AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,84

sur 173 notes
5
15 avis
4
8 avis
3
10 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Juste un petit mot: Finitysend et Nastasia-B ont tout dit, et tellement bien: c'est la pièce la plus connue, la plus provocatrice et la plus jouée actuellement d'Aristophane...

Les rapports hommes-femmes, la grève du sexe, l'amour , pas la guerre...on comprend son actualité : cela me fait un plaisir immense de voir à quel point cette pièce ancienne a du succès.

Qu'il me soit permis cependant d'apporter un petit bémol: ce n'est pas la meilleure à mon humble avis, et je lui préfère largement Les Oiseaux...
Commenter  J’apprécie          181
Lysistrata ou "celle qui termine la guerre" est une femme qui appelle les autres femmes à la désobéissance civile, à la "guerre psychologique". Mais la "guerre froide" qu'elles mènent au détriment des hommes, c'est une non-guerre, une guerre sans violence. En effet, leurs revendications, c'est de mettre fin à la guerre ; il serait donc absurde de faire la guerre pour mettre fin à la guerre, la violence n'entraînant que la violence. Leur arme, c'est la parole ; Lysistrata est une oratrice oeuvrant pour la paix. Mais conscientes que les hommes n'écoutent pas les femmes, elles entament une grève non de la faim mais du sexe ce qui entraîne pas mal de scènes cocasses. En effet, les femmes sont elles aussi les victimes de cette grève de la faim et Lystistrata peine à fédérer les troupes (surtout au début) et à canaliser les forces. Le moment où il y a le plus de tension entre les sexes, c'est quand les hommes en peine débarquent dans la pièce mais n'oublions pas que c'est une comédie et non une tragédie aussi quand je dis qu'il y a une "tension", je veux dire par là que les hommes n'en peuvent plus. Il faut dire que Lysistrata fait de l'effet.
Commenter  J’apprécie          164
Relecture de ce classique où les femmes d'Athènes s'unissent aux femmes des autres cités grecques pour imposer la paix. Elles prennent la citadelle d'Athènes où se trouve le trésor de la cité et proclame la grève du sexe pour forcer leurs époux à entamer des pourparlers de paix.

Aristophane traite de façon burlesque et obscène ce sujet qui lui tient à coeur : faire cesser la guerre avec les autres cités grecques alors que les barbares sont aux frontières de la Grèce. Il écorche au passage Euripide en reprenant des vers de ses pièces où il considère que les femmes sont uniquement des mégères dangereuses et revanchardes et montre que la solidarité dans l'action militante à des chances d'aboutir.

