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EAN : 9782020338172
225 pages
Seuil (02/04/2000)
3.38/5   50 notes
Résumé :
Une chaleur d'enfer s'est abattue sur la Côte d'Azur, mais pour l'agent de police Marcel Blanc, c'est le moindre de ses soucis.
Figé sur son rond point et désespéré par sa vie de famille, la déprime le guette.
Heureusement, un tueur très créatif a l'idée de mettre du piment dans sa vie. Il faut dire que Marcel se retrouve à collectionner les cadavres "recomposés" : un corps de femme avec une tête d'homme…
De quoi s'occuper la tête et oublier s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
C'est l'été à Nice, et la chaleur fait transpirer Marcel Blanc coincé dans son uniforme d'agent de la police nationale. Mais le soleil qui tape fort n'est pas son seul sujet de préoccupation. Marcel en a assez de patrouiller à pieds dans son petit périmètre, cantonné aux vols à l'arrachée, aux accrochages entre touristes, aux mémés qu'il faut aider à traverser. Et quand il rentre chez lui, c'est pire ! Madeleine n'accepte pas le divorce et persiste à rester dans l'appartement alors que lui ne rêve que de liberté retrouvée et de nouvel amour dans les bras de la belle Nadja qu'il voit passer tous les jours. Sa triste routine va être bousculée par la découverte d'un corps au fond d'une ruelle. Ni homme, ni femme, le cadavre est constitué de différentes pièces, incluant même des animaux. Et ce n'est que le premier d'une série ! Un tueur particulièrement retors parsème son secteur de corps, façon puzzle macabre, cousant, ravaudant, rapiéçant ses victimes dont il n'hésite pas à grignoter la chair à l'occasion. Les flics sont sur les dents, l'assassin a toujours un coup d'avance, Marcel enquête de son côté, décidé à mettre la main sur celui qui le nargue sur son territoire.

Macabre et drôle à la fois, le couturier de la mort est un polar à lire au second degré. L'enquête est menée par une équipe de bras cassés alanguis par le soleil de la Côte d'azur. On s'amuse de les voir pédaler dans la semoule tandis que le meurtrier se promène parmi eux, amical et serviable, loin de tout soupçon. le rythme est effréné, les actions s'enchaînent, le ton est à l'humour et on ne s'ennuie pas une seule seconde à suivre les aventures romantico-policières de l'agent Marcel Blanc. Brigitte Aubert fait passer les scènes les plus gores comme une lettre à la poste. Au cinéma, ce serait dégoûtant, sous sa plume, c'est presque comique.
Un sympathique petit voyage sous le soleil de Nice pour une lecture facile, sans prise de tête.
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Les idées sont vraiment intéressantes. J'ai beaucoup aimé le sujet d'un couturier qui s'amuse à découper des morts pour en créer d'autres. C'est un sujet que je n'avais encore jamais lu !
Brigitte Aubert nous plonge vraiment dans son histoire à travers différents points de vue. Mais le plus intéressant reste celui du meurtrier.
Tout au long de l'histoire on sait qu'il rode, qu'il côtoie ses victimes et même les inspecteurs de police qui ne voient et ne se doutent de rien.
Concernant l'enquête elle pourrait être un peu plus approfondie, j'aurais apprécié avoir aussi des parties plus précises comme celle de la recherche d'indices, d'empreintes ou de l'avis d'un médecin légiste mais tout cela manque dans l'histoire… L'auteure met plus en avant la partie humaine des personnages, c'est une bonne chose mais pour un polar cela ne suffit pas…

Ce que j'ai trouvé un petit peu dommage c'est que Brigitte Aubert ne parle pas assez de Nice, elle évoque des quartiers, des rues, mais il n'y a presque pas d'indications… Il aurait été agréable de retrouver des noms de rues de lieux un peu connus dans la région ou au contraire découvrir des lieux que je ne connais pas encore. Au final, à part quelques repères de temps en temps, la ville pourrait être n'importe laquelle, c'est un peu dommage. On ne retrouve pas non plus l'ambiance de certains lieux qui sont si caractéristiques de la région. J'ai ressenti de ce côté-là un manque, surtout pour une histoire qui se déroule dans une ville où je vais assez souvent…

Les parties concernant le meurtrier sont assez bonnes, elles ne sont pas gore ce qui permet à tout le monde de lire ce roman très intéressant.
Ce qui m'a un peu manqué c'est le fait que le meurtrier ne s'attarde pas sur les victimes, cela aurait pu être bien que le meurtrier les observe, et que l'on voit vraiment cette partie prédatrice qui est souvent présente dans les tueurs en série.
J'aime beaucoup l'idée que le meurtrier puisse tuer tout le monde mais que la plupart ont un lien avec les enquêteurs. Cela donne l'impression qu'un filet se resserre et on ne sait finalement pas qui sera sa dernière victime.
Pour tous les personnages les sentiments sont presque inexistants. J'aurais apprécié que ces derniers soient plus développés que ce soient ceux des victimes, des enquêteurs ou du tueur.
Mais en général les descriptions sont bien faites, du moins juste pour ne pas que ce soit trop gore et que tout le monde puisse lire ce roman.

