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sur 25 notes
Des destins tragiques, des soubresauts politiques, des personnages aux prises avec une terre hostile et des conditions de vie rudimentaires… de par les thématiques qu'il aborde et la petite musique qu'il distille habilement, ce roman commence par nous accrocher et nous capturer. le devenir de Machado, garçon pêcheur d'éléphants de mer mais dont l'aura de l'institutrice Teresa contribuera à lui donner le goût du savoir, est la clé de voûte de ce récit.
Nous resterons quelque peu sur notre faim, tant les premières pierres posées par l'auteure pouvaient laisser augurer d'une grande et belle fresque sur les déboires d'un jeune idéaliste tiraillé entre son engagement révolutionnaire et l'idéal plus bourgeois que représente l'institutrice adulée. L'élision fait certes travailler l'imagination du lecteur, mais le quotidien de révolutionnaire de Machado et la psychologie de Teresa, veuve de retour à Montevideo pour embrasser la destinée à laquelle la vouait son père, ne sont pas suffisamment approfondis pour que le souffle épique pressenti en début de roman tienne la distance.
Ce roman reste toutefois une lecture fort agréable pour quiconque souhaite mettre un pied dans la « Suisse sud-américaine » par le biais de la littérature !
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J'ai beaucoup apprécié ce roman mais je suis un peu déçue.
Déçue et frustrée car pour moi l'auteur tenait des personnages très forts qui méritaient un développement beaucoup plus approfondie, une histoire très forte aussi qui aurait pu/due se décliner dans la longueur.
L'histoire m'a fait penser au roman « un coeur entre deux océans » et j'aurais vraiment aimé passer plus de temps avec cette famille, avec cette femme incroyable, avec ces guérilleros.

Bref beaucoup trop court pour une si belle histoire et un premier roman aussi réussi.
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Alors que tout destinait Teresa à reprendre la brasserie de son père à Montevideo, elle choisit de suivre l'homme qu'elle aime à Cabo Polonio, où il exerce le métier de télégraphiste. Elle y fera la classe aux enfants du village des pêcheurs. Et un matin, Machado, chasseur de loups de mer, analphabète, désireux s'instruire prend place dans la classe.
Tout va pour le mieux jusqu'à ce que survienne un événement tragique qui fait que Teresa repart à Montevideo. Elle reprendra en main la brasserie et finira par rencontrer un dramaturge américain qui tentera par divers moyens de la séduire. Mais un question reste en suspens chez Teresa : Machado, qui quant à lui a rejoint les tupamaros révolutionnaires mais qu'elle ne sait pas, tiendra t-il parole ?

Ce roman nous parle tout d'abord d'une forme de solidarité par le besoin d'être utile, de la volonté de fer d'une femme dans un environnement pas toujours favorable mais aussi de l'amour courtois avant l'amour. Il nous permet aussi de découvrir ce petit pays dont on ne parle pas beaucoup. Très belle découverte.
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La voix de Cabo est un récit dépaysant qui balaye tour à tour la petite et la grande histoire. Elles se répondent, s'entremêlent dans la complexité des rapports humains. La grande Histoire tient en la révolution Uruguayenne, ce soulèvement du peuple, de sa jeunesse et des travailleurs exploités pour obtenir le droit de vivre décemment, d'être libre et traiter d'égal à égal. La petite histoire quant à elle tient en cette femme. Forte et droite malgré les épreuves de la vie. Une femme au courage et à la bonté incommensurable qui ne peut que forcer le respect. Mais … (oui parce qu'il y a un mais, trop important à mon goût pour ne pas le souligner), j'ai trouvé que ce portrait de femme audacieux n'était pas nouveau. J'aurais, je pense, apprécier en apprendre davantage sur Damaso, m'immiscer dans son esprit, ses ressentis qui sont selon moi bien trop survolés. Ou encore sur la révolution plutôt que sur Teresa que j'ai l'impression d'avoir lu mille fois au travers d'autres romans et qui, au risque de paraître dure, n'apporte pas grand-chose de nouveau dans le paysage littéraire.

