Je recommençais à m'attacher, un sentiment douloureux, car on craint pour l'autre, mais aussi une chaleur que je n'avais plus connue depuis l'enfance.
Rien ne peut atteindre l’art !
- Et je vois que tu recommence avec toutes ces petites tâches !
- C’est la lumière, maître ! Des impressions fugitives ! C’est ainsi qu’elle vit !
- Affligeant. On voit tes coups de pinceau, ce n’est pas lisse. N’as-tu rien appris de mon enseignement ?
- L'art doit évoluer ! On copie les mêmes trucs depuis des siècles...
- Que se passe-t-il ? Da Gartiello n’est plus lui-même ! Toutes ces fausses notes…
- Le prince est un immense artiste ! Vous êtes trop stupides pour comprendre les voies nouvelles qu’il explore !
J’étais stupéfaite. Désemparée. Touchée. L’homme qui avait exprimé tant de sensibilité et d’émotion dans cette toile pouvait-il être un meurtrier ? Avait-il enfoncé sa lame dans le ventre de mon père ? J’étais hypnotisée, je glissais vers une fascinations morbide. Je cherchais un sens à chaque coup de pinceau, je guettais la trace d’un esprit pervers et détraqué. Il devait avoir laissé ailleurs des indices de sa personnalité. Il me fallait approcher l’essence de cet homme. De ce monstre.
Oui ! Vous avez compris !
La lumière ! Tout est lumière !
La main n'est pas tout. L'art c'est du désir, de la passion.
Je recommençais à m'attacher. Un sentiment douloureux, car on craint pour l'autre, mais aussi une chaleur que je n'ai plus connue depuis l'enfance.
L'art doit évolué ! On copie les mêmes trucs depuis des siècles...
Il faut toujours achever ce qu’on a commencé.