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Après une petite visite en librairie, je suis repartie avec quelques titres, dont celui-ci.
Il a été lu rapidement. On retrouve des thématiques présentes dans pas mal de romans d'anticipation, dont le Passeur, le destin de Linus Hoppe, Interfeel...
Une partie de la société vivant dans une zone protégée, un contrôle de la population grâce au réseau et les égouts !

Ce qui change ici, c'est que l'on sent que le Covid est passé par là, puisque cette BELLE ZONE a été créée suite à une immense pandémie. Les citoyens vivent donc quasiment exclusivement entre les 4 murs de leur appartement, les cours se passent sur le Mondo ! Attention, quelques règles, afin d'éviter le laisser aller, il faut se changer entre les cours du matin et de l'après-midi et le cours se passe debout (pour éviter le bas de pyjama/jogging...etc...) !!!
Toute ressemblance avec des situations vécues étant bien évidemment purement fortuite !!!

Notre jeune héroïne, Cléo approche de ses 13 ans et commence à se questionner sur l'autre côté du mur. Que se passe-t-il ? D'autant qu'un mégafeu, menace leur belle cité et semble hors de contrôle. Heureusement, les frères VIC veillent à travers leurs société RICH.

Le roman est plutôt intéressant, mais il a manqué pour moi d'un peu de consistance. Et cela s'est ressenti très vite, car juste après celui-ci j'ai entamé une autre lecture, qui m'a d'avantage immergée dès les premières pages (La route de Ness), contrairement à ce roman, pour lequel le démarrage a été poussif.

Cependant, je pense qu'il peut convenir à des lecteurs de l'âge de Cléo et qui ne seraient pas des habitués du genre.
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Dystopie jeunesse traitant des thèmes communs à ce type d'ouvrages, sans originalité, sans grand suspense retenant l'attention du lecteur. La mise en situation est plutôt banale et lente, elle fait penser à plusieurs histoires du même genre. Les personnages ne sont pas particulièrement attachants, donc leur sort ne préoccupe pas particulièrement le lecteur.
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Cléo a grandi dans une cité enclavée. La majeure partie de son temps, elle l'a passée dans un appartement exigu au côté de sa maman. Son espace de vie se résume à sa chambre où dès 2 ans elle a été scolarisée via un réseau interconnecté, le Mondo. Sa vie jusqu'à présent est consacrée à l'apprentissage formaté par les hautes sphères de la cité. Son seul loisir, le potager sur le toit de son immeuble et sa sortie hebdomadaire (préétablie par les hautes instances). Les drones veillent, toutes les communications sont contrôlées, également ce qu'elles mangent. Son seul ami, Ilya, son voisin orphelin à peine plus âgé qu'elle. Cléo est satisfaite de cette vie et jusqu'à présent elle n'a jamais rien remis en cause, au contraire elle veut paraître parfaite, le modèle par excellence de la jeunesse de la Belle Zone. Cette dernière a été créée par deux frères richissimes avides de pouvoir tout en apparaissant protecteur envers un peuple livré à lui même et fragile. Créée suite à une pandémie, elle a pour but initial de protéger toute la population. Mais la réalité cache une vérité toute autre et elle est effrayante.


Ce roman ado a un thème qui nous évoque à tous notre quotidien depuis de nombreux mois, hélas. Justine Augier nous offre une perspective alarmante d'un monde en déroute, d'abus de pouvoir et où les libertés individuelles ne sont plus qu'un doux rêve. Issu d'un monde réduit à l'impassibilité, le façonnage des esprits est devenu le seul « libre arbitre ». le contrôle des moindres faits et gestes est omniprésent jusqu'à vous dire quel chemin vous devez prendre pour faire votre balade hebdomadaire. Une héroïne toute mimi et toute gentille mais qui a du plomb dans la cervelle. Fine observatrice, elle va se poser quelques questions qui vont la pousser à découvrir par elle même, de quoi il en est en dehors de ces murailles protectrices de la cité. Un roman qui fait écho à nos peurs, à nos questionnements et à notre recherche de liberté. Un roman rythmé qui pose intelligemment les bonnes questions et qui ouvre le débat sur la définition de liberté individuelle lorsque une menace pèse sur l'ensemble de la population. Il est question également de frontière à ne pas dépasser et comment les définir équitablement, humainement respectueuse et non liberticide. Un ensemble qui ouvre au débat. le scénario est irrésistible. de nombreux rebondissements jalonnent les chapitres nous portant vers un final assez cocasse où l'autrice nous laisse, finalement, devenir l'initiateur d'un nouveau monde (et peut-être façonné à notre propre image).