Alors certes, l'écriture est fluide, agréable et l'on voyage loin, vers un pan de l'histoire mal connu mais pour moi ce roman a cruellement manqué de profondeur sur certains sujets humains ou historiques. Dommage car c'aurait pu être « un beau roman, une belle histoire » …
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Voilà plusieurs semaines déjà que j'ai lu "La voix de Cabo". Comme d'hab' je n'ai pris aucune note... et le roman a continué son voyage. C'est donc un avis de mémoire, des impressions qui surnagent, le fil ténu d'une histoire, comme qui dirait de la voltige sans filet, que je vais tenter ici sous vos yeux éblouis.
Après avoir longuement chevauché, Machado parvient à Cabo Polonio où Teresa est revenue et c'est une gifle magistrale qui l'accueille. le roman déroule ensuite le fil du temps pour expliquer ce geste à la fois inaugural et final. Quelques cabanes de pêcheurs, groupées autour d'un phare, et chaque année le retour des chasseurs de loups de mer, c'est Cabo Polonio, en Uruguay. C'est là que Teresa, héritière d'une brasserie à Montévidéo, choisit de suivre Damaso, son mari et de faire la classe à la dizaine d'enfants de pêcheurs qui vivent là. le jeune chasseur Machado suit les cours après la fin de la saison des loups de mer et montre des capacités qui poussent Teresa à lui faire promettre de poursuivre ses études.
De ce roman, il me reste surtout l'atmosphère de Cabo Polonio, ce lieu du bout du monde replié sur lui-même et les scènes de chasse. L'intrigue est certes plus complexe que ce que j'en ai résumé, mais elle ne m'a pas vraiment passionnée. Les motivations des personnages, leurs choix, leur intériorité, me sont restés assez obscurs et je n'ai pas réussi à véritablement m'y intéresser. En fait, je crois bien que je ne suis pas parvenue à saisir l'histoire, ni à me l'approprier, comme si la construction en était trop lâche pour qu'elle soit prégnante. Si bien que je n'en garde que de minces bribes de souvenirs et une impression de relatif ennui.
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1970, Teresa est fille de brasseur et est vouée à prendre la succession de son père une fois ses études d'hôtellerie terminée. Ça, c'est le rêve de son père et finalement peut-être pas le sien. En tombant sous le charme de Damaso, étudiant en télégraphie, Teresa voit son avenir autrement.
« C'est comme dans les contes, pensa-t-elle, un regard allumé de paillettes se fiche droit dans nos yeux, une voix chaude ravit nos oreilles et notre petit coeur flanche. »
C'est alors que les deux amoureux quittent Montevideo pour s'installer dans un phare à Cabo Polonio. de cet endroit isolé, ils font un refuge sous l'oeil bienveillant des pêcheurs. Mais au fil des années Teresa s'ennuie alors pour remédier à cela elle décide de faire école aux enfants de pêcheurs du village. Machado, jeune illettré sera son coup de coeur. Elle perçoit en lui l'envie d'apprendre, le courage et la maturité.
« Teresa impressionnait aussi Machado pour une autre raison. C'était une passeuse de savoirs. Et c'était peu commun pour une femme en ce temps-là sur des terres reculées. »
Mais un drame confronte Teresa à son passé, elle doit alors quitter Cabo Polonio et prendre de nouvelles responsabilités à Montevideo.

Dès les premières pages lues l'Uruguay s'est dévoilé à moi à travers les mots de Catherine Baldisserri. La pêche aux loups de mer m'a fouetté le visage au milieu des vents marins. J'ai veillé de mon oeil vif les bateaux au loin depuis le phare de Damaso. Senti les difficultés de Teresa, sa solitude, son isolement et puis ce petit rien de bonheur avec ses gosses qui se cultivent, fière d'eux. Hélas toute cette frénésie est tombée lorsque Teresa revient à la brasserie. Je n'ai pas compris le chemin emprunté par Machado, et puis Stephen, d'où sort-il ? Ma bulle de douceur s'est brisée un peu brutalement, m'égarant de la fin du récit. Il y avait tellement de choses à dire à Cabo Polonio…

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Uruguay, années 1970. Ne désirant pas reprendre la brasserie familiale de son père, Teresa Monti quitte Montevideo et emménage avec un télégraphiste dans un phare de Cabo. Les années passent et les enthousiasmes des débuts s'étiolent. Pour ne pas se sentir inutile, elle dispense des cours à la petite communauté de pêcheurs. Elle rencontre alors Machado, illettré et solitaire.Mais 5 ans plus tard, après le décès de son fils et de son mari, elle retrouve la brasserie familiale et reprend le flambeau et va tomber sur un nouvel amoureux.
On suit en parallèle parcours de ses anciens élèves, dont Machado...Vont ils se retrouver?

