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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
♫Qu'est-ce qu'une ombre dans la nuit?
Qu'est-ce que la nuit pour la mort?
Qu'est-ce que la mort pour un homme libre?
Une âme libre en dehors de son corps
Je me demande où ça nous mène
Quand j'aime, j'y mets toute mon âme
J'ai vu le grand feu s'allumer
J'ai la flamme, j'y mets toute mon âme♫
Mon âme - Nekfeu - 2015 -

Cette part de nous-mêmes qui nous était inconnue il y a peu et que nous découvrons avec effroi et ravissement :
c'est l'âme mon enfant ....p156

Chaque mot de cette histoire est une pierre
la kippa calotte de prière
Et nous sommes chaque pierre de cette histoire
Une histoire différente
chaque fois qu'on la lit
Mogen, une Etoile , un bout de la nuit
Dis moi Céline, les années ont passé
pourquoi n'y as-tu jamais pensé ?
Au commencement, un cri là là lis !
Arrestation, Protestent à Sion
Une tête remplie d'oublis
les mots qui hier constataient
questionnent aujourd'hui
Souvenirs d'un père Majuscule
Style sans virgules
Prouesse litanique, tout bascule
Il luit le jour, lui fuit l'ennui
L'an nuit défit les jours
la nuit lui nuit
Voyage au devant de la vie...

Arfi Stéphane son premier Roman !!!!!
Histoire d'un Vif -Errant
Fourbu depuis le début
Souvenirs d'une enfance perdue....

Folie, Que Quatre et demie
j'ai moins aimé la dernière partie ;-)





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« La vie magnifique de Frank Dragon ", rien que le titre est beau. La vie de Frank Dragon n'a pourtant, à priori, rien de magnifique : enfant juif, il traverse les horreurs de la seconde guerre mondiale, échappant à la déportation, caché dans une armoire puis recueilli par une vieille dame à la campagne… Je n'ai rien lu de semblable, le langage de cet enfant qui ne parle pas, son regard, exempt de tout jugement, qui questionne et nous renvoie en pleine figure notre démence. Un regard qui nous manque tant, innocent et en réalité tellement censé, un regard qui semble bien être notre ultime salut. Ce livre nous emporte dans un voyage initiatique, celui de l'enfant, devenu jeune adulte qui transcende les épreuves et la souffrance. C'est parfois éprouvant à lire parce que révoltant mais poétique et très beau. On en ressort boosté. Terminées les lamentations stériles (enfin on essaye), parce que la vie est magnifique, tout simplement. Depuis que je l'ai lu, ce livre ne me quitte pas. Il y a les livres qu'on apprécie sur l'instant, et puis il y a les autres, ceux qui nous accompagnent dans notre propre cheminement. "La vie de Frank Dragon" m'accompagnera longtemps.
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Attention : c'est puissant ! Acheté hier et lu aussitôt, j'en suis sortie soufflée, décontenancée, hébétée, positivée ! Très original, puissant, ça vous prend à la gorge, ça vous tient en haleine, très émouvant par moment et on passe par des styles littéraires différents. ça ne ressemble à rien que j''ai lu auparavant et comme premier roman, c'est impressionnant : l'histoire est belle, simple mais belle et pleine de leçon de vie. Un roman poétique et historique et je ne sais quoi d'autres qui dépasse tout ça... et qui ne s'oubliera pas.
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Tellement de belles choses et positives dans ce récit initiatique La vie magnifique de Frank Dragon : un style singulier, attachant, déroutant, poignant. le héros est tout de suite près de soi et ce regard d'enfant est inoubliable. C'est un fantastique jet de lumière sur sur notre histoire la moins glorieuse à travers les yeux d' un enfant qui grandit comme il peut, avec de la poésie plein les poches (les passages sur le Maréchal Pétain sont assez incroyables) et il se construit au long des épreuves les plus dures, perdu au milieu de la haine mais aussi de l'amour et de l'amitié de ceux qu'ils croisent et qui l'aident comme ils peuvent. Les personnages (comme Sauveur Léglise ou la Grand-Mère) sont tous très bien mis en scène et on voudrait presque tous les prendre dans ses bras... L'émotion est constante, toujours brute, parfois brutale mais authentique. On est dans le drame de la guerre mais tout se déroule en douceur. le questionnement sur Dieu est très présent, avec beaucoup d'humour là encore diffus. Certains passages vous serrent la gorge. Vraiment un très beau roman que celui de Stéphane Arfi.