Un roman essentiel dans notre monde d'aujourd'hui notamment pour les plus jeunes où leur esprit critique est en construction. Il permet de lancer un débat en parallèle et d'ouvrir une argumentation. Vivant au travers des réseaux sociaux qui finalement leur offrent un peu de tout et du grand n'importe quoi, il est évident que NOUS SOMME TOUT UN MONDE est une pépite à mettre dans les mains des jeunes lecteurs et lectrices. J'ai eu quelques craintes au départ notamment au thème qui nous touche de trop près, mais peu à peu j'ai été séduite par l'engouement de l'héroïne et l'espoir qu'elle éprouvait face au déni de la population éviscérée de toutes ses libertés.


Une très belle découverte et un joli coup de coeur pour ce roman ado qui vaut le détour !
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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En lisant le résumé de Nous sommes tout un monde, on ne peut évidemment pas s'empêcher d'y trouver un écho à la situation actuelle que le monde traverse avec la Covid-19. le thème de l'épidémie qui ravage une grande partie de la population et contraint les survivants à organiser une nouvelle société, n'est évidemment pas nouveau en SF, mais il est vrai qu'il trouve depuis 2020 une nouvelle résonnance ! Ainsi le monde de Cléo nous rappelle les périodes de confinement stricts, où chaque sortie était soumise à autorisation, où l'école se faisait à distance et les contacts sociaux étaient vécus à travers des écrans. Mais dans Nous sommes tout un monde, ce qui relève encore de l'exceptionnel pour nous ( et heureusement !) est devenu la norme. Cléo vit l'enfermement au quotidien depuis sa naissance tout comme la privation de ses libertés et sorties à l'extérieur de son minuscule appartement. Elle y trouve un certain côté pesant mais elle est aussi résignée par cette existence, du moins jusqu'à ce qu'une succession d'événements et rencontres commencent à la faire douter…

Nous sommes tout un monde est une dystopie assez classique dans sa construction et son développement. Ainsi, la première partie du roman, très descriptive, s'attache à nous raconter le quotidien de Cléo dans cet univers étriqué et organisé pour que l'on ne sorte pas des directions imposées par le gouvernement. Dans une seconde partie, l'héroïne entreprendra de prendre quelques risques qui la conduiront, dans une troisième et dernière partie, à découvrir l'envers et les vérités cachées de cette société. Une construction linéaire qui a fait ses preuves dans le genre mais qui pour une habituée comme moi à quelque chose d'un brin redondant avec d'autres lectures. le déroulement tout comme la manière d'écrire m'ont d'ailleurs beaucoup fait penser à le Passeur, un classique du genre.

Globalement j'ai trouvé intéressant la description du monde de Cléo et surtout les allusions à ce que nous avons vécu avec la Covid-19. C'est d'ailleurs pour ça que j'aurais au moins envie de faire lire Nous sommes tout un monde à des ados ( en entier, ou par extrait). le roman aborde aussi pas mal d'aspects de la dystopie comme l'hyper-contrôle, l'absence de libre-arbitre, la surveillance étatique, la frontière entre les privilégiés de la zone et les « autres », en dehors. En filigrane il est aussi question d'écologie. Par contre, le roman manque de rebondissements, de dialogues, d'une certaine dynamique dans l'écriture pour rendre l'histoire plus vivante et moins introspective et descriptive.
Lien : https://www.lirado.fr/nous-s..
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Nous sommes tout un monde

Cléo va avoir 13 ans. Elle est née et vit dans un monde où le contact direct avec les autres est interdit à partir de 10 ans. Elle vit dans un appartement avec sa mère et ses sorties sont strictement limitées au bout d'espace vert qu'elle partage avec les autres habitants de l'immeuble  qui en profitent à tour de rôle pour ne pas se croiser. Elle vit dans la belle Zone où tout est protégé. Tout est réglé pour éviter l'infection par le virus et protéger les habitants des megafeux qui menacent autour. 