La fin m'a bien plu jusqu'à la dernière scène que je trouve un peu trop romancée pour un polar. Malgré tout la partie épilogue rattrape le tout et on imagine ce qui pourrait arriver à ce personnage !
En résumé un bon roman que j'ai pris plaisir à lire avec des personnages intéressants.

Lien : http://fais-moi-peur.blogspo..
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C'est le troisième roman que je lis de cette auteure, j'aime toujours autant, mais celui-ci ne joue pas dans le registre absurde. Bien que l'histoire soit terriblement noir, gore, on sent toujours poindre une petite note ironique humoristique qui nous fait lire ce livre au 2ème degré. Et c'est cette petite note, ce petit détail qui tue qui fait toute la différence.
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Comme dans une pièce de théâtre, les personnages nous apparaissent peu à peu, tous un brin outrés mais délicieusement drôles parce qu'ils ont ce coté caricatural justement. Sauf Marcel Blanc, le "héros" , qui va bientôt passer le concours d'inspecteur mais qui pour l'instant est relégué à la circulation. Qui va bientôt divorcer mais qui doit encore supporter une pénible cohabitation avec sa femme qu'il n'aime plus, dans une ambiance explosive.
Marcel a des potes avec lequel il fait des barbecues le week-end, il fantasme un petit peu sur la belle jeune femme qu'il croise une fois par jour, le gars sympa et pas méfiant. le tueur en série sanguinaire qui lui laisse des cadavres dans sa zone de surveillance, ça le fait bien rigoler, parce que Marcel est loin d'imaginer qu'il le croise tous les jours, qu'il lui parle, qu'il le trouve sympa même...

Une enquête pleine de chausses-trapes, même si on se doute de l'identité du coupable assez vite. C'est assez réjouissants de voir les personnage s'empêtrer et foncer tête baissée.
J'ai beaucoup aimé ce roman de Brigitte Aubert, qui me surprend à nouveau !
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Un petit "page turner" qui ferait une bonne adaptation filmique, l'intrigue réunissant à la fois le tueur en série cher aux films américains et l'humour à la française.
Comme l'une des critiques l'a noté, on peut regretter que la ville de Nice ne soit pas mieux mise en avant, les seules indices la différenciant d'une autre ville de la riviera (canicule, bord de mer et cigales, bon goût vestimentaire du coin) étant rares (mention du coin de la rue Masséna et de l'avenue Joffre, ce qui en réalité est impossible mais passons), mais on peut deviner que le plus gros de l'intrigue se déroule dans le centre, entre le quartier Jean Médecin et la promenade des Anglais.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les insectes, c'est bien plus vieux que nous, ça a survécu à tout. Quand on en avale un, on assimile en même temps des millions et des millions d'années de la puissance de la terre. Un ver bien juteux, c'est comme respirer l'herbe humide. Les cafards ça a un goût plus âcre, mais y a plus à bouffer. La mouche, elle, c'est un petit plus, comme le carré de chocolat avec le café, par exemple.
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Après la découverte du premier "cadavre-puzzle", le capitaine Jeanneaux à son adjoint:
- Costello, empêche les trouducs d'approcher et vire-moi ce clebs, s'il te plaît, lança-t-il à son adjoint, dont les cheveux clairsemés teints en noir et plaqués en arrière et la fine moustache lui donnaient un air de mac napolitain, ce qu'avait été son père toute sa vie.
Après que sa femme eut succombé à la syphilis,Costello Père avait envoyé son fils vivre en France chez sa soeur, une veuve bigote, et Antoine Costello avait reçu une excellente éducation dans une institution religieuse. Mais -hérédité?- il affectionnait particulièrement les vêtements et les allures des proxos des années 50, ce que personne n'osait lui dire, car c'était un homme d'une éducation surannée dont le plus grand bonheur consistait à traduire Mallarmé en grec ancien.
Joignant ses longues mains de pianiste -ou d'étrangleur-, le lieutenant Costello lança un "Veuillez avoir la bonté de vous écarter!" au bas peuple qui commençait à s'agglutiner.
- Bien qu'édifiant, le spectacle n'est pas des plus réjouissants, ajouta-t-il.
Eberlués par le langage sophistiqué de ce mac sur le retour, qui, qui plus est, se révélait être un flic, les gens reculèrent.
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Il regarda un de ses collègues passer au loin et songea qu'ils avaient vraiment l'air de flics américains dans leur nouvelle tenue, chemisette bleue à épaulettes et casquette à visière. Madeleine disait que, casquette ou képi, un con a toujours l'air d'un con.
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D’abord, parce que l’homme en question était ce qu’il y avait de plus mort. Ensuite, parce qu’il ne s’agissait pas vraiment d’un homme. Le problème était qu’il ne s’agissait pas non plus vraiment d’une femme. Car si le corps portait un pantalon dont la braguette ouverte révélait une anatomie incontestablement masculine, la tête, elle, à moitié enfouie sous les épluchures de légumes, était celle d’une belle blonde aux yeux bleus.
La solution de cette incongruité anatomique ne relevait ni du transvestisme, ni de l’hermaphrodisme, mais tout bêtement de la couture.
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Notre chroniqueuse du jeudi, Carole S. ne connaissait pas les ouvrages de Brigitte Aubert avant de lire "Funeraium" (éditions Points). Et on peut dire que notre serial-lectrice est tombée sous le charme de ce thriller...
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