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♫Qu'est-ce qu'une ombre dans la nuit?
Qu'est-ce que la nuit pour la mort?
Qu'est-ce que la mort pour un homme libre?
Une âme libre en dehors de son corps
Je me demande où ça nous mène
Quand j'aime, j'y mets toute mon âme
J'ai vu le grand feu s'allumer
J'ai la flamme, j'y mets toute mon âme♫
Mon âme - Nekfeu - 2015 -

Cette part de nous-mêmes qui nous était inconnue il y a peu et que nous découvrons avec effroi et ravissement :
c'est l'âme mon enfant ....p156

Chaque mot de cette histoire est une pierre
la kippa calotte de prière
Et nous sommes chaque pierre de cette histoire
Une histoire différente
chaque fois qu'on la lit
Mogen, une Etoile , un bout de la nuit
Dis moi Céline, les années ont passé
pourquoi n'y as-tu jamais pensé ?
Au commencement, un cri là là lis !
Arrestation, Protestent à Sion
Une tête remplie d'oublis
les mots qui hier constataient
questionnent aujourd'hui
Souvenirs d'un père Majuscule
Style sans virgules
Prouesse litanique, tout bascule
Il luit le jour, lui fuit l'ennui
L'an nuit défit les jours
la nuit lui nuit
Voyage au devant de la vie...

Arfi Stéphane son premier Roman !!!!!
Histoire d'un Vif -Errant
Fourbu depuis le début
Souvenirs d'une enfance perdue....

Folie, Que Quatre et demie
j'ai moins aimé la dernière partie ;-)