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C'est un beau, très beau roman, qui fait un alliage superbe entre émotions et pensées, beaucoup de trouvailles de style (le camion joyeux, le silence comme personnage, le fil d'or qui monte au ciel et relie l'homme à Dieu), c'est un roman tourné vers le Bien et les belles choses, une ode à la vie. Stéphane Arfi a signé un texte très sensible avec beaucoup de peine perceptible mêlée à la joie de lire et d'avancer dans l'histoire. J'ai adoré cette vie magnifique de Frank Dragon.
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C'est impressionnant au niveau de la construction (on se se croirait dans un film), vraiment très poignant, notamment les relations père-fils. Cette vie magnifique de Frank Dragon porte bien son nom, elle est magnifique. Je suis très surprise par la créativité de Stéphane Arfi (des jeux sur les mots) et la densité humoristique sur des sujets si terribles mais surtout surprise par l'émotion que tout cela procure richement. C'est beau, simple, ça n'aura pas de prix littéraire (car c'est un texte OVNI, trop hors norme et décalé je trouve) mais c'est bien au dessus de cela. C'est d'abord et surtout une réflexion intime sur la vie, sur comment survivre au drame, sur comment regarder le monde et garder en tête que la vie est belle est précieuse même si elle est cruelle et qu'il fait donc la vivre. Voilà, un livre de philo sans philo, un roman historique qui n'en est pas vraiment un (on traverse L Histoire mais sans date précise), un ouvrage qui sort du lot par son propos très ouvert (on y parle de Dieu, de l'âme, d'identité juive, chrétienne, de Jésus) et une écriture très étrange qui permet d'y entrer par petites touches (j'avoue avoir eu du mal à y entrer au début mais il faut faire l'effort). On croirait que l'auteur a déjà écrit plein de romans avant. Franchement, je conseille la lecture car on ne ressort pas de là indemne, on en ressort une meilleure personne. C'est typiquement le genre de livre qui vous regarde et qui vous aide.
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On ne sort pas indemne de la Vie magnifique de Frank Dragon. Il y d'abord de la douceur poétique, présente du début à la fin, mais aussi de la violence des êtres (les parents entre eux qui se déchirent devant l'enfant, les képis qui menacent de les rafler) et des situations (la seconde guerre mondiale qui s'installe en France), une violence parfois très crue, dans lesquelles la grossièreté n'est jamais absente, mais la grossièreté ne fait-elle pas partie de nos vies et ne dit-elle pas plus vite la vérité ? Il y a ensuite des personnages désarmants, Frank Dragon, le petit garçon mutique auquel on s'accroche comme à une bouée de sauvetage pendant le récit. Mais il y aussi la Grand-Mère qui recueille l'enfant pendant la guerre, truculente mamie égoïste et généreuse, humaine et Maréchaliste (elle discute avec le portrait de Pétain dans sa salle à manger !), c'est une description touchante de ce qu'on pu être les français pendant la guerre, humains pour la plupart (la France a sauvé la majorité de "ses" Juifs) et suiveurs de Pétain, le héros de Verdun (faux héros ?). Et puis il y a Sauveur Léglise, jeune gavroche de province qui parle de liberté, veut se battre contre les boches juste pour avoir de le droit d'être dans la Résistance et de conduire une belle voiture, et puis il y a Taté, le papa, qui revient des camps transi de démence. Sans oublier Inigo, qui initie l'enfant à la foi et à la transcendance... Comme c'est un roman très ouvert, qui mêle des réflexions profondes au jugement premier degré d'un petit garçon, on est ballotté en permanence dans la beauté extrême de l'écriture et la crudité des situations, comme ce massacre du village dans lequel vit le petit Frank et son amoureuse Béatrice en 1944 par les nazis, drame oublié aujourd'hui mais qui a ravagé bien des régions françaises... Je suis donc sorti enchantée et déboussolée d'un tel roman, qui me parait unique en lui-même et dont l'auteur, Stéphane Arfi, nous amène du coté de la vie pour mieux nous faire voir qu'elle est ce qu'elle est : belle, idiote, cruelle, magique, à vivre ! Les passages ou le héros croise Louis Ferdinand Céline qui le soigne (en tant que médecin) ou lorsque Frank s'installe en SDF devant l'immeuble d'Albert Camus complète ce roman de sa touche personnelle et littéraire qui donne envie de le défendre et de l'offrir autour de soi. Pour réfléchir, pour aller mieux. Pour vivre. Je suivrai cet auteur.
