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Citations sur Solo (25)

De toute façon, ç’avait été une succession fulgurante de débuts et de fins, alors c’était difficile de donner une durée précise. La fin, oui, il y a un moment où ça avait commencé à être la fin.
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Il comprenait que, dans sa vie, une vérité lui avait toujours échappé parce qu’il s’était toujours agité, et qu’en réalité c’est seulement quand on est immobilisé, qu’on soit malade, infirme ou juste inerte, qu’on a accès à une vérité qui échappe toujours à ceux qui s’agitent.
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Après tout, c’est en s’ennuyant qu’on fait de grandes découvertes : Newton assis dans un jardin voit tomber une pomme et a l’intuition de la loi de la gravité universelle. Ce sont les oisifs, les malades et les inertes qui ont le pouvoir de découvrir les profondeurs de l’âme.
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La nature humaine, parfois, recèle des gouffres insondables.
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L’écolier à qui l’on demande de bien travailler, le jeune homme qui pense à son avenir, c’est toi, mais en même temps ce n’est pas toi. Cette photo, ce n’est pas une photo, mais le miroir de ton âme, de ce que tu es déjà, mais tu n’as pas le niveau.
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Pour la première fois, un prophète annonçait que désormais, il n’y aurait plus de prophètes. L’irruption de Tatiana dans la vie de Denis vingt ans plus tard était liée, il ne savait ni comment ni pourquoi, à cette prémonition. Elle et lui s’étaient tenus par la main au bord du même précipice. Quand on regarde en bas, tout a un relief exceptionnel – on est tenté de s’élancer pour tout voir avec une clarté plus grande encore. Cette énergie était à la fois impossible à libérer et à retenir – elle vous rongeait de l’intérieur.
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Selon une vision conventionnelle, l’homme marié trompant sa femme vit dans la hantise d’être découvert. La vérité est tout autre : l’homme qui trompe, qui dissimule, est un condamné à perpétuité. Il a renoncé à exister à part entière. L’adultère est sa fatalité. Il n’est jamais sûr d’être vraiment là où il est ; s’il est ici, il se dit qu’il pourrait aussi bien être ailleurs ; s’il est ailleurs, c’est le contraire ; s’il est quelqu’un, il pourrait aussi bien être un autre. Il ne choisit rien, et surtout pas lui-même.
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Après tout, je me fais bien sûr l’avocat du diable, il aurait peut-être eu des choses à nous dire pour sa défense. Mais il a choisi la politique de la chaise vide. Sans commentaire… Vous êtes bien évidemment consciente, Chantal, que nous ne pouvons pas jouer ici le rôle de la police, nous ne pouvons pas faire de miracles. Nous allons d’ores et déjà faire tout ce qui est en notre pouvoir pour vous aider à surmonter cette violence qu’on vous a fait subir. Parce que l’injustice, l’abus de confiance, l’exploitation de l’innocence, oui, incontestablement, c’est une violence, et sans doute une des pires qui existent, une violence qui s’attaque à ce qu’on a de plus beau, Chantal, à notre espoir, à la richesse de notre cœur.
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Les voleurs, parfois, ne font pas que vous arracher votre portefeuille avec vos billets de banques, votre carte de crédit et vos tickets-restaurants. Le pire vol, c’est celui qu’ils pratiquent à l’étalage sur vos rêves les plus chers. Ils pillent vos désirs et vos espoirs, ils se servent sans se gêner, ils prennent tout.
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Le fait de se sentir vivant, jeune et solitaire, amoureux d’une fille avec qui tout paraissait impossible, le faisait bouillonner d’une énergie dont il percevait douloureusement la stérilité. Il refusait ce qui s’offrait facilement à lui, n’ambitionnait que l’inaccessible, dans un sentiment d’exaltation où vibrait un mélange instable de bonheur et de désespoir dont il ne savait que faire et que dire, et qui lui faisait honte, en vérité. Il n’existait pas de mots, sinon vieillis, comme fossilisés, pour exprimer cet état ; pas de langage, sinon, peut-être, des paroles en anglais (« Am I laughing or crying ? I suggest I’m not lying », disait une chanson de Wire).
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