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Citations sur Les formes de l'oubli (12)

La mémoire elle-même a besoin de l'oubli : il faut oublier le passé récent pour retrouver le passé ancien.
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C'est, à mon sens, ce qui distinguera toujours l'histoire du communisme de celle du fascisme : les fictions de l'une ne sont pas celles de l'autre et cette différence saute aux yeux dès que l'on prête attention aux fictions individuelles, aux vies individuelles qui osent ou n'osent pas se dire. Le fasciste est sans mémoire. Il n'apprend rien. C'est dire aussi qu'il n'oublie rien, qu'il vit dans le présent perpétuel de ses obsessions. Beaucoup d'anciens communistes ont évoqué le passé de leur illusion. Entendons-nous jamais la voix des autres ?
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Relire, c'est revivre sans anticiper, cultiver l'impression de déjà-vu sans renoncer à voire venir, comme si, l'oubli de l'intrigue ne se dissipant qu'au rythme de la relecture, celle-ci nous restituait en même temps les douceurs du retour et les délices de l'attente.
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Tous nos souvenirs (même ceux auxquels nous tenons le plus parce qu'ils nous ancrent dans la certitude de notre continuité, de notre identité) sont des "écrans", non pas au sens où ils dissimuleraient des souvenirs plus anciens, mais au sens où ils "servent d'écran" à des "traces" qu'ils dissimulent et contiennent à la fois.
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L'oubli, en somme, est la force vive de la mémoire et le souvenir en est le produit.
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Les pensées sont casanières et, même chez nous, où elles sont depuis longtemps presque toutes domestiquées, elles gardent un petit fond sauvage : à peine se sont-elles dégourdi les ailes et ébrouées à la lumière du jour, qu'elles se précipitent à nouveau vers les mots qui les abritent.
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Le paradoxe de la religion procéderait du travail de deuil et d'oubli effectué par le récit sur le mythe. Autrement dit, toute religion pourrait être définie, sous cet aspect, comme religion "de la fin de la religion".
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Comme on fait parfois, dit-on, sortir un homme de ses gonds. [...] N'ayons pas peur des mots : il faut mettre nos pensées en colère et celles des autres peuvent nous y aider.
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L'oubli nous ramène au présent, même s'il se conjugue à tous les temps : au futur, pour vivre le commencement ; au présent pour vivre l'instant ; au passé pour vivre le retour ; dans tous les cas, pour ne pas répéter. Il faut oublier pour rester présent, oublier pour ne pas mourir, oublier pour rester fidèle.
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C'est par la fiction qu'on sort du mythe. Jean-Pierre Vernant aborde ce thème lorsqu'il fait remarquer que les Grecs ont adhéré d'autant plus fortement à leur religion, au fil du temps, qu'ils la percevraient à travers des œuvres - l'épopée, la tragédie - qui étaient à leurs propres yeux des fictions.
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