AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,85

sur 67 notes
5
16 avis
4
18 avis
3
10 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Magnifique, magique, superbe. Ce roman est une réussite et est tout bonnement addictif. Je l'ai lu en une journée et je le recommande vraiment!
Lien : https://padawantiff.wordpres..
Commenter  J’apprécie          00
Je remercie infiniment Magic Mirror de l'envoi de Ronces Blanches et Roses Rouges, dont la sublime couverture de Mina M Illustration – telle une invitation au rêve et à la plongée dans un univers fascinant et diabolique – réhausse à la fois la qualité de l'objet-livre, la magie et la profondeur du texte.
Les contes n'ont pas fini de nous surprendre. Si certains adultes acariâtres peuvent les qualifier de passés de mode, de poussiéreux, de bons pour les enfants, ils véhiculent un propos universel et sont porteurs d'une énergie fondamentale, profondément vivifiante. En veut pour preuve leur durée dans le temps, « malgré » leur forme brève. Laetitia Arnould, en répondant au premier Appel à Textes de Magic Mirror, s'est emparée de ce matériau littéraire à la richesse incroyable – plus précisément du conte des frères Grimm intitulé Blanche-Neige et Rose-Rouge – en nous livrant un roman étonnant dans lequel jalousie, vengeance, manipulation, musique et amour se mêlent, le tout savamment orchestré par sa plume enchanteresse…
Si Les yeux sont le miroir de l'âme – comme l'affirme le père de Blanche et Rose, les mots de Laetitia Arnould sont le révélateur d'un inconscient et d'un imaginaire collectifs qu'elle s'emploie à sculpter de façon personnelle et touchante, variant les styles avec une grande dextérité. On y retrouve, bien sûr, des figures et des thèmes du conte originel – dont on peut lire une version à la fin du roman (une belle surprise que nous fait Magic Mirror), mais l'auteure procède à des ajouts, des détournements, des mises en abymes (que je vous laisse découvrir…) qui concourent à une dimension dramatique et un suspense hors pairs. Des phrases courtes et percutantes aux pararagraphes poétiques et détaillés, narration, descriptions et dialogues s'organisent en un ensemble à la fois mosaïque et harmonieux, rendant la lecture très agréable. La forme romanesque du conte, qui correspond à la ligne éditoriale de Magic Mirror Éditions, permet cela et prend ici tout son sens. Contrairement aux formes brèves, la plume de l'auteure s'est amusée en effet à délier, à épaissir les traits de caractères ou les sentiments, à faire s'entrechoquer ou se caresser les objets, les personnages, les espaces, à accélérer ou ralentir le temps, à faire durer le plaisir ou le déplaisir des situations – comme autant de variations sur un même thème. de jolies trouvailles parsèment le roman, comme la Nuit des Toujours, les Pluies des-Sans Pourquoi et l'atrium mouvant aux instrument magiques…
L'image d'Épinal qui semble se dessiner sous nos yeux dans les premières lignes du roman – une famille heureuse, quelques clichés bien choisis – est vite balayée par l'ondulation de la terre qui engloutit la Cité. Cette onde de choc se propage et se prolonge tout au long du roman. À chaque lecture (oui, je l'ai lu trois fois…), j'ai eu une sensation de vertige, tant certains passages me rappelaient d'autres histoires, d'autres quêtes initiatiques, d'autres univers poétiques et oniriques que j'apprécie particulièrement. J'ai eu l'impression de me retrouver tour à tour (pour n'en citer que quelques-uns) dans "La Belle et La Bête" (les scènes du château), "À la croisée des mondes de Philipp Pullman" (la relation entre Sirona et l'ours), "La Passe-miroir" de Christelle Dabos (le mariage forcé, le transfert des pouvoirs, les illusions) ou encore "L'Odyssée" (le chant des sirènes, Pénélope).
