Dans un pays islamiste où règne la charia,
Bilqiss a chanté l'appel à la prière à la place du muezzin qui dormait encore. C'est sa seconde faute, la première étant celle d'être une femme.
Bilqiss va être lapidée, la charia appliquée.
C'est un roman accrocheur, qui se lit d'une traite, mais qui peut déranger par la gravité du sujet. En même temps, certains moments de lecture font plus que sourire. Faut-il rire ou pleurer ? La plume de l'auteure est rondement menée dans ce roman choral, la gouaille de
Bilqiss est rafraîchissante lorsqu'elle parle de tous ces hommes obsédés voyant du sexe partout, le juge qui va la condamner à la lapidation, la journaliste américaine peut-être ou pas pleine de complaisance ou d'humanisme débordant… Et d'autres personnages entrent en scène.
C'est un cri de désespérance.
J'ai apprécié le côté « enlevé » de ce roman qui donne le ton dès la première phrase : « Contrairement à vous, je ne parlerai pas en Son Nom. Mais j'ai une intuition. Vous adorez Dieu mais, Lui, Il vous déteste. »
Ce que j'ai moins aimé, ce roman ne me fait penser à une adaptation théâtrale qui permet à l'auteure de dénoncer les pays où « on abomine les femmes qui ne sont pas des hommes ». L'auteure d'ailleurs est aussi scénariste, tout s'explique !