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Intriguée sur les réseaux sociaux, je me suis plongée dans la lecture de ce roman, une très belle surprise. une touche très personnelle de l'auteur stéphane arfi permet d'entrer dans la France de la guerre mondial avec ses horreurs et ses êtres qui tout de même s'entraident. c'est un livre assez difficile à résumé mais il fait un effet très fort, je suis en train de le terminer et j'avoue rester sur ma surprise, l'écriture est superbe et ça vous serre les tripes. On comprend vers la fin pour le titre est La vie magnifique de Frank Dragon.
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Un roman magnifique mais très bizarre et déstabilisant, nous voici plongé dans les pensées imagées et magiques d'un petit enfant juif dès années 30 en France, à Paris. L'enfant, Franck Dragon traverse les horreurs de l'occupation et voit ses parents raflés puis il est caché par sa voisine puis par une mémé provinciale haute en couleur qui lui donne peu d'affection mais le protège. Il survit au massacre du village par les nazis (qu'il appelle Boches), porté par l'amour qui a pour la jeune Béatrice pour laquelle il semble vouloir vivre. A la fin de la guerre, il est dans un institut catholique et s'en échappe. Juste avant son évasion, il revoit son père qui revient par miracle des camps de concentration et il raconte cela à son fils et le quitte pour aller se suicider. le jeune franck s'évade vers Paris où il croise le chemin de Louis Ferdinand Céline, médecin des pauvres, le soigne. Je ne veux pas raconter la suite car c'est très prenant et les pensées et les délires de Frank gagnent en intensité jusqu'à la dernière phrase, que j'ai trouvé inoubliable. J'ai trouvé ce roman extraordinaire , en me demandant comment l'auteur a pu écrire son premier roman car on croirait qu'il en a écrit 100 avant celui-là car son style est fabuleux, il invente des expressions, des mots étrange mais compréhensibles. Ce jeune garçon que l'on voit grandit est d'une sensibilité parfaite qui est aussi sa protection contre les horreurs et il reste très enfantin comme pour être protégé des assauts de l'extérieur. On entre doucement dans ce roman, dès qu'on accepte le style nouveau qui vous prends tout de suite et je trouve que l'histoire va crescendo en émotion avec à la fin des envolées littéraires, on comprends que les mots, l'amour des livres le sauvent autant que son univers poétique qu'il a fabriqué comme une armure. Je recommande ce livre car il ne laisse pas indifférent, on y sort en se demandant ce qu'on vient de lire et pourquoi il fait cet effet là. ça fait du bien pour comprendre notre monde de fous d'aujourd'hui d'aller chercher dans le passé les remèdes.
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« Pas d'amour de vivre sans désespoir de vivre. » Ainsi pourrait se résumer le premier roman de Stéphane Arfi, La vie magnifique de Frank Dragon. Une vie ordinaire, parce que celle d'un enfant juif, pris dans la tourmente de la seconde guerre mondiale, des rafles et des dénonciations. Une vie extraordinaire parce que immergée dans l'imagination lyrique et visionnaire du jeune Frank Dragon.
Il possède la rare clairvoyance qu'ont dès leur plus jeune âge certains enfants de transcender la réalité du monde, comme si celui où ils vivaient n'était que la copie dévoyée d'un autre, invisible, lumineux et bienveillant. Dans l'univers plein de fureur et de bruit et très labile de ce gamin de cinq ans, cloitré dans sa mutité, on ne respire pas, on ne renifle pas, on « narine les odeurs malicieuses » ou « chiffonnées » et les sentiments. le temps s'y compte en « année de jours », les camions sont « joyeux » dans la « maison des tout à fait fous » où vivent trois dragons - Tateh, Ona, et leur fils, Frank – aux griffes « profondes » ou « furieuses », aux doigts souvent « fourbus » et avec « des ailes de vent dans le dos ».
