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Citations sur Une âme de trop (13)

- Les habitudes, c'est comme les vêtements, Steven, il faut en changer avant qu'elles commencent à sentir mauvais!
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Un cauchemar, la plage. Tous ces yeux. Du vent, de l'air, plein d'air, trop d'air partout. Pas de murs où s'appuyer, rien pour vous protéger. et tout ce sable qui colle partout, après on en a plein les chaussures, même en faisant attention, non vraiment, pour moi la plage ça évoque plus les affres du débarquement que la détente.
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"Décontractez-vous", nous serinent les magazines. Ouais, fastoche. Suffit de le dire. Comme si nous étions toutes coupables de mauvaise volonté. Coupables d'être grosses (suffit de manger moins), d'être molles (suffit de se bouger), de pas s'entendre avec les proches (suffit d'aller voir un psy), de fumer (alors là, suffit d'avoir le déclic ! et les patches, et la pêche), d'être cancéreuse (ben tiens, suffisait de pas fumer, ou de pas avoir de mère cancéreuse, ou de se faire dépister - même si on voit pas ce que ça nous aurait épargné - ou de pas respirer de gaz de voiture, etc., la liste est aussi longue que l'histoire de l'industrialisation), d'être célibataires (suffit d'arrêter de rêver au prince charmant et tant qu'à faire d'arrêter de rêver tout court), bref coupables d'être des êtres humains désirant de l'attention, de la tendresse, de l'amour.
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Est-ce que je me sens frustrée ? Au fond, ai-je vraiment envie de voir Ray ? N'est-ce pas plus agréable comme ça, dans un rêve ? Est-ce que j'ai vraiment envie d'être dans ses bras ? Ou n'est-ce qu'un jeu ? Comme quand on est petit et qu'on joue à "faire semblant pour de vrai". Parfois, je ne sais plus. Parfois, j'ai du mal à me dire que c'est un vrai homme de chair et de sang et pas juste des mots, des mots délicieux rien que pour moi. On se sent tellement proche de l'autre à travers la machine justement, comme si tout ce qui n'est pas essentiel, tout ce qui est anecdotique, n'avait plus d'importance et qu'on communiquait d'âme à âme.
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Ça doit faire bizarre de vendre des fleurs uniquement pour des personnes mortes. De vendre des fleurs dont on sait que le destinataire ne les verra ni ne les sentira jamais.Des fleurs qui vont être posées sur des dalles de pierre et se faner au-dessus de corps décomposés.
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Je colle mon visage aux carreaux. La brume s'est installée entre mes haies de laurier, elle campe sur la neige vierge. Je distingue à peine mon hibiscus. J'aime bien cet hibiscus, il ne demande aucun entretien, il me donne des fleurs rouges et jaunes toute l'année, il est un peu trapu, noueux, l'air solide et souriant.
Tout le contraire de moi.
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Et fumer tue ! C'est marqué en gros sur mon paquet. Curieusement, ce n'est pas marqué sur les usines polluantes, ou les voitures. ou dans les zones d'agriculture intensive. "Le nitrate tue". Le suicide collectif imposé par l'industrialisation forcenée ne dérange pas, c'est le petit suicide individuel qui dérange, le mien, le vôtre. Ça coûte trop cher à la société. Je m'interroge sur le coût annuel des cancers prétendument dus au tabac par rapport à ceux à venir à cause de l'amiante, si longtemps défendue par nos édiles. La Mort se fait plus souvent payer en argent sale qu'on ne le croie.
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Sans même parler de la chambre ! Le papier peint à grosses fleurs bleu foncé a dû y être posé en 1930 et l'abat-jour ressemble à une lampe d'autopsie.
Et tout le reste est à l'avenant : un intérieur impeccablement tenu et impeccablement vétuste, qui n'a pas bougé d'un pouce depuis le décès de Maman. Boiseries marron foncé-plus sombre on ne trouve pas-, lino imitation parquet rayé, meubles imitation rustique, rideaux imitation dentelle, le genre de décor qui pousse à se pendre au lustre vénitien. Mais pas avec une imitation de corde.
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Je me vois mal crapahuter jusqu'au cimetière, c'est loin, il y aura plain de monde, ce sera "dehors" pendant des heures, avec tout ce vent froid autour, tout ce ciel gris, parfois quand il y a trop de ciel on ne peut plus respirer, comme si l'air vous étouffait, j'aime mieux marcher près des murs, sentir le ciment sous le bout de mes doigts. Quand il faut traverser, s'élancer dans cet espace nu qu'est la route, c'est comme se jeter dans le vide, et j'ai le vertige.
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Je sais que je ne suis pas laide, mais je me sens laide, si vous voyez ce que je veux dire. Un cauchemar, la plage. Tous ces yeux. Du vent, de l'air, plein d'air, trop d'air partout. Pas de murs où s'appuyer, rien pour vous protéger. et tout ce sable qui colle partout, après on en a plein les chaussures, même en faisant attention, non vraiment, pour moi la plage ça évoque plus les affres du débarquement que le détente.
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