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Citations sur Oeuvres (31)

Je vous aime
parce que vous m'avez révélé le bonheur humain.

Lettre à Cécile Schramme.
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Chers amis,

Ce que vous avez pris pour mes œuvres n'était que les déchets de moi-même, ces raclures de l'âme que l'homme normal n'accueille pas.

Le pèse-nerfs
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Savez-vous ce que c'est que la sensibilité suspendue, cette espèce de vitalité terrifique et scindée en deux, ce point de cohésion nécessaire auquel l'être ne se hausse plus, ce lieu menaçant, ce lieu terrassant.

Le pèse-nerfs
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Se retrouver dans un état d'une extrême secousse, éclaircie d’irréalité, avec dans un coin de soi-même des morceaux du monde réel.

Le pèse-nerfs
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Van Gogh le suicidé de la société

Décrire un tableau de Van Gogh, à quoi bon ! Nulle description tentée par un autre ne pourra valoir le simple alignement d'objets naturels et de teintes auquel se livre Van Gogh lui-même.
aussi grand écrivain que grand peintre et qui donne à propos de l'oeuvre décrite l'impression de la plus abasourdissante authenticité. p 1451

8 septembre 1888
"Dans mon tableau de Café de nuit, j'ai cherché à exprimer que le café est un endroit où l'on peut se ruiner, devenir fou, commettre des crimes. Enfin j'ai chercher par des contrastes de rose tendre et de rouge sang et lie-de-vin, de doux vert Louis XV et Véronèse, contrastant avec les vert-jaune et les vert-bleu durs, tout cela dans une atmosphère de fournaise infernale, de soufre pâle, à exprimer comme la puissance des ténèbres d'un assommoir.
Et toutefois sous une apparence de gaieté japonaise et la bonhomie du Tartarin..."
p 1452

Je ne décrirai donc pas un tableau de Van Gogh après Van Gogh, mais je dirai que Van Gogh est peintre parce qu'il a recollecté la nature, qu'il l'a comme retranspirée et fait suer, qu'il a fait gicler en faisceaux sur ses toiles, en gerbes comme monumentales de couleurs, le séculaire concassement d'éléments, l'épouvantable pression élémentaire d'apostrophes, de stries, de virgules, de barres dont on ne peut plus croire après lui que les aspects naturels ne soient faits. p 1453
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« Et il avait raison, Van Gogh, on peut vivre pour l’infini, ne se satisfaire que d’infini, il y a assez d’infini sur la terre et dans les sphères pour rassasier mille grands génies, et si Van Gogh n’a pas pu combler son désir d’en irradier sa vie entière, c’est que la société le lui a interdit.
(...) et Van Gogh aurait pu trouver assez d'infini pour vivre pendant toute sa vie si la conscience bestiale de la masse n'avait voulu se l'approprier pour nourrir ses partouses à elle, qui n'ont rien eu à voir avec la peinture ou avec la poésie.  »
(Van Gogh, le suicidé de la société p 1461-1462)
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Ah donne-nous des crânes de braise
Des crânes brûlés aux foudres du ciel
Des crânes lucides des crânes réels
Et traversés de ta présence

Fais-nous naître aux cieux du dedans
Criblés de gouffres en averses
Et qu’un vertige nous traverse
Avec un ongle incandescent

Rassasie-nous nous avons faim
De commotions intersidérales
Ah verse-nous des laves astrales
A la place de notre sang

Détache-nous. Divise-nous
Avec tes mains de braises coupantes
Ouvre-nous ces routes brûlantes
Où l’on meurt plus loin que la mort

Fais vaciller notre cerveau
Au sein de sa propre science
Et ravis-nous l’intelligence
Aux griffes d’un typhon nouveau
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Je ne supporterai plus sans commettre de crime de m'entendre dire : "Monsieur Artaud, vous délirez", comme cela m'est si souvent arrivé.
Et Van Gogh se l'est entendu dire.
Et c'est de quoi s'est tordu à sa gorge ce nœud de sang qui l'a tué.
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Le difficile est de bien trouver sa place et de retrouver la communication avec soi. Le tout dans une certaine floculation des choses, dans le rassemblement de toute cette pierrerie mentale autour d'un point qui est justement à trouver [..]

CERTAINEMENT, L'INSPIRATION EXISTE.
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On ne sait que l'on n'est plus au monde que quand on voit qu'il vous a bien quitté. C'est un vrai désespéré qui vous parle et qui ne connaît le bonheur d'être au monde, que maintenant qu'il a quitté ce monde, et qu'il en est absolument séparé. Morts, les autres ne sont pas séparés. Ils tournent encore autour de leurs cadavres. Je ne suis pas mort, mais je suis séparé.
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