Une trahison est une infidélité qui nous révèle à nous-même. (p.118).
Seule la fiction peut dire la vérité sur un monde de secrets, de clandestinité, de non-dits, de faux-semblants et sur les sentiments que la trahison remue dans une âme. La réalité est si ondoyante que la fiction aurait bien tort de ne pas oser la corrompre; c'est bien dans cette étoffe qu'est taillée la condition humaine. (p.55).
Il n'y a pas de questions indiscrètes, il n'y a que les réponses qui le sont. (p.22).
Au physique, silhouette et visage, rondeurs bonhommes et nez plongeant. Pas du genre à se laisser embarrasser par ses contradictions. Singulièrement assuré et néanmoins distrait. Sceptique avec une touche de cynisme. Doté d’une intelligence spéculative formée à la réflexion virtuose plus qu’à la compréhension du réel. Sa modestie inquiétait quand sa voix, sa graphie, sa poignée de main rassuraient. On le sentait en quête d’absolu à l’issue d’une vie qui n’aurait été qu’une rumination intérieure sans fin.
Joseph Conrad écrit quelque part que le germe de la corruption pénètre l’âme d’un homme aussitôt qu’il noue un lien ; il ne lui en faut pas davantage pour signer sa perte.
La vérité est rarement pure et jamais simple.
quand on lit ce qui est écrit sous couvert d'enquête journalistique ou historique, avec le sérieux qui sied et la gravité idoine, on a d'autant moins de scrupule à faire passer d'autres vérités par le moyen affiché de la fiction p55
quand on lit ce qui est écrit sous couvert d'enquête journalistique ou historique, avec le sérieux qui sied et la gravité idoine, on a d'autant moins de scrupule à faire passer d'autres vérités par le moyen affiché de la fiction p55
Lui, un espion ? une taupe du Kremlin à Paris pendant plus de vingt ans ? un agent des Soviétiques infiltré dans les rouages de l'OTAN ? un homme condamné à mort pour haute trahison ? Lui ?
On le sentait en quête d'un sursaut d'absolu à l'issue d'une vie qui n'aurait été qu'une rumination intérieure sans fin.