Je n'ai pas été emballée par ce roman tant par l'histoire de Teresa que celle beaucoup plus âpre des marins tueurs qui s'alternent. le style littéraire ne m'a pas convenu non plus... Il est rude, brut et ne m'a pas convenu.
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Sélection 68premièresfois 2017.2
Un premier roman d'une écriture plaisante et qui nous emmène en Uruguay et en particulier, au bout du monde dans un phare. Polyphonique, ce texte nous parle aussi de la situation sociale et politique de ce pays, dont on a rarement la chance de lire des textes, en tous cas pour moi. Nous allons suivre la vie de Teresa, qui quitte sa vie confortable, son père à une brasserie florissante, pour suivre Damaso qui vient d'avoir un poste de télégraphiste dans un phare. Une vie paisible va alors s'instaurer, elle va avoir un petit garçon et décide de faire l'école aux enfants des pêcheurs du coin. Elle va alors transformer et améliorer la vie de certains de ses enfants. Après un drame elle rentre chez son père et reprend la brasserie et va en faire un lieu à la mode. Machado, un des enfants et chasseur de loups de mers va alors prendre la route et croiser celle des Tupamaros, mouvement révolutionnaire. J'ai apprécié la lecture de ce texte qui mêle à la fois l'histoire de gens simples et la grande Histoire, en particulier, le combat des Tupamaros pour faire reconnaître leurs droits. Sans en avoir l'air, l'auteure nous parle d'espoir, d'inégalités, d'éducation et de belles pages de descriptions de la nature sauvage et terrifiante de l'Uruguay : des pages impressionnantes de la chasse des loups de mers ou de la forêt mais aussi des images réjouissantes des soirées mondaines dans la brasserie de Montevideo.
Merci encore à cette aventure des 68premièresfois qui me permet de passer d'agréables moment de lecture et de partage.
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Teresa, au destin tout tracé par son père, quitte par amour la brasserie familiale de Montévidéo, pour s'installer dans le phare de
Cabo Polonio. Elle crée une école dans sa cuisine, lui accordant ainsi la joie et la reconnaissance de ses jeunes élèves, et notamment de Machado qui a choisi de s'instruire ente deux périodes de chasse aux loups de mer. Teresa perçoit en lui une capacité évidente de réflexion et d'envie d'apprendre.


Confronté à un drame qu'elle ne peut assumer en restant à Cabo Polonio, elle repart à Montevideo pour prendre en main l'établissement que son père avait toujours souhaité lui voir gérer. Elle fait promettre à Machado de venir étudier à Montevideo, lui assurant de financer ses études. Choix dont il s'éloignera complètement en décidant de rejoindre les Tupameros dans leur mouvement révolutionnaire.


Servi pas une belle écriture, j'ai perçu dans ce roman, l'atmosphère un peu particulière des livres de Gabriel Garcia Marquez et d'Isabelle Allende. On y retrouve d'ailleurs un peu l'âme de Clara qui communique avec les esprits dans "La maison aux esprits", dans le personnage de Teresa qui lutte contre ses fantômes.

Autant j'ai aimé la première partie qui nous projette au coeur des personnages et de l'état d'esprit des principaux acteurs de ce récit, autant j'ai eu l'impression de déboucher ensuite dans une histoire qui n'était pas la leur.
Je n'ai pas compris ce revirement brutal de Machado, qui m'a désintéressé du récit, tout comme l'arrivée du personnage de Stephen et sa relation un peu farfelue avec Teresa, le tout ayant cassé, pour moi, l'esprit de ce récit.

Je guetterais le prochain livre de Catherine Baldisserri, dont la qualité de l'écriture m'a enchantée.
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Un premier roman prometteur
J'ai beaucoup apprécié ce premier roman. L'écriture est forte et les mots bien choisis. le rythme est soutenu. La première chasse aux loups de mer, entre virilité, sang et violence est parfaitement rendue, même si les loups de mer sont des mammifères de la famille des phocidés et non des cétacés. Dans le même temps, Teresa, amoureuse insoumise et ardente, qui fait la classe aux enfants des pêcheurs de ce bout du monde, est décrite avec force et talent. Cette histoire située en amérique latine m'a fait revivre des scènes des grands auteurs que j'adore, dont Garcia Marquez et Alliende. Après un drame onirique bouleversant, la deuxième partie change de ton, sur fond de révolution, mais l'attente de l'amour est toujours là. J'aurais aimé que Catherine Baldisseri travaille ses personnages avec plus de profondeur. Il reste que ce premier roman est une merveille et que d'autres, j'en suis sûre, vont suivre.
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