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Citations sur Rouge Tango (36)

[…] je me sentais aussi fragile qu’un oisillon qui vient de briser sa coquille au milieu d’un congrès de chats de gouttière.
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Ma vie allait donc se terminer ainsi.
J’ai fait un bilan. Rapide. Je m’étais beaucoup amusé, j’avais ri, parcouru la planète, croisé des regards, enlacé des corps, j’avais nagé et pêché dans des mers, des rivières et des lacs, j’avais rêvé. J’avais surtout eu la chance d’aimer et d’être aimé. Il me semblait que j’avais existé. J’’avais réussi à profiter au maximum de cette parenthèses un peu absurde qu’est la vie.
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Pour Lizzie, vivre ne suffisait pas. Il fallait être aussi. Être en vérité, être en profondeur. Je me suis mis à imaginer alors l’enfant qu’elle pourrait porter, ce mélange d’elle et de moi. C’était une image très douce et colorée. J’ai fermé les yeux et je me suis vite repris quand j’ai réalisé que c’était la troisième fois en même pas vingt-quatre heures que je me laissais aller à ce genre de billevesées. Bonsoir de bonsoir, mais que m’arrivait-il donc ?
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Depuis longtemps déjà, j'avais tiré certaines conclusions définitives au sujet de l'humanité. Je savais que c'était le naufrage du Titanic qu'on rejouait.En plus grand. En plus définitif. Moi, j'avais choisi de me planter devant l'orchestre. Ça me semblait bien plus élégant de finir avec un nœud pap et une coupe de champagne que de patauger dans des coursives inondées d'eau glacée, boudiné dans un gilet de sauvetage.
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Devant moi, le ruban d’asphalte et tout autour, de l’eau. Par ici, quel que soit l’endroit où vous allez, il faut traverser des canaux, longer la Méditerranée, serpenter entre les lagunes, pénétrer un paysage salé et cristallin qui change de couleur et de densité au gré des nuages et des vents capricieux. Ce jour-là, il hésitait entre bleu fumée et gris perle, entre palpable et impalpable.
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- (...) on vit sur une planète habitée.
C’était quelque chose que j’avais remarqué moi aussi. (...) J’ai levé les yeux vers les étoiles. Ça clignotait dans tous les coins. Il y avait tellement d’autres possibilités. J’imaginais des planètes avec de grandes plages désertes dans des tons pastel, une eau douce transparente et fraîche comme il fallait, avec des vagues parfumées à la papaye verte, d’autres, à la fraise des bois, une température bloquée sur 28 degrés et lizzie courant vers moi, nue. Dans mon rêve, on n’avait pas besoin de combinaison spatiale, ni de se coller la tête dans un putain de bocal à poissons rouges pour respirer. C’était un monde idéal. Tout à sa juste place. Pas de bruit, pas de gens, pas de moustiques. le soleil était doux, l’air pur et quand vous faisiez l’amour sur la plage, aucun grain de sable curieux ne venait s’inviter à la fête.
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Je me rendais compte que nous étions nombreux à être venus chercher une place au sein de ce paysage pour fuir quelque chose. Nous ne vivions ici que dans l’espoir de nous dissoudre dans le décor, échapper à nos vies confuses, transiger avec nos petites lâchetés.
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Le contraste de toutes ces couleurs saturées était saisissant. De là où on était, le bleu profond du lac ressemblait à un saphir posé dans un écrin de velours rouge. Les collines aux pentes douces ourlées de vert, les touches jaune vif des peupliers. Tout cela dessinait un tableau impressionniste vibrant de lumières.
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[à propos des 𝙩𝙧𝙖𝙫𝙚𝙡𝙡𝙚𝙧𝙨]

On ne savait pas grand-chose de leurs origines. Certains disaient qu'ils descendaient des paysans irlandais jetés sur les routes par la grande famine de 1845. D'autres prétendaient que leur apparition remontait à la période préceltique, qu'ils étaient le fruit d'un croisement entre les premiers habitants de l'Irlande et des gitans venus de l'Europe de l'Est. En réalité, personne ne savait rien des 𝙩𝙧𝙖𝙫𝙚𝙡𝙡𝙚𝙧𝙨, si ce n'est qu'ils étaient un ramassis de brutes épaisses, d’une malhonnêteté congénitale et réfractaires à toute espèce d’autorité. Une énigme anthropologique doublée d'un casse-tête social.
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J’ai perdu la pitié et ignoré la honte, comme Achille. On m’avait volé ma part de lumière, il ne me restait plus qu’à me couler dans l’ombre.
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