Guillermo Arriaga aborde la révolution mexicaine sur un mode qu'il souhaite burlesque, l'intention est louable mais n'a guère trouvé d'écho chez moi.
Les ficelles sont trop grossières et viennent rapidement galvauder un récit qui démarrait pourtant bien.
J'ai du mal à analyser les raisons qui empêchent mon adhésion.
Ce type de farce caustique qui égratigne événements et hommes mythiques a pourtant tout pour me ravir.
Qu'incriminer?
Le style? la traduction?
Je cale!
Il y a bien quelque-chose qui tourne dans ma tête, comme en tâche de fond, masqué par une sorte de voile pudique tissé de honte et de gêne.
Avec sa petite fable historique,
Guillermo Arriaga ne vient-il pas de débusquer l'indécrottable romantique idéaliste que j'héberge depuis l'adolescence et que le déboulonnage d'idoles, aussi discutables ou factices soient-elles, exaspère plus ou moins consciemment.
Après de tels aveux il me sera difficile d'objectivement déconseiller ce livre.
S'il ne m'a pas agréé, il trouvera sans aucun doute son chemin auprès des lecteurs qui ont su garder la tête sur les épaules.