Oui, cela rappelle vaguement quelque chose d'actuel mais si l'auteure prend des éléments très actuels pour construire le monde dans lequel évolue son héroïne, elle ne s'en contente pas, elle y ajoute un côté écologique avec une course à la production responsable de ce monde, des distinctions de classes et bien sûr des outsiders. 

Cléo, qui n'a connu que l'enfermement, sera tentée par la découverte de la vérité et elle devra faire preuve de beaucoup de courage pour quitter son confort et prendre des risques pour comprendre ce qui l'entoure. 

Cette dystopie est très rythmée, le lecteur est entraîné par la détermination de Cléo et par les vérités qui se révèlent pour nous dessiner un monde assez terrifiant mais tout à fait crédible et très bien construit. 

Une lecture qui m'a beaucoup plu. 

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Une dystopie un peu spéciale dans laquelle l'héroïne a grandi presqu'en huis-clos avec sa mère et des visio. Et puis un jour c'est le chaos.
J'ai bien aimé le début parce que cela fait tellement penser aux moments de confinement dus au covid, où l'on faisait du sport dans nos chambres (et maintenant on n'en fait plus, ni dehors ni dedans, Ah !). J'ai bien aimé le passage où l'héroïne hésite un peu entre les deux schémas de pensée et on set la force de l'embrigadement, le côté attirant des ambiances de foule, d'unité.
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La couverture vous a intrigué et vous vous demandez dans quel univers l'autrice nous emmène ? Allez, je vous raconte tout (ou presque !). Dans ce roman ado, Cléo, une jeune fille de 12 ans vit avec sa mère dans un des appartements que vous pouvez apercevoir en première de couverture. Moderne, un peu futuriste même et surtout verdoyant, ce monde donne envie d'y vivre… jusqu'à ce qu'on se rende compte que nous sommes là dans un décor un brin postapocalyptique. La société est cloitrée chez elle, interdit de sortie à cause d'une maladie qui règne dehors (ça vous rappelle quelque chose ?). Les interactions sont à 99% virtuelles, sur le Mondo, et les seuls moments où Cléo peut sortir, c'est lorsque c'est son tour d'aller s'occuper du potager sur le toit de l'immeuble. Ce sont d'ailleurs les moments qu'elle préfère puisque c'est à ce moment-là qu'elle peut parfois entrevoir son voisin de palier avec qui elle interagit brièvement en secret (puisque c'est interdit !).

Un monde qui nous rappelle un peu la période covid lorsqu'on était tous en confinement obligatoire (mais en pire ici puisque c'est devenu la norme). Comme quoi, les malheurs des uns font l'inspiration des autres. de nombreux thèmes sont abordés dans ce bref – mais intense – ouvrage : écologie, pandémie, isolement, nouvelle technologie, climat, politique des enfants (reproduction), mixité, super-surveillance étatique, classes sociales (riche/pauvre), vieillissement de la population etc…

J'ai un peu retrouvé la même trame que celle du Passeur (Loïs Lowry) et quelques similitudes avec l'univers de la trilogie Promise d'Ally Condie. On est dans une société où tout est contrôlé, planifié, où l'humain n'a quasi plus de libre-arbitre et où il est surveillé de tous les côtés. Dans ce récit, une énorme frontière sépare ces ‘privilégiés' qui sont protégés de la maladie avec le reste du monde où la misère règne. C'est un endroit où Cléo ne peut pas aller bien évidemment mais l'envie de comprendre ce qui se passe, ce qu'on lui cache grandit…

