Bleu silence

Un livre qui se lit à travers les yeux innocents mais tellement lucides de la petite Mickaëlla, qui aborde les sujets avec naïveté ce qui rend peut-être les choses plus dramatiques.
Le livre parle d'une fille atteinte de mutisme depuis la naissance sujet qui m'était plutôt inconnu comment s'imaginer dans cet état alors qu'on ne l'a jamais vécu, cette sensation de vouloir parler mais ça ne veut pas sortir, du coup on se met à sa place du moins on essaye, on ressent sa joie, sa tristesse et surtout sa détresse on aimerait parler pour elle.

Ce livre nous concerne un peu tous de près ou de loin puisqu'il parle de sujets malheureusement d'actualité.

Spoilers.

Un roman bien écrit qui réussit à décrire de façon très juste le quotidien de la petite Mickaëlla, mutique depuis sa naissance. Son père est un homme violent et alcoolique. le livre est une succession de très courts chapitres (deux ou trois pages) dans lesquels l'héroïne raconte sa vie. Petit à petit, le besoin irrépressible de parler s'empare d'elle, à force de voir la violence du père s'exacerber. le final, s'il est attendu et sans surprise, est bouleversant et m'a tiré de grosses larmes !
J'ai beaucoup aimé le personnage de Blabla, le perroquet.

En bémol, je dirais que l'intérêt s'essouffle un peu entre la moitié et les trois quarts du livre, que le tout manque d'un petit quelque chose + accrocheur.

Mickaella Pou a dix ans et demi, et tout autant d'années de silence derrière elle. Les mots restent coincés dans sa gorge, sa langue refuse de se délier et de jouer avec tout ce vocabulaire qu'elle entrepose soigneusement. Pourtant, elle en aurait tellement des choses à dire, à hurler. Un jour elle parlera c'est sûr, un jour les mots exploseront, un jour même, les mots sauveront.
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Coup de coeur pour la couverture.
Coup de coeur pour le titre.
Coup de coeur pour l'histoire.
Coup de coeur pour l'écriture.
À l'instar de Franck, ce roman est une claque magistrale, terrassante, on ne s'en relève pas indemne. Jean-Michel Audoual nous offre un chef d'oeuvre qui allie incroyablement la poésie des mots à l'enfer de la violence familiale qui dévore tout. L'exercice paraît impensable, et pourtant, Bleu silence est là. le récit avec les mots de cette petite fille coincée sous le feu de la violence omniprésente est poignant, révoltant,et malheureusement, ô combien réaliste et réel pour tant de Mickaella et leur maman. Beaucoup, beaucoup trop.
Je ne pourrai assez remercier les Éditions Eyrolles pour ce diamant brut.

C'est avec beaucoup d'émotions que j'ai pu lire aujourd'hui ce roman.
Ecrit à la manière d'un journal intime par notre petite protagoniste Mickaëlla. Cette jeune demoiselle de 10 ans vit notre monde mais garde ses pensées pour elle, en effet Mick est mutique.
Entre les rencontres avec les spécialistes pour comprendre la raison de ce symptôme, la déception de ses parents d'avoir un enfant qui ne parle pas, la complicité avec son grand-père et l'amitié qui se crée au fil du roman avec Blabla le perroquet, un monde qui appartient à Mick, qui est parfois étrange et souvent cruel.
Mick partage avec nous des mots parfois compliqués, le sens qu'elle leur donne.
J'ai eu parfois l'impression de lire un conte, une fable, les émotions sont dans chaque mot, et la parole cette fameuse issue de secours qui pourra peut-être sauver des vies si elle est utilisée à bon escient et non pas comme le père de Mickaëlla le fait en détruisant, écrasant, anéantissant.
Une très belle façon de parler des violences conjugales et du trauma.

On se laisse vite embarquer dans la vie de la petite Mick qui , à 10 ans, ne parle toujours pas. Un petit roman écrit simplement avec les mots et la perception quotidienne de la vie de cette enfant entourée d'un père violent (héritant lui-même d'une enfance très difficile) , d'une mère aimante et malheureuse.
Une vie douloureuse cependant tournée vers l'avenir et l'espoir , agrémentée de complicité avec son grand-père, son perroquet , puis son jeune cousin adopté.
Un drame social sur fond de violence, d'alcool, d'abandons, de séparations, et même de réconciliation.
Merci à Babelio et à Eyrolles pour la découverte en avant première de ce 1er roman de Jean-Michel Audoual empreint d'humanité.

Une galerie de personnages touchants, hauts en couleur.
Le thème, la violence conjugale, est malheureusement d'actualité, toutefois l'auteur traduit les douleurs secrètes, souvent tues, à travers une poésie incandescente.
Paradoxalement, c'est Mick, cette jeune fille mutique, qui décode "le langage des fleurs et des choses muettes" comme dirait un certain Baudelaire.

Un livre original qui ne vous laissera pas de marbre.

C'est un livre coup de poing ,parfois j'ai eu du mal à retenir mes larmes face à cette petite fille qui bébé , dès ses premiers mots a été face à une violence extrême de son père ,lui même ayant eu une enfance insupportable .
Les mots sont simples comme ceux d'une enfant de 10ans , Mick, qui ne s'exprime que dans sa tête .
Il y a des mots charnière plein de poésie qui font comprendre le ressenti de cette toute jeune enfant
Et enfin la libération...
Je ne dévoilerai pas dans quelles circonstances ...
Un livre magnifique qui reste longtemps dans la mémoire .
Merci à Babelio et à Eyrolles de m'avoir permis de lire ce livre en avant première . J'ai hâte de rencontrer son auteur le 8 octobre .

Il s'agit d'un livre puissant qui transporte le lecteur dans le personnage de Mick, enfant mutique, paralysée par la violence de son père.
Il suffit de lire quelques lignes pour être transporté dans cette enfance silencieuse, terrible. Seuls Blabla, le perroquet offert par le grand-père, Dan, le fils adoptif de sa tante et son oncle et le grand-père Michou semblent faire retrouver la gaieté à cette enfant. Pourtant, elle va retrouver la voix au moment où on s'y attend le moins. L'écriture est simple, sans circonlocutions, épurée, agréable, puissante.
Je conseille ce livre à tous les amateurs de romans en général.

Touchant. le point de vue de l'enfant, Mickaella est entraînant et rend la lecture très fluide.
La hiérarchie familiale, les relations affectives et "le linge sale de famille" sont le point d'orgue abordé progressivement ici, sous le regard et au milieu des pensées de Mickaella.
De la naissance aux débuts de l'adolescence ont l'accompagnera, elle et ses mots précieux , qu'elle collectionne soigneusement dans ça tête.

Un point me gêne mais il est possible que ce ne soit que la retranscription adaptée au travers des yeux de l'enfant et non une croyance de l'auteur, mais ceci n'est pas de l'amour. Je ne préciserai pas pour ne spoiler plus mais je trouve important de rappeler ça aux lecteurs et futurs.
L'amour ne fait pas de bleus.

La violence est plus souvent cachée, silencieuse, insidieuse, progressive que l'on peut le croire. Elle est multiple, et sa brutalité peut importe ça forme à ses conséquences.
Et elles ne sont ni anodines, ni laissées au hasard.

Mickaella devra y faire face.

J'ai vraiment adoré cette histoire. Un seul narrateur mais quelle narratrice. Une petite fille attachante mais muette. Et quelle vie, quel courage pour ces deux femmes extraordinaires, Mick et Mado se protègent mutuellement … Il y a peu de personnages mais ils sont tous très attachants. C'est un roman à lire