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Citations sur Le ventre des hommes (36)

J'ai appris ce que voulait dire le mot " mineur" aussi: quelqu'un qui n'est pas responsable légalement,qui dépend de ses parents. Ils nous ont pris au pied de la lettre. Enchaînés au pied de leurs lettres."
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Jawad propose une boîte à recycler les gros mots : tous les gros mots qu'on y met deviennent une pâte à modeler qu'on peut transformer à l'infini en mots maigres et gentils. mélodie a trouvé une formule magique chimique pour changer les chewing-gums usagés en petites abeilles qui ne se laisseront plus voler leur miel. Sofiane a inventé un ramasse larmes. Toutes les larmes qui coulent tombent dans un récupérateur de plastique recyclé et servent à arroser les plantes et les fleurs.
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Je découvre la solitude heureuse et le silence qui se mélangent et font disparaître tout le bruit autour. A chaque fois que je sors d'un livre, je m'allonge, je m'agrandis, je m'élargis.
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j'attrape le visage du père, le père qui me repousse car il voit grandir ses enfants dans un pays qu'il ne connaît pas, et qu'il prend peur, qu'il se demande s'il a bien fait ou pas, et que de toute façon il a la flemme de tout reprendre, revenir à la case départ encore, j'attrape le visage du père, ses yeux pliés par l'inquiétude, je serre sa main dans la mienne, à deux on fait la révolution, la révolution de la douceur, tant qu'on sera dans les bras l'un de l'autre, mon papa, toi et moi, ça va aller, ça va aller.
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C'est en aveugles que vous montez dans le car pour rejoindre la fosse, c'est en aveugles que vous en descendez sur le carreau, les yeux troués par la nuit et le froid. Vous rejoignez la salle des pendus, puis l'ascenseur, puis du matin jusqu'au débauchage, tout ce que vous touchez s'habille de noir, du café jusqu'au pantalons, même les casse-croute, même les tiges des cigarettes, même les blagues et les chansons qui résonnent entre vos lèvres sont noires.
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Seuls les livres m'apaisent. M'offrent un espace plus grand que celui qui nous encombre.
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c'est un drôle d'exil que d'être exilée de son enfance.
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Seuls les livres m’apaisent. M’offrent un espace plus grand que celui qui nous encombre.
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Il y a quelque chose de pire que d'avoir une âme perverse, c'est d'avoir une âme habituée.
Charles Péguy.
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Lire en contexte de famille nombreuse,c’est gratter un trou de souris où y mettre ses rêves en attendant. En attendant l’aurore,celle de l’âge émancipation, je cherche en dehors de moi mon salut,je finis par revenir sur ma terre promise. Dans mes cahiers. M’accrocher à la boucle, aux deux petits ponts,au bâton avec à la fin une petite queue de souris. Aux voyages possibles qu’offre l’école de la République. À tout ce que j’attends et qui arrivera nécessairement par le travail aimant, par les livres. L’émancipation ne viendra que par l’école. J’en reviens finalement à mes doudous, à mes fétiches, à mes livres. À la fin des fins, c’est le seul espace de nuit et de noir où je viens par l’effort creuser de la lumière, chercher ma part de ciel.Découvrir à mon tour comme le peintre Soulages l’a fait, Cette lumière secrète venue du noir. Je ne vois pas d’autre issue.Et vous ? (P. 101-2)
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