J'ai été, encore plus que pour d'autres pièces d'Aristophane, surprise du ton licencieux et des blagues graveleuses, sûrement accompagnées de gestes, qui émaillent toute la pièce. Il y a une grande liberté de parole. Par ailleurs, je n'ai pas compris nombre d'allusions qui ont trait à la politique de l'Athènes antique et je suis je pense passée à côté de nombreuses blagues.
ça reste une lecture divertissante, entre autre par l'exotisme du ton et de la liberté des blagues.
Commenter  J’apprécie          70
Sur la place d'Athènes, Lysistrata – littéralement : celle qui délie l'armée – a rassemblé toutes les femmes alentour. Usée et irritée par la guerre du Péloponnèse qui s'éternise, par l'absence des hommes – maris et fils – au foyer, par la condition de la femme dans la société grecque, elle semble avoir trouvé la solution à ces maux. Excellente oratrice, elle s'adresse à ses soeurs avec détermination et fierté, force et courage. Selon elle, l'ascendance sur les hommes est le seul remède à la guerre ; le désir sera leur arme : au nom de la paix, attiser la flamme, se refuser à eux – grève du sexe – les forçant à réagir et cesser le combat. Et pour asseoir cette décision, se mettre en marche en direction de la citadelle de l'Acropole : être les gardiennes du Trésor pour empêcher ainsi l'armée de s'approvisionner. Une pièce satirique impertinente et impudique à souhait. À savourer.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
Commenter  J’apprécie          70
Je connaissais le thème de cette comédie d'Aristophane: fatiguées par les guerres incessantes que se livrent les Grecs, l'héroïne (Lysistrata) incite les épouses à faire la grève des relations sexuelles; si leurs maris veulent les forcer, elles ne devront pas coopérer. C'est un "sacrifice" que les femmes, Athéniennes ou non, acceptent difficilement. Mais elles se décident et il s'ensuit des scènes drolatiques qu'on n'attend pas vraiment de la part d'un auteur antique. C'est réellement comique, à peine graveleux, même s'il faut bien appeler un chat un chat et… une quéquette une quéquette: je crois que le traducteur a dû bien s'amuser ! Mais le plus rigolo, c'est le dialecte laconien (c'est-à-dire de Sparte) transcrit un peu comme la langue d'un Allemand qui essaie de parler français. C'est une plaisante découverte pour moi…
Commenter  J’apprécie          50
Faire l'amour n'a jamais empêché de faire la guerre, faire l'un n'empêche pas de faire l'autre, quelque soit l'ordre. Alors, comment faire pour ne plus voir partir les hommes à la guerre? Comment faire pour que Athènes, Spartes et les alliés de chacun cessent enfin de se battre?
C'est aux femmes de prendre les choses en main, menée par l'une d'entre elles, Lysistrata. Toutes les femmes se font belles, se pomponnent, se font coquettes dans l'attente du retour de leur mari...mais doivent se refuser à lui...un mot d'ordre: la grève du sexe. Non sans mal, car elles en redemandent, ces Grecques! Elles en peuvent pas s'en passer! Mais c'est une épreuve que les femmes de tous les camps doivent surmonter. Messieurs, si vous voulez vous soulager, faites la paix, sinon, ceinture! Et il faut une poigne de fer à Lysistrata pour mener ses troupes abstinentes!
Aristophane, le roi de la comédie grecque, parlait de la vie de son temps, de la société, de la politique, à travers des comédies crues, grivoises, et celle-ci ne fait pas exception. Il n'avait pas peur de choquer. C'est une comédie qui a eu un grand succès. Alors, les effets de la politique de Lysistrata sont sur les hommes sont décrits avec autant de grivoiseries que les échanges entre les femmes se plaignant de manque, tout le monde est logé à la même enseigne en ce qui concerne l'écriture. Pour un bon moment de détente et de rires, plongez vous dans cette comédie antique, un régal!
Commenter  J’apprécie          30
Bon, le théâtre grec est éternel… OK, c'est bon, on le replie.
N'empêche qu'avec la version remastérisée de Ralf König, et en comics en plus ! eh bien tout le génie d'Aristophane, révélé par le talent et l'humour de König, nous saute aux yeux avec une totale modernité.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai lu du 05/05/2020 au 06/05/2020.

Cette comédie antique est très intéressante, on retrouve des éléments de la comédie que nous connaissons. J'ai apprécié aussi la pièce qui aborde la notion de paix et de la femme. Aristophane a écrit cette pièce pour critiquer et dénoncer la guerre (c'était l'actualité à ce moment-là). Il a utilisé la femme comme outil pour son utopie. Nous avons 2 visages de la femme dans la pièce :
- femme-objet et stéréotypée : elle est soumis à l'homme (moult fois on a le verbe "se taire" dit par un homme à l'encontre d'une femme), elle ne doit être mère, procréer et assouvir les besoins sexuels de l'homme. D'ailleurs, Aristophane tourne la femme au ridicule puisque la seule arme des femmes pour parvenir à leur fin est d'utiliser leur corps (abstinence). En outre, les vieillards de la pièce nous présentent une vision de la femme (qu'on a d'ailleurs dans la religion catholique) : être perfide, manipulatrice. Elles emploient tout leur érotisme pour manipuler les hommes.
- femme égale à l'homme voire supérieur ou perfide : la femme est supérieure car elle est l'ambassadrice de la paix entre les hommes mais on se rend compte aussi de sa nécessité car sans elle, l'homme n'est rien (elle s'occupe du foyer, des gosses...) d'où l'égalité puisqu'elles sont aussi utiles que les hommes.

Pour conclure, je vous recommande cette pièce qui se lit très rapidement et est très pertinent.

Ma note : 8/10
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (577) Voir plus



Quiz Voir plus

Titres d'oeuvres célèbres à compléter

Ce conte philosophique de Voltaire, paru à Genève en 1759, s'intitule : "Candide ou --------"

L'Ardeur
L'Optimisme

10 questions
1290 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , roman , culture générale , théâtre , littérature , livresCréer un quiz sur ce livre

{* *}