Mis à part l'âge de l'héroïne qui m'a semblée un peu jeune pour mener ces réflexions par elle-même et pour son implication dans les différentes péripéties (j'aurais préféré une ado de 15 ans plutôt que 12 mais ça ne tient qu'à moi), j'ai été agréablement surprise par le récit. Il fait écho à certaines choses que nous avons vécu durant le confinement et il pousse la réflexion encore plus loin au niveau décisions gouvernementales et libre-arbitre. C'est futuriste mais pas si éloigné de la réalité que ça. C'est agréable et bien dosé. Un roman ado dans l'air du temps que je conseillerai vivement aux jeunes qui cherchent à lire de la SF douce. Un grand merci à Actes Sud Junior pour cette belle lecture !
Lien : https://atouchofbluemarine.c..
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J'ai lu « Nous sommes tout un monde » de Justine Augier. J'ai beaucoup aimé ce roman d'anticipation. 
On va suivre Cléo, une jeune adolescente qui vit dans la « belle zone ». Il s'agit d'une petite ville ordonnée et contrôlée, où les habitants sont protégés du monde extérieur, et des pandémies. Chaque citoyen s'invite pour le bien être de tous. Cléo a une belle vie avec sa mère. Une vie contrôlée par les drones. Cependant, des doutes s'installent en elle sur les véritables intentions des chefs de cette belle zone...
J'ai beaucoup apprécié l'histoire, l'intrigue, ainsi que les personnages. Cependant, la première moitié du roman était longue, il n'y avait pas vraiment d'action. Il y avait une sorte de routine qui s'était installée dans le rythme de l'histoire. Mais la deuxième moitié était très addictive, je l'ai lu d'une traite ! Cléo commence à prendre les choses en main et c'était vraiment intéressant. 
Les thèmes sont très bien abordés. L'autrice parle de pandémie, de monde totalitaire, de contrôle sur la population, d'amitié, et de pleins d'autres sujets hyper intéressant. 
J'ai adoré nos personnages, surtout Ilya qui était pour moi le personnage secondaire parfait. Il est mystérieux, gentil, bienveillant. C'est l'ami qu'on aimerait avoir. Cléo est un personnage que j'ai apprécié. Elle prend en maturité tout au long du roman. Au début, elle suit les instructions à la lettre, mais grâce à Ilya, elle prend les choses en main. C'est vraiment à partir de ce moment qu'on l'apprécie. Les personnages secondaires jouent un rôle très important dans ce livre. 
C'est une bonne lecture qui peut être lu par tout le monde. Une intrigue très intéressante, qui se révèle au fur et à mesure de l'histoire. 
Lien : https://www.instagram.com/ju..
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Nous avons eu le covid, ils ont eu l'Omégalitis. Depuis, tout le monde vit dans l'isolement, les contacts physiques sont interdits, des plannings de circulation évitent que les gens se croisent, la plupart des échanges se font sur Mondo, y compris les enseignements. Et si vous ne respectez pas les consignes, des Informateurs vous dénoncent. Dans cette société ultra sécurisée et surveillée, c'est "comme si le cerveau avait été engourdi, qu'il n'y restait plus de place pour autre chose que la peur de la maladie et des autres zones".

Les zones, ce sont les différentes régions existantes. Ce que le gouvernement ne veut pas reconnaître, c'est que les gens de l'Est et du Sud, plus défavorisés, "comptaient moins que les autres".
Cléo n'est bien sûr pas consciente de tout ça. Comme tous les autres, elle se contente, sans se poser de questions, de ce quotidien contraignant et ennuyeux ("J'étais comme vide, et j'ai eu soudain l'impression que jamais plus je ne me sentirais autrement").

Et puis voilà que son ami Ilya lui propose de s'enfuir de "Notre Belle Zone"... de traverser les Terres Intermédiaires jusqu'aux Confins... Avec lui et sa vieille amie Jane, l'adolescente réalise peu à peu l'existence de la dictature (des frères Vic) derrière l'idéal. Une étonnante panne électrique, un passage à l'hôpital à cause d'une fièvre subite ("Tous les juniors viennent ici avant d'avoir 13 ans... Ils enregistrent toutes nos données médicales, peut-être davantage...") et un simulacre de procès terminent de la convaincre qu' "il fallait partir".

A l'extérieur, Cléo découvre un groupe de résistants, l'Archipel, déterminés à "neutraliser ceux qui nous gouvernent". Il s'agit à la fois de renverser la dictature et de développer un mode de vie plus écologique (les frères Vic ne visent que le profit). Les mégafeux et la déforestation sont autant de sensibilisations au réchauffement climatique. A la fin, il faudra tout reconstruire (la démocratie, la protection de l'environnement) mais désormais, "tout est possible".

