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Citations sur Mon père et ma mère (49)

" Il m'est aisé de découvrir la fragilité d'un être, en d'autres termes, son humanité. "

(page 23).
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L'aventure de l'écriture n'est pas une expérience des plus faciles. Elle contient le face-à- face avec vous-même tout au long d'une vie, et toutes les épreuves affrontées : les erreurs, les échecs, les rencontres glaciales, celles qui vous ont vidé, les, amours violentes dont les blessures ne cicatrisent pas, et plus que tout, la mort, dans son expression la plus accablante, telle que nous l'avons éprouvée, mes parents et moi, enfant_ c'est tout cela que vous êtes amené à regarder en face.
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Sans doute sous l'influence de ma mère, je suis depuis l'enfance attiré par les femmes qui ont des faiblesses, et ce n'est pas la pitié qui m'anime mais un sentiment de proximité. Elles ont éveillé en moi la passion de la contemplation. Il m'est aisé de découvrir la fragilité d'un être, en d'autres termes, son humanité.
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Un regard d'enfant est indispensable à tout acte créateur. Lorsque vous perdez l'enfant qui est en vous, la pensée s'encroûte, effaçant insidieusement la surprise du premier regard, la capacité créatrice diminue.
Plus grave encore : sans l'émerveillement de l'enfant, la pensée s'encombre de doute, l'innocence bat en retraite, tout est examiné à la loupe, tout devient contestable, et l'on se sent contrarié d'avoir simplement aligné des mots.
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Les rumeurs sur la guerre bruissaient dans le moindre recoin. On aurait cru que les gens étaient dans une cage dont ils essayaient d'écarter les barreaux. Le fleuve coulait, prêt à accueillir encore de nombreuses personnes sachant nager ou ramer, mais les gens couraient dans tous les sens.
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L'absence de mots est-il toujours un inconvénient ? Durant mes premières années d'écriture, la carence de mots justes m'oppressait jusqu'à me couper le souffle. Avec le temps, j'ai appris que cette détresse, comme le bégaiement, les phrases rugueuses, bref, les tares qui définissent une écriture affligeante, sont quelquefois des qualités. Il arrive que des phrases longues et merveilleusement cristallines dissimulent un vide. Une abondance de mots bien ordonnés peut ne receler qu'un dégoulinement de superflu.
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«  C’était le milieu de l’automne .Dans les jardins publics , les avenues et les jardins , les feuilles se détachaient des arbres dans des couleurs flamboyantes. Nous passions des heures dehors, à contempler cette beauté qui ne reviendrait pas » …
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Il est plus facile de lire que d'écrire. Mon père prétend que je lis trop vite et qu'une lecture précipitée n'a pas beaucoup de valeur. Il faut prendre le temps de s'interroger sur ce que l'on vient de lire. Une lecture dépourvue de réflexion équivaut à engloutir une soupe claire.
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Un regard d'enfant est indispensable à tout acte créateur. Lorsque vous perdez l'enfant qui en est en vous, effaçant insidieusement la surprise du premier regard; la capacité créatrice diminue. Plus grave encore: sans l'émerveillement de l'enfant, la pensée s'encombre de doutes, l’innocence bat en retraite, tout est examiné à la loupe, tout devient contestable, et l'on se sent contrarié d'avoir simplement aligné ses mots.
p.7/8
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Un regard d'enfant est indispensable à tout acte créateur. Lorsque vous perdez l'enfant qui est en vous, la pensée s'encroûte, effaçant insidieusement la surprise du premier regard ; la capacité créatrice diminue. Plus grave encore : sans l'émerveillement de l'enfant, la pensée s'encombre de doutes, l'innocence bat en retraite, tout est examiné à la loupe, tout devient contestable, et l'on se sent contrarié d'avoir simplement aligné des mots.

La maison originelle, le retour vers elle, le séjour en elle, ont nourri chacun de mes livres. Je n'écris pas de livres de souvenirs. La conservation du souvenir et sa congélation sont des actes antiartistiques. Mes écrits ont poussé sur la terre constituée par ce qui m'est arrivé durant mon enfance et ma prime adolescence, et si je les ornais uniquement d'expériences plus tardives, sans la maison originelle - des fondations au toit -, je me noierais dans un océan de réflexions contradictoires. Je ne serais plus accaparé par la littérature mais par des réflexions et des tentatives vaines. La création est toujours liée au mystérieux regard de l'enfant en soi, dont l'empreinte ne peut transformée par aucune ruse littéraire.

Dès l'instant où le regard de l'enfant émerge de l'obscurité des années, vous êtes assuré que des visions nouvelles, des mots choisis et des tournures éclairantes vont se révéler à vous. L'ébahissement attentif de l'enfant ôte immédiatement la poussière recouvrant les années, les visions et les êtres, qui se tiennent alors devant vous comme si vous les découvriez pour la première fois, et vous implorez de tout votre cœur que cette grâce ne s'achève jamais.

pp. 7-8
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