Les descriptions, toutes plus belles les unes que les autres, arrivent toujours à point nommé, mettant nos sens à rude épreuve. Elles rythment le récit et prennent part – pleinement – à la construction de l'identité et à la quête des protagonistes. Les éléments, les objets, les espaces, la musique sont dotés d'une vie propre, se mettent en mouvement, faisant écho à la malveillance de l'intimidante marâtre, à l'incompréhension grandissante de Sirona, aux relations complices ou diaboliques qui se nouent entre les protagonistes. La tempête, les flocons de neige, les ronces et les roses, la chaumière, les flammes de l'âtre, la forêt, le château, tous participent à leur manière aux épreuves. Adjuvants ou opposants, ils agissent avec autant de conviction et de force que les personnages eux-mêmes et acquièrent un nouveau statut. Certains passages (beaucoup même…) sont magistraux !
Le traitement des personnages et de leurs relations est époustouflant. Tous les protagonistes apparaissent en effet dans toute la dualité et la fragilité dont ils sont porteurs, sans pour autant nous révéler l'intégralité de leurs secrets. Reliés par des fils ténus, si l'un d'eux faiblit, on imagine très vite que c'est tout un mécanisme – alors même que nous ne connaissons pas encore les tenants et les aboutissants de l'intrigue – qui s'écroule. L'identification et l'attachement aux personnages fonctionnent à merveille. On vit pleinement, le temps du roman, avec les deux soeurs, que l'on suit depuis leur enfance jusqu'à l'âge adulte. Leur évolution est palpable (les ellipses temporelles aidant), les différences se creusent, mais leur merveilleuse complicité résiste au temps qui se joue d'elles et aux multiples épreuves. On voudrait pouvoir détester Madame Whitecombe, le nain, le pianiste, ou même le valet du château – complice, semble-t-il, d'une vaste et infernale machination, mais on passe, sans même s'en rendre compte, par une mutitude de sentiments contradictoires. Et l'on en perd ses repères. le jeu en vaut largement la chandelle, comme on dit, et certaines questions restent ouvertes.
"Ronces Blanches et Roses Rouges" nous fait voyager au-delà des traditionnelles frontières génériques. Selon les points de vue, le merveilleux s'inscrit naturellement dans la « normalité » ou non. Fantastique et merveilleux sont donc à l'honneur et cohabitent naturellement. Je l'interprète, pour ma part, comme un écho aux divergences des deux soeurs en ce qui concerne la croyance en la magie. La filiation gothique, également, est perceptible dans l'esthétique des espaces et l'atmosphère mystérieuse qui s'en dégage. Des lieux isolés, une forêt quasi impénétrable, participent de la mise en scène de topoï caractéristiques du genre : la mort et le motif du double, qui se manifestent sous des formes multiples et inattendues, interrogeant au passage la notion d'identité et notre rapport à l'étrange, tout en mettant au jour nos peurs ancestrales. Cette oscillation entre les genres cristallise le trouble et l'inconfort qui font hésiter les protagonistes et le lecteur entre répulsion et fascination.
L'architecture du récit est parfaite. Deux grandes parties, des chapitres aux titres énigmatiques, un prélude, un interlude et un postlude composent le roman. Chaque chapitre comporte une introduction qui prend la forme d'une pensée – belle matière à réfléchir. Un vrai bonheur !
Lien : http://lecalepindunelectrice..
Commenter  J’apprécie          00
Il y a quelques mois j'entendais parler d'une nouvelle maison d'édition qui allait voir le jour, Magic Mirror, avec comme ligne éditoriale les réécritures de contes. Étant une grande fan de contes je n'ai pas pu résister à l'envie de découvrir les écrits qui sortiraient de cette jeune maison d'édition et c'est avec grand plaisir que j'ai dévoré leur premier titre Ronces Blanches et Roses Rouges, écrit par Laetitia Arnoult.

