Citations sur Les dieux du campus, tome 1 : Leander (68)
Nyx, ta famille ne fait pas de toi celle que tu es. Je ne crois pas que les liens du sang soient les plus forts. Les personnes qui comptent le plus sont celles que nous choisissons, je suis bien placé pour le savoir.
Je voudrais que le monde entier sache qu’elle passe la majorité de ses nuits dans mon lit, qu’elle me fait rire, qu’elle me fait du bien, qu’elle m’apaise et qu’elle me rend heureux. Je voudrais qu’elle accepte d’être vue avec moi parce qu’elle serait fière, comme je le suis chaque jour que Dieu fait, d’avoir attiré l’attention d’une fille comme elle.
-Je suis désolée, Leander, souffle-t-elle d’une voix brisée qui me file la chair de poule.
-De quoi?
-De pas savoir comment gérer. De me sentir submergée par tout ça…
- Tu sais très bien que je ne peux pas répondre à cette question. Et( je sais que tu flippes. Moi aussi, je flippe. Mais parfois, ça vaut le coup de prendre des risques. Et j'ai envie de croire que c'est notre cas. J'ai envie de croire que j'en vaux la peine. Parce que toi, tu en vaux la peine, Nyx. Et je suis prêt à me retrouver le coeur en miettes, parce qu'au moins, moi, j'aurais eu le courage de t'aimer.
Les marques d'affection en public, nous les évitons, pour éviter les allusions, pour éviter les illusions. Celles d'être d'avantage que ce que nous sommes. Le pire, dans tout ça, c'est que j'ai le sentiment que ces illusionsne ne viennent que de moi. Que Nyx reste un électron libre alors que je voudrais qu'elle ne gravite qu'autour de moi.
-Leander-
"- Je sais que je pourrais avoir n'importe qui. Et justement, c'est ça, le truc. Je ne veux pas n'importe qui. Je ne veux que toi."
Nyx - Tu m'as dis que tu m'aimais, et pour seule réponse, je t'ai regardé comme si tu avais assassiné mon chat
Leander - T'as pas de chat
Nyx - Tu chipotes !
- Tu as danse sur quelques tables, rien de méchant. Et il se pourrait aussi que tu aies encouragé deux nanas à s'étriper pour les beaux yeux de Dante.
- Encouragé comment?
- En comptant les points. En leur balançant des glaçons. Et des cacahuètes…
Je le sais, pourtant : quand je bois trop, je fais n'importe quoi. Je tire sur ma couette pour disparaitre en dessous.
Je suis peut-être un connard sans cœur mais je donnerais n’importe quoi pour ces mecs-là.
Quand le match se termine, il n’y a pas d’explosion de joie. Pas de clameur à en faire trembler les gradins. Les supporters des Thunder sont silencieux, déçus de voir leurs idoles chuter. Moi, je suis surtout inquiète pour mes potes. Ces Brutus à gros bras que j’ai appris à apprécier plus que je ne l’aurais imaginé. Sander, ce grand nounours aux mains larges comme ma tête, incapable de tirer quelque chose d’artistique d’un bloc de glaise. Knox, le taciturne, et sa perspicacité hors du commun. Même Dante le Relou a un côté attachant. Et bien sûr, Leander. Celui qui me reproche de me planquer derrière mon ironie alors qu’il préfère dissimuler le vrai lui sous une armure de Dieu inaccessible pour le commun des mortels…