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Le roman de Stéphane Arfi fait partie des premiers romans de la rentrée que j'avais repérés. le fait que ce soit un premier roman d'abord, le sujet de la Seconde Guerre mondiale surtout. Et je peux dire en refermant la dernière page qu'il m'a conquise : une fois débuté, je n'ai pas pu le lâcher.
Dès les premières lignes, l'écriture très imagée, cocasse et anticonformiste, de l'auteur m'a plu. On se surprend à sourire alors qu'il est question de rafles et du Maréchal Pétain. Mais on sourit parce que c'est touchant, innocent, la voix d'un enfant que rien encore n'a brisé. Tout est broderie, images étonnantes et vision fantaisiste du monde, et comme il est frais ce regard au milieu des ténèbres peu à peu édifiées par Hitler…
Lorsque ses parents, Ona puis Tateh, disparaissent soudainement, le petit Frank ressort de son armoire magique pour être recueilli par « Grand-mère-de-la-guerre » puis atterrir ensuite dans une pension. Ses yeux poétiques nous racontent « sa » guerre, cette guerre à laquelle il ne comprend pas grand-chose ; mutique, il remplit dans sa tête un cahier à souvenirs et écrit des lettres au Bon Dieu. C'est vraiment superbe, empli d'une imagination scintillante, lyrique jusqu'au bout des verbes, baigné d'humour et de délicatesse.
Dans ce roman, le Bon-Dieu-fâché côtoie les Frisés, on « narine » les odeurs, le silence a les yeux rouillés et on se fabrique un coeur de sable mouillé. J'ai aimé l'univers de ce petit « garçon-étoile » que l'on suit de 1939 à 1955, dans lequel chaque objet prend vie. J'ai aimé cette sensation évanescente qu'il dégageait, comme si les horreurs de la guerre ne pouvaient pas le toucher, le frôlant seulement, comme la peau d'une plume. J'ai aimé ces pages d'une extraordinaire grâce : le discours halluciné du père rentré des camps de la mort, discours que son garçon ne comprend pas, tous ces mots sans queue ni tête jetés comme des cris dont il s'éloigne, se dérobe, jusqu'à s'éclipser totalement… Ces pages-là sont d'une éblouissante et atroce beauté. Elles représentent pour moi la première déchirure dans la chair du monde blanc de Frank.
Stéphane Arfi fait sourire le lecteur pour mieux le percuter, il l'amuse pour ensuite mieux l'éblouir. Et on suit notre narrateur après la guerre, sa fuite du pensionnat, son errance fiévreuse qui le mènera jusqu'à l'hôpital puis sur un bateau nommé « Liberté »… Si j'ai été un peu moins sensible à cette dernière partie, je ressors tout de même chiffonnée par ce roman, à la fois émue et déroutée, songeuse et fragilisée. C'est un livre qui murmure, qui chantonne, qui se déguise pour mieux montrer. Une toile aux mille peaux, un air mâchonné dans une langue qui n'habite que les rêves des enfants… Dès la première page, on devient regard, rire, sensation. Je me suis sentie prise dans une sorte de conte fantasque et désaxé, suivant les pas d'un Petit Prince excentrique et irrésistible…
Merci à NetGalley et aux éditions Grasset pour m'avoir permis de découvrir ce roman envoûtant et décalé, ainsi qu'un nouvel auteur que je vais suivre de près.
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« La vie magnifique de Frank Dragon ", rien que le titre est beau. La vie de Frank Dragon n'a pourtant, à priori, rien de magnifique : enfant juif, il traverse les horreurs de la seconde guerre mondiale, échappant à la déportation, caché dans une armoire puis recueilli par une vieille dame à la campagne… Je n'ai rien lu de semblable, le langage de cet enfant qui ne parle pas, son regard, exempt de tout jugement, qui questionne et nous renvoie en pleine figure notre démence. Un regard qui nous manque tant, innocent et en réalité tellement censé, un regard qui semble bien être notre ultime salut. Ce livre nous emporte dans un voyage initiatique, celui de l'enfant, devenu jeune adulte qui transcende les épreuves et la souffrance. C'est parfois éprouvant à lire parce que révoltant mais poétique et très beau. On en ressort boosté. Terminées les lamentations stériles (enfin on essaye), parce que la vie est magnifique, tout simplement. Depuis que je l'ai lu, ce livre ne me quitte pas. Il y a les livres qu'on apprécie sur l'instant, et puis il y a les autres, ceux qui nous accompagnent dans notre propre cheminement. "La vie de Frank Dragon" m'accompagnera longtemps.
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Il y a des livres étonnants, qu'on n'est pas vraiment sûr d'avoir aimé mais qui laissent tout de même une petite musique singulière. Cette "vie magnifique" est de ceux-là. Pendant ma lecture, je suis passée par différentes phases : le doute au début face au parti pris d'un langage nébuleux empreint de yiddish et de mots d'enfants puis un intérêt très marqué, une belle empathie et malheureusement une dernière partie qui m'a perdue en route.
L'auteur nous place d'emblée à hauteur d'enfant, le jeune Franck Dragon, à Paris, dans le marais en 1940... Un gamin juif dans la communauté installée dans le Marais, sous la menace de l'occupant et des lois que l'on sait. A travers ses yeux, le paysage est peuplé de personnages de contes ou de romans, jusqu'à ce que la réalité les rattrape... Rafle. Père déporté. le jeune garçon, caché dans une armoire parvient à échapper à son sort et est exfiltré vers une campagne française grâce à la solidarité de quelques voisins et une filière chargée d'évacuer les "enfants étoile".
La seconde partie relate sa vie à la campagne, dans une famille d'accueil, sa nouvelle identité, les mensonges à réciter lors des inspections allemandes dans l'école... Toujours à hauteur d'enfant, c'est à mon avis la plus réussie, terriblement poignante dans sa vérité.
Vient ensuite la fin de la guerre, le retour à Paris, les études, le retour d'un père définitivement abîmé par sa captivité dont on connaît l'inhumanité... J'avoue que cette partie m'a perdue et c'est dommage.
Mais je reconnais à ce livre une singularité bénéfique et quelques moments vraiment très bons. Pour un premier roman, ce n'est déjà pas si mal.
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Attention : c'est puissant ! Acheté hier et lu aussitôt, j'en suis sortie soufflée, décontenancée, hébétée, positivée ! Très original, puissant, ça vous prend à la gorge, ça vous tient en haleine, très émouvant par moment et on passe par des styles littéraires différents. ça ne ressemble à rien que j''ai lu auparavant et comme premier roman, c'est impressionnant : l'histoire est belle, simple mais belle et pleine de leçon de vie. Un roman poétique et historique et je ne sais quoi d'autres qui dépasse tout ça... et qui ne s'oubliera pas.
