son travail et on se demande comment elle aurait pu agir autrement.
En revanche, s'il y a une personne à blâmer dans cette maison, c'est Arthur, le frère cadet. Lui, j'ai vraiment eu du mal à le supporter. C'est le type même du gars qui agit selon son bon plaisir sans s'inquiéter des conséquences que son comportement peut avoir sur autrui.
Je lui ai nettement préféré l'aîné, Charles, qui, tout en maintenant la distance nécessaire entre patron et domestiques, se montre sincèrement gentil et bienveillant.
Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est que les rêves de Fanny ne sont pas irréalistes mais demandent quand même un peubde jugeote, de culot et beaucoup de détermination, ce qui fait qu'ils ne sont pas à la portée de n'importe quelle fille de cuisine.
Il faut également avoir un moral d'acier car la jalousie pousse les autres domestiques à des paroles très dures envers celles qui osent vouloir une vie meilleure.
J'ai aussi énormément apprécié le fait qu'il n'y ait pas de romance car je trouve que cela aurait détourné le lecteur de l'évolution personnelle de Fanny et cela aurait été dommage car c'est une très belle évolution.