On entre dans l'histoire grâce au personnage de l'Illusionniste, ce père qui fait rire ses deux petites filles en leur jouant de petits tours de passe passe et gagne sa vie en tant que magicien, dans un monde qui croit de moins en moins à la magie. Mais cette nuit n'est pas comme les autres et l'Illusionniste va l'apprendre à ses dépends... une étrange brume emporte tout sur son passage, laissant nos deux fillettes seules dans l'obscurité.

Quelques années plus tard, on retrouve deux belles jeunes filles aussi différentes de caractère que d'apparence, tel la lune et le soleil. Elles ont été recueillies par l'étrange Mme Whitecombe et vivent désormais dans une petite chaumière perdue dans une immense forêt. Elles mènent une vie simple et heureuse, jusqu'au jour où après une tempête de neige, l'ainée des soeurs se retrouve fiancer contre son grès.

Au fil des pages, l'auteur crée une atmosphère intemporelle, douce et poétique où la musique est omniprésente; nous faisant voyager à travers le récit. On se perd, comme l'héroïne, ne sachant pas combien de temps s'écoule dans le château du pianiste. On plonge entre les pages, découvrant la chaumière, la forêt ou encore l'étrange château et son atrium aux instruments enchantés... Les ajouts faits à l'histoire originelle s'intègrent très bien au récit, le rendant plus dense et enchanteur.

Une histoire tourmentée pleine de magie et de mystères avec des personnages doubles, qui nous prouve que les apparences peuvent être trompeuses et qu'il ne faut pas juger les gens sans les connaitre. Nous avons tous une part d'ombre en nous, nous pouvons nous laisser influencer, mais l'amour tout comme la vérité triomphe toujours.

Je suis tombée sous le charme de l'ours, cette bête incomprise et pourchassée, qui cache sous son épaisse fourrure beaucoup d'humanité. On sent le clin d'oeil à La Belle et La Bête, qui apporte une touche de magie supplémentaire au récit. L'amour que les deux soeurs se porte malgré leurs différences et ce qui peut les séparer m'a fait pensé à la Reine des Neiges de Disney.

Le personnage du pianiste m'a envouté autant que Sirona, j'ai baissé ma garde avant de le regretter mais le piège c'était déjà refermée sur moi. Il est aussi mystérieux que maléfique, on sent malgré les sentiments qu'on lui porte qu'il n'est pas franc, qu'il nous cache des choses en faisant flotter cette atmosphère musicale autour de nous.

La plume délicate de l'auteur m'a enchanté, je me suis laissée facilement emporter par ses mots et leur musicalité, découvrant les paysages et l'environnement du roman comme si j'y étais, de la noirceur de l'angoissant château à la douce chaleur de leur chaumière.

J'ai beaucoup apprécié de trouver en fin d'ouvrage, le conte original ayant inspiré cette histoire : Blanche-Neige et Rose-Rouge des frères Grimm. A noter, la magnifique couverture qui reflète très bien l'atmosphère du roman.

Des quelques pages de l'histoire originale, Laetitia Arnould a inventé une délicieuse réécriture dont la musique vous transportera au pays des contes... un joli coup de coeur !

Lien : http://www.latheierelitterai..
Commenter  J’apprécie          00
Magic Mirror Éditions est une récente maison spécialisée dans la réédition des contes, que ces derniers soient des classiques ou des histoires oubliées. Et pour leur première publication, je n'ai qu'une chose à dire : chapeau !

Je suis immédiatement rentré dans l'histoire, car ce qui m'a frappé d'emblée, c'est l'ambiance à la fois onirique et mystérieuse mise en place, ainsi que la magnifique plume de Laetitia. Celle-ci est à l'image de ce merveilleux conte : féerique, poétique, douce et sombre à la fois. Elle reste toujours cohérente avec son propos, parvenant à me faire ressentir les sentiments et émotions des personnages.

Ces derniers sont bien construits et suffisamment développés pour que le lecteur prenne le temps de se familiariser avec eux.
J'ai beaucoup aimé Sirona, qui incarne la prudence, le mystère et la raison, tout en demeurant plus sensible qu'il n'y parait. le fait qu'elle sache voir au-delà des apparences m'a touché, bien qu'au départ, elle ait du mal à croire en la magie. Les événements dont elle va être témoin vont la forcer à reconsidérer son opinion sur cette dernière. C'est un personnage intelligent qui a également une certaine force de caractère, et ça m'a beaucoup plu.
Eloane est l'opposée de Sirona : plus gaie, enjouée, mais aussi plus naïve. J'ai aimé sa relation avec Sirona, faite de remises en question et de compréhension. Elles sont protectrices l'une envers l'autre, même si la vie et les événements rencontrés ne vont pas les épargner.
Quant au pianiste, j'ai eu, tout au long de l'histoire, du mal à le cerner. Plus exactement, je comprenais ses intentions, mais mon sentiment oscillait sans cesse entre désarroi et peine. C'est un personnage qui demeure énigmatique et ambigu.