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Tellement de belles choses et positives dans ce récit initiatique La vie magnifique de Frank Dragon : un style singulier, attachant, déroutant, poignant. le héros est tout de suite près de soi et ce regard d'enfant est inoubliable. C'est un fantastique jet de lumière sur sur notre histoire la moins glorieuse à travers les yeux d' un enfant qui grandit comme il peut, avec de la poésie plein les poches (les passages sur le Maréchal Pétain sont assez incroyables) et il se construit au long des épreuves les plus dures, perdu au milieu de la haine mais aussi de l'amour et de l'amitié de ceux qu'ils croisent et qui l'aident comme ils peuvent. Les personnages (comme Sauveur Léglise ou la Grand-Mère) sont tous très bien mis en scène et on voudrait presque tous les prendre dans ses bras... L'émotion est constante, toujours brute, parfois brutale mais authentique. On est dans le drame de la guerre mais tout se déroule en douceur. le questionnement sur Dieu est très présent, avec beaucoup d'humour là encore diffus. Certains passages vous serrent la gorge. Vraiment un très beau roman que celui de Stéphane Arfi.
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Superbe roman sur la force de l'enfance. Car les enfants sont souvent très forts, forts comme des dragons. Ce récit de l'errance d'un garçon à travers les ignominies de la seconde guerre mondiale et de l'antisémitisme est très émouvant et l'écriture de Stéphane Arfi superbe. P. 57. Récit de l'arrestation du père (le père demande aux gendarmes vichystes venus l'arrêter de prendre son manteau dans l'armoire afin de lancer un dernier regard au narrateur, son petit garçon, qui s'y trouve caché) : "Sa bouche tremblait au milieu de sa barbichette picorante qui sanglotait de larmes scintillantes. Dans ma tête, je récitais du faux charabia moelleux à Dieu-fâché pour que Tateh ne déguerpisse pas avec les Képis et le Sans-Képis. Je le regardais tellement Tateh. Il était beau. Il me regardait à travers ses larmes scintillantes. Il replaça la planche magique et la colline d'habits gris, car quelqu'un hurla dans la ruelle alentour. Les deux moitiés de Képis attrapèrent Tateh par la peau du cou et ils l'apportèrent devant la porte d'entrée."
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C'est un beau, très beau roman, qui fait un alliage superbe entre émotions et pensées, beaucoup de trouvailles de style (le camion joyeux, le silence comme personnage, le fil d'or qui monte au ciel et relie l'homme à Dieu), c'est un roman tourné vers le Bien et les belles choses, une ode à la vie. Stéphane Arfi a signé un texte très sensible avec beaucoup de peine perceptible mêlée à la joie de lire et d'avancer dans l'histoire. J'ai adoré cette vie magnifique de Frank Dragon.
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C'est impressionnant au niveau de la construction (on se se croirait dans un film), vraiment très poignant, notamment les relations père-fils. Cette vie magnifique de Frank Dragon porte bien son nom, elle est magnifique. Je suis très surprise par la créativité de Stéphane Arfi (des jeux sur les mots) et la densité humoristique sur des sujets si terribles mais surtout surprise par l'émotion que tout cela procure richement. C'est beau, simple, ça n'aura pas de prix littéraire (car c'est un texte OVNI, trop hors norme et décalé je trouve) mais c'est bien au dessus de cela. C'est d'abord et surtout une réflexion intime sur la vie, sur comment survivre au drame, sur comment regarder le monde et garder en tête que la vie est belle est précieuse même si elle est cruelle et qu'il fait donc la vivre. Voilà, un livre de philo sans philo, un roman historique qui n'en est pas vraiment un (on traverse L Histoire mais sans date précise), un ouvrage qui sort du lot par son propos très ouvert (on y parle de Dieu, de l'âme, d'identité juive, chrétienne, de Jésus) et une écriture très étrange qui permet d'y entrer par petites touches (j'avoue avoir eu du mal à y entrer au début mais il faut faire l'effort). On croirait que l'auteur a déjà écrit plein de romans avant. Franchement, je conseille la lecture car on ne ressort pas de là indemne, on en ressort une meilleure personne. C'est typiquement le genre de livre qui vous regarde et qui vous aide.
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On ne sort pas indemne de la Vie magnifique de Frank Dragon. Il y d'abord de la douceur poétique, présente du début à la fin, mais aussi de la violence des êtres (les parents entre eux qui se déchirent devant l'enfant, les képis qui menacent de les rafler) et des situations (la seconde guerre mondiale qui s'installe en France), une violence parfois très crue, dans lesquelles la grossièreté n'est jamais absente, mais la grossièreté ne fait-elle pas partie de nos vies et ne dit-elle pas plus vite la vérité ? Il y a ensuite des personnages désarmants, Frank Dragon, le petit garçon mutique auquel on s'accroche comme à une bouée de sauvetage pendant le récit. Mais il y aussi la Grand-Mère qui recueille l'enfant pendant la guerre, truculente mamie égoïste et généreuse, humaine et Maréchaliste (elle discute avec le portrait de Pétain dans sa salle à manger !), c'est une description touchante de ce qu'on pu être les français pendant la guerre, humains pour la plupart (la France a sauvé la majorité de "ses" Juifs) et suiveurs de Pétain, le héros de Verdun (faux héros ?). Et puis il y a Sauveur Léglise, jeune gavroche de province qui parle de liberté, veut se battre contre les boches juste pour avoir de le droit d'être dans la Résistance et de conduire une belle voiture, et puis il y a Taté, le papa, qui revient des camps transi de démence. Sans oublier Inigo, qui initie l'enfant à la foi et à la transcendance... Comme c'est un roman très ouvert, qui mêle des réflexions profondes au jugement premier degré d'un petit garçon, on est ballotté en permanence dans la beauté extrême de l'écriture et la crudité des situations, comme ce massacre du village dans lequel vit le petit Frank et son amoureuse Béatrice en 1944 par les nazis, drame oublié aujourd'hui mais qui a ravagé bien des régions françaises... Je suis donc sorti enchantée et déboussolée d'un tel roman, qui me parait unique en lui-même et dont l'auteur, Stéphane Arfi, nous amène du coté de la vie pour mieux nous faire voir qu'elle est ce qu'elle est : belle, idiote, cruelle, magique, à vivre ! Les passages ou le héros croise Louis Ferdinand Céline qui le soigne (en tant que médecin) ou lorsque Frank s'installe en SDF devant l'immeuble d'Albert Camus complète ce roman de sa touche personnelle et littéraire qui donne envie de le défendre et de l'offrir autour de soi. Pour réfléchir, pour aller mieux. Pour vivre. Je suivrai cet auteur.
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