Le souci, selon moi, c'est que rien de tout ça n'est original... J'ai trouvé la description de la société et du danger que représente l'extérieur trop longue (on s'ennuie, tout comme Cléo). Il y a un peu plus d'action à partir de la deuxième partie cependant "j'avais entendu cette histoire des dizaines de fois déjà" et je n'ai pas vraiment réussi à accrocher.
Lien : https://www.takalirsa.fr/nou..
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Dans un monde futuriste, Cléo est une jeune ado vivant dans une zone où tout est contrôlé. Mais elle va vite se rendre compte que derrière ce cadre apparemment parfait se cachent de sombres secrets.

Si je devais résumer mon sentiment de lecture en un mot disgracieux ce serait « mouais ». Rien de bien original dans cette dystopie. Certains saluent les parallèles effectués avec la situation sanitaire actuelle, le monde de Cléo trouvant son origine à la suite d'une pandémie, mais personnellement je ne trouve pas cette idée révolutionnaire. On est simplement dans le genre bien connu de l'anticipation et l'autrice se contente d'appliquer les codes propres à celui-ci. Ainsi, elle prend plaisir à extrapoler la situation actuelle mais de manière un peu trop prévisible à mon goût. de plus, on a du mal à imaginer les quelques créations « pures » de l'écrivaine, faute de description. Ainsi, quand on nous dit que le personnage « glisse sur Mondo », qu'est-ce que cela signifie ? Est-ce simplement sa conscience qui glisse ? Des hologrammes apparaissent-ils ? En tout cas j'ai seulement compris que lors de ces sessions il n'y avait pas de déplacements physiques mais que tout le monde pouvaient se voir en entier afin de limiter le port des bas de pyjamas...Bref, j'ai eu du mal à imaginer ces éléments décrits par l'autrice, moi qui généralement adore créer les scènes racontées dans ma tête. D'où ma difficulté à m'immerger complètement dans le récit.
Je trouve également dommage que, pour un récit dont les enjeux reposent tellement sur la géographie de son monde, on n'ait pas de carte permettant de visualiser l'emplacement des différentes zones évoquées.

Bien entendu, comme dans tout bon roman dystopique/d'anticipation qui se respecte, le récit transmet également des messages, notamment écologiques, pour nous faire comprendre que dans notre monde actuel, il faut vraiment agir si l'on ne veut pas se retrouver dans la situation de l'univers de Cléo où la nature n'est plus présente que sur les écrans. On nous donne également à voir une société qui, sous le couvert de protéger sa population, contrôle tout sans que cela ne pose problème à la masse qui ne désire qu'une chose : la protection contre un virus. Ces éléments peuvent être à l'origine de discussions intéressantes entre lecteurs mais, comme je l'ai déjà dit plus haut, ces messages n'ont rien de novateurs, ils sont attendus dans un récit de ce genre. Mais ils sont amenés d'une manière un peu trop simple. D'où une constatation un peu sévère de ma part : l'impression que cette oeuvre est en grande partie le simple fruit marketing généré par la situation sanitaire et les questions existentielles actuelles . Des petites touches par ci par là qui font écho à ce que l'on vit depuis 2020, des messages un peu trop simplistes sur les inégalités sociales, le libre-arbitre, l'importance de préserver l'écosystème, des gouvernements complotistes qui, sous couvert d'agir pour le bien collectif, ne prennent des décisions que pour asseoir leur pouvoir etc...Tout y est mais rien est réellement développé. Ainsi, je ne dis pas que ce sont de mauvais messages à transmettre, bien au contraire, je déplore juste l'académisme de l'ensemble.
Dernière chose qui m'a dérangée, c'est la façon dont l'héroïne se retrouve embarquée dans la rébellion, un peu par hasard, juste parce que son voisin lui dit de partir. Elle manque un peu trop de réelles motivations à mon goût, ce qui rend son choix de fuir son quotidien peu crédible.

Certains me trouveront bien sévère envers ce récit mais je pense tout de même qu'il peut constituer une bonne introduction au genre dystopique pour les lecteurs les plus jeunes. Ils y retrouveront les ingrédients qui font le succès du genre et pourront s'identifier à l'héroïne, une jeune fille comme les autres qui se retrouve embarquée dans une situation qui la dépasse. Par contre, les initiés au genre n'y trouveront pas forcément leur compte.
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