L'enfant écoute son rabbin de père lui raconter la vie du dehors et du dedans – la création du monde, Dieu, Ona sa mère-colère partie subitement pour un long voyage dont elle ne reviendra pas, la vie de la Pletzel, la petite Place, le Maréchal, les Képis, Hitler le Diable, les Frisés et les Sans-Képi - et lui expliquer qu'il ne doit jamais oublier qu'il appartient « au peuple qui voit le Dieu-fâché ». Frank dessine, rêve, discute à voix fermée avec ses « deux poupées de tissu soyeux », Nama et Sakti qui engloutissent « des collines de tartines » et observe ce monde des adultes dont le brouhaha se résume à une agitation silencieuse générant un désordre qui lui semble des plus bizarres, vision que Stéphane Arfi, traduit brillamment par un style jubilatoire, des métaphores improbables, des analogies surprenantes ou encore des oxymores rigolards, renvoyant – peut-être inconsciemment - à l'exubérance et à l'humour de la littérature populaire yiddish.
Ne pouvant parler, les questions s'accumulent et se bousculent dans l'esprit du jeune garçon où la réalité dérape sans s'inscrire, dans un vrombissement d'images bourrées de fantaisie. La disparition de son père, raflé par les Képis et dénoncé par une concierge collabo guettant les biens juifs comme un vautour sur une Tour du Silence, son arrachement brutal à cette armoire quasi utérine préparée par Tateh et l'abandon dans sa fuite du livre sacré, ouvriront en lui la voie labyrinthique vers un mutisme cette fois-ci conscient.
Il lui faut découvrir qui il est pour savoir où il peut éventuellement aller. D'où il vient, il le sait. C'est bien là le problème. Il n'a d'autre identité que celle niée par une étoile jaune. le fil conducteur pour sortir de ce dédale inextricable est de comprendre qui est ce Dieu, juif et chrétien, si présent et si absent, tour à tour fâché ou magnanime, père et fils tout à la fois, mais « aussi impuissant que totalement inutile ».
Recueilli par une « Grand-mère-de-la-guerre », puis dans la maison des Bons Pères où « habite le fils du Bon Dieu », guidé par la présence invisible de son amie Béata, l'enfant grandit en même temps que la guerre s'étend. A la fin de celle-ci, adolescent perplexe, il retrouve ce père qui revient des camps et n'est plus que l'ombre de Tateh. En quelques pages magistrales, poignantes et hallucinatoires, Stéphane Arfi nous plonge dans l'enfer des Sonderkommandos. Des cris effarés jetés en mots, une douleur hachée que le jeune homme refuse d'accepter.
Après le décès de Tateh, à « dix-neuf années de jour » Frank décidera « d'aller au-devant de la vie ». Tâche hasardeuse et difficile d'autant plus que le jeune Frank entretient une froideur distanciée tant avec les êtres qu'avec les choses. Sa déclinaison du monde est certes filtrée par son imaginaire débordant, mais l'empathie en est absente. Son coeur, dit-il, est littéralement hors de lui, de « sable mouillé » ou de pierre grise ou blanche qu'il lance « par la fenêtre ». Il croisera dans cette errance enfiévrée, sans le sou et rejeté parce que Juif, l'Abbé Pierre et le Dr. Destouches – hommage ambigu de Stéphane Arfi au célèbre écrivain vilipendé ? Une rencontre improbable qui néanmoins donne lieu, elle aussi, à des pages magnifiques bourrées de vitupérations céliniennes.
La dernière partie de la vie magnifique de Frank Dragon, de son admission à l'hôpital, délirant de fièvre et de faim, jusqu'à son départ pour les îles sur le bateau Liberté, qui rappelle le bateau Europa de Tateh, s'essouffle et essouffle. L'imagination du jeune homme par trop ancrée dans le phrasé de l'enfance et sa volubilité imagée, parfois logorrhéique, finit par être asphyxiante.
Néanmoins, cela ne retire en rien ni de la richesse symbolique de ce récit initiatique, où la vie est mort et la mort, vie ni de l'étincelance de cet univers singulier de l'enfance, où « pour vivre, il ne faut pas se sauver de quelqu'un ou de quelque chose, il faut de sauver de tout. »
Lien : http://www.lombreduregard.co..
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