Pain amer

J'ai été excédée par l'héroïne et la façon d'écrire de l'auteur : très rapidement on comprend que cette pauvre Marina est gentille, idéaliste , amoureuse ,très intelligente, gentille , idéaliste, amoureuse, très intelligente , gentille , amoureuse (etc ... vous avez compris le délire ... ) et qu'elle se trouve plongée par devoir et amour (des siens) dans la misère, c'est la desillusion, c'est la famine, c'est la misère, c'est la desillusion, c'est la famine , c'est la misère, la desillusion, la famine, on se caille les miches, c'est la misère , on se caille etc ... Et si vous n'aviez pas compris : on se caille les miches, c'est la misère , c'est la famine, c'est la desillusion. Et puis quand même : l'espoir (mais avec toujours avec au fond de soi: le regret , la desillusion, le renoncement , le sacrifice ... ouais parce que ... faut pas déconner non plus ça faisait longtemps qu'on avait pas dit que c'était pas cool tout ça...).

BREF vous l'aurez compris je n'ai pas aimé le style de l'auteur ni les personnages du bouquin... Je comprends bien que le destin décrit est tragique mais je trouve qu'à trop enfoncer le clou , à trop rabacher le truc, sans subtilité, avec cette héroïne si pure si intelligente si passionnée, pauvre hirondelle broyée par le machin... ça en devient exaspérant. J'ai peut-être un coeur de pierre, j'avoue, mais l'écriture mélo-mélo ça me saoule.

En revanche j'ai vraiment aimé découvrir un pan de l'histoire de la Russie et en l'occurrence le douloureux retour des Russes Blancs "au pays"... Je ne connaissais rien à propos de cela et ça m'a donné envie d'en savoir plus et doublement motivée pour enrichir ma fameuse Pile-à-lire-Russie-and-Co' ...
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Pain amer est un livre de Marie Odile Ascher sur le sort des réfugiés russes à qui on a promis une bonne situation si ils rentraient en URSS.
Marina est une adolescente née en France dans une famille russe expatriée qui a fui le régime communiste. Lorsque Staline leur promet le pardon et une bonne situation s'ils reviennent, la jeune fille doit suivre contre son gré sa famille dans ce pays dont elle ne connaît ni la culture ni la langue. Elle doit abandonner temporairement, au départ,son pays, la France et sa culture, son amoureux et ses études . Dés le train, ils commencent à s'apercevoir du piège dans lequel ils se sont embarqués. En URSS, entre les bas salaires et le coût exorbitant de la nourriture, leur vie s'empire petit à petit…
Je n'ai pas franchement adoré ce livre, mais il ne m'a pas vraiment déplu: l'auteure a rendu la lecture plus facile et compréhensible en utilisant un vocabulaire simple et bien choisi. L'histoire est intéressante d'un point de vue historique, mais très sombre. Il y a très peu d'espoir et la fin, que j'aurais voulu très heureuse et idéalisée ne me convient pas vraiment, puisque qu'elle est très réaliste. Mis à part Marina, j'ai beaucoup de mal à apprécier les personnages, notamment les parents, qui ont inconsciemment ruiné l'avenir de leurs enfants. La mère m'a particulièrement déplu: après avoir choisi avec son mari de repartir en URSS, elle s'effondre et fait une dépression, alors que cette situation a été causée en partie de sa faute. Elle aurait dû tenir et soutenir sa famille.
J'ai un avis mitigé sur ce roman, donc je ne le recommanderais pas, sauf pour l'aspect historique.L'histoire st beaucoup trop mélancolique pour moi, on ressent la nostalgie de l'enfance de Marina en France durant tout le livre.