L'intrigue du roman est saisissante, pleine de suspense. Elle est entourée de mystère, de féerie, de poésie, nous rappelant l'enfant qui sommeille en nous, à cette époque où nous nous émerveillions devant les paysages enneigés, la beauté même de la nature et tout ce qui l'entoure. C'est une histoire tendre et forte à la fois, qui ne manque pas d'émouvoir et de surprendre par sa sensibilité et ses messages cachés.

Laetitia a fait bien plus que se réapproprier ce fameux conte oublié des frères Grimm : elle a construit cette histoire à sa manière, avec sa plume et sa sensibilité, lui donnant un nouveau souffle. Magic Mirror a eu une superbe idée en incluant le conte original à la fin de l'histoire, permettant de le (re)découvrir et de se faire sa propre idée par rapport à ce qu'en a fait Laetitia. Je ne m'étendrais pas sur le sujet, mais je trouve que Laetitia l'a magnifié, lui donnant un côté plus mature et encore plus humain, tout en créant sa propre histoire, et c'est un vrai tour de force.

Ce conte est absolument merveilleux. Ce qui fait tout son charme réside pour moi dans sa morale et les messages qui y sont dissimulés. C'est un vibrant hommage à la nature et à son respect, à l'art dans son ensemble (notamment la musique), ainsi qu'aux liens familiaux.
Laetitia, à travers sa plume, donne corps à la nature et à ses éléments, faisant comprendre que tout ce qui nous entoure a une âme et une volonté propre. La nature devient de ce fait un personnage à part entière dans l'histoire. Et cet ours... Si sensible, si humain... Je ne pouvais m'empêcher d'être ému à chacun de ses passages, ainsi que par ce lien qui se crée entre lui et Sirona. Voilà de ce fait un autre message : les animaux sont des êtres vivants, comme nous, plus sensibles encore que nous le sommes, ce ne sont pas des objets ou des trophées, et il faut eux aussi les respecter.
Il y a également beaucoup de leçons à tirer au niveau humain, cette histoire démontrant que les apparences ne font pas tout, et que la soif d'argent, la convoitise et la jalousie font partie de la nature humaine, certains étant prêts aux pires atrocités pour obtenir ce qu'ils veulent.

Je finirai en disant que ce conte se ressent plus qu'il ne se comprend. Tout n'est que sensations et émotions, le langage des fleurs, du vent et des autres éléments parlant pour nous. C'est original, enchanteur et vivant.

Félicitations à Magic Mirror éditions pour cette publication. Il ne fait aucun doute que cette maison a un potentiel certain et est à suivre de très près, en tout cas c'est très bien partie. Et surtout, félicitations à Laetitia, pour avoir brillamment reprit ce conte, faisant de celui quelque chose de personnel et d'atypique.
Lien : http://for-ever-dreamer.blog..
Commenter  J’apprécie          00
Lire un livre de Laetitia c'est partir pour un monde rempli de magie et de poésie. J'ai adoré cette version revisitée du conte. La trame se tisse petit à petit et au bout d'un moment, on n'arrive plus à se détacher de ces personnages. Et puis à la fin, une accélération de l'histoire qui fait qu'on ne veut plus lâcher ces pages qui nous transportent. On a envie de rentrer dans le livre pour rencontrer cet ours, se blottir contre lui, d'aider ces petites filles dans leur quotidien. Un pur moment de bonheur. Merci !!
Commenter  J’apprécie          00
Mon avis: Quand j'ai découvert pour la première fois cette ME je suis déjà tombé tout de suite sous le charme, et quand à son premier roman idem, la couverture et le résumé m'ont donné directement envie et je ne suis pas déçue de cette re écriture dont le conte original est BlancheNeige et Roserouge; Laetitia a su faire dans l'originalité et donner un plus à cette histoire, une lecture personnelle que j'ai beaucoup apprécié et que je vous conseille si vous aimez la magie des contes et des mots.

Ma note: 5/5 et coup de coeur
Lien : https://passionsaddict.wordp..
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (132) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1085 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}