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Citations sur Personne ne meurt à Longyearbyen (63)

Personne ne meurt à Longyearbyen.
C’était une solide rumeur qui y circulait, en partie à cause d’un vieil arrêté municipal qui datait de 1950 et qui interdisait qu’on enterre les gens dans le cimetière de la ville. Ceux qui vivaient à l’année à Longyearbyen savaient que c’était une fiction, bien sûr. On mourait au Svalbard comme ailleurs. De mort violente, toujours. Accidents, crises cardiaques… Les morts lentes, on les exportait sur le continent.
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- La cabane est un monument historique, lui rappela son collègue.
Elle avait oublié. Au Svalbard, tout ce qui datait d’avant la Seconde Guerre mondiale était protégé, même les ruines croulantes des anciennes mines abandonnées. La cabane de Rasmus datait des années 1930, il n’avait donc pas le droit de modifier quoi que ce soit dans sa cabane sans obtenir l’autorisation des services du gouverneur.
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Le site proposait une visite virtuelle du musée. Lottie se balada un moment dans les salles d'exposition, jusqu'à tomber sur l'image d'une grande vitrine en bois. À l'intérieur, on avait installé deux mannequins de cire, une femme et un enfant à qui elle donnait le biberon. En dessous, un carton indiquait : « L'animal le plus dangereux de la planète ».

Elle se demanda si le conservateur qui avait conçu le panneau parlait des humains en général ou des mères en particulier. Si on s'en prenait à sa fille, Lottie savait qu'elle pourrait probablement tuer.
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Les attaques d’ours étaient rares au Svalbard. Surtout les attaques mortelles. Mais les contacts avec eux devenaient de plus en plus fréquents dans l’Arctique. À cause du réchauffement climatique , d’abord. Chaque année, la banquise reculait et la chasse au phoque se complexifiait pour les ours polaires. Ils avaient donc tendance à s’approcher de plus en plus des endroits occupés par les humains pour y trouver de quoi se nourrir. Et puis il y avait le tourisme, en plein essor dans l’archipel, qui amenait des hordes de curieux au cœur de leur territoire.
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Il arriva à Reine vers dix heures. Un décalque de Svolvaer. Mêmes rorbuer et bateaux de pêche. Mêmes façades rouges, mêmes constructions sur pilotis, mêmes fenêtres blanches. Quelques variations au niveau des toitures. Tuiles arrondies en forme d'écailles de poisson, tôle roussie par la rouille, toits végétalisés semblables à des morceaux de prairie. Une montagne grise démesurée dominait la ville, crevassée comme l'aileron d'un vieux squale.

Un décor de carte postale, encore. La beauté rude des Lofoten faisait presque oublier que l'archipel avait été pendant des siècles un pays de marins et de veuves. Que la mort était toujours là, prête à exploser en paquets d'écume, à chavirer les bateaux, à noyer les hommes.
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Longyearbyen prenait petit à petit le tournant des énergies propres. Ironique, pour une ville née de la ruée vers le charbon. Mais nécessaire. Certains scientifiques estimaient que c’était la ville sur terre qui se réchauffait le plus vite. Avec les conséquences désastreuses qu’on pouvait imaginer. Quelques années plus tôt, une avalanche avait emporté une partie des maisons d’un quartier de la ville et il y avait eu deux morts. Depuis, la montagne était saturée de barrières anti-avalanche. Comme s’il fallait maintenant appareiller la nature pour la rendre viable.
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Un univers à des années-lumière de son quotidien au Svalbard. Quelques bagarres d'ivrognes, des amendes pour excès de vitesse, des accidents de motoneige. Quant aux vols, il y en avait très peu et ils se réglaient rapidement. Il n'était pas rare que les véhicules volés reviennent tout seuls, une fois que la personne qui les avait « empruntés » avait dessoulé. Tout le monde ou presque laissait ses clés sur le contact. Pourquoi s'embêter ? Il n'y avait que quarante-cinq kilomètres de routes sur l'île, et aucun moyen de rapatrier un véhicule sur le continent sans que la police le sache.

Il y avait aussi quelques affaires plus « exotiques », comme les vols de chaussures. Comme tout le monde se déchaussait à l'entrée des bars, il arrivait que des clients éméchés ressortent avec la première paire à leur taille qu'ils trouvaient. Mais là encore, la plupart du temps, le fautif contactait la police ou passait une annonce sur les réseaux sociaux de l'île pour retrouver son propriétaire.
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- Les humains ne s'en rendent pas compte, mais les mers et les océans ne sont pas le « monde du silence ».

Les ondes sonores se propagent quatre fois plus vite dans la mer que dans l'air et parcourent de très grandes distances. Les moteurs de bateau, le plantage de pieux pour l'installation de parcs d'éoliennes, les forages sous-marins...

C'est une forme de pollution qu'on sous-estime trop souvent. Les sonars militaires, en particulier, sont dangereux pour les cétacés. Dans les années 2000, une étude aux îles Canaries a prouvé que les échouages massifs de certaines espèces de baleines pouvaient être liés à des activités militaires en mer. Un nombre important de baleines à bec s'étaient échouées sur une île, juste après un exercice militaire de l'Otan.
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Ses parents étaient assis dans le canapé du salon. Elle se cala entre eux et ils discutèrent de tout et de rien devant un programme de slowtelevision qui défilait à l'écran, une émission de la NRK qui présentait la confection d'un pull-over.

Tonte des moutons, confection du fil, tricotage, l’émission durait plus de huit heures et ne s'achevait qu'avec l'enfilage du pull.

Sa mère adorait ce genre d'émissions.

Elle, ça avait le don de la rendre folle.
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L'aéroport de Longyearbyen, la dernière ville avant le pôle Nord.

Lottie Sandvik se gara sur le parking, entre deux voitures aux pare-brise aveuglés par la neige. Il faisait moins quinze degrés et elle retarda encore un instant le contact avec l'air glacé en s'allumant une dernière cigarette.

Sur le siège passager, son téléphone mitraillait des notifications. Des amis, des collègues en congé, le journal local. Tout le monde savait déjà. Parmi les messages, un de Jam Rest, son supérieur, s'affichait encore sur l'écran. Le corps est dans un sale état